Chapitre 11

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A l'infirmerie, le soigneur fait une drôle de tête en voyant mes brûlures, moi je n'ai pas encore osé regarder l'ampleur des dégâts. Il repart en grommelant dans sa barbe naissante une phrase inintelligible. Je reste debout et jette enfin un regard vers mes poignets : ma peau est rouge et gonflée de mes mains jusqu'au milieu de mon avant-bras. Des ampoules couvrent une grosse partie et en me rendant compte de l'ampleur de dégât, je sens une douleur atroce et intense. Je ferme les yeux autant pour ne plus voir mes avant-bras qui garderont, j'en suis sûre, des cicatrices, qu'à cause de la douleur. Si Harley le remarque, il ne dit rien, il reste dans un coin de la pièce en silence, tête baissée. Le médecin entre de nouveau dans la pièce et me demande de m'asseoir sur un des lits du fonds. J'obéis docilement et une fois assise, il se saisit de mes mains délicatement en faisant attention. Il observe attentivement la brûlure.

-Comment est-ce que tu t'es fait une brûlure pareille ?

Je baisse la tête

-Un... accident !

Il hausse un sourcil mais ne fait rien remarquer. Je sais qu'il se doute que c'est un rouge qui m'a fait ça, mais je suis trop honteuse pour dire quoi que ce soit d'autre. Il continue sons inspection et repart dans son bureau à côté fermé par une porte en bois. Il revient au bout de deux minutes une bassine en main avec divers objets dedans. Il pose la bassine et il en sort un grand pensement blanc, un gant de toilette et une écharpe.

-Je vais devoir nettoyer tes poignets, ça risque de faire mal. Comme c'est une brulure au second degré profonde ce qui laissera des cicatrices.

Je hoche la tête et il repart avec la bassine pour la remplir d'eau dans un évier situé dans un coin de la salle avec des armoires remplis de médicaments. Quand il revient, il nettoie en touchant à peine ma peau brûlée, je serre les dents et ne dit rien malgré la douleur lancinante dans mes bras. Quand il a fini, il perce les cloques qu'il nettoie. Pour finir il applique un pansement et une bande sur mes deux poignets. Il me donne un anti-douleur et commence à m'expliquer :

-Bon, revenez me voir demain après vos cours, n'enlevez pas la bande, je la changerais moi ! Pas de combats !

-Quoi ! Je dois pouvoir me battre, je dois m'entraîner pour la compétition !

-Ce n'est pas mon problème !

-Et si je n'utilise pas mes avant-bras ?

Il semble réfléchir à ma proposition et je dois vraiment avoir l'air désespérée parce qu'il finit par souffler et m'autoriser.

-Si je vois que vous avez utilisez vos poignets et je le verrais, je vous dispense de tout vos cours de l'après-midi. Est-ce clair ?

Je hoche la tête et il me donne encore quelques recommandations et des anti-douleurs à prendre si jamais ça me fait vraiment mal. Il précise que je vais avoir mal encore deux trois jours mais qu'après ça devrait aller !

Je sors de l'infirmerie, les anti-douleurs ne font pas encore effet et maintenant, encore plus que tout à l'heure je sens le lancement dans mes poignets. Harley marche près de moi et ne dit rien, il n'a plus rien dit depuis que Ben m'a lâché.

-Harley ?

Il ne répond rien, il à l'air contrarié.

-Harley, qu'est-ce qu'il y a ? Dis-le-moi s'il te plaît.

-Rien !

Il accélère le pas et je le suis. Il ne m'a pas adressé un regard depuis l'infirmerie. Je lui attrape le bras en grimaçant.

-Harley ! Dis-moi ce qui ne va pas !

Il retire son bras d'un coup sec de mon emprise en se retournant brutalement.

-Ce qu'il y a ! Ce qu'il y a Adelyne, c'est que depuis le début de cette année tu es bizarre ! Déjà tu ne ma parles plus sauf de choses sans importance, j'ai l'impression que tu ne me fais plus confiance, ensuite depuis une semaine, pour je ne sais quelles raisons tu deviens amie avec James ! Et puis cette compétition, il n'y a plus que ça qui t'importe, alors qu'il y a deux jours tu n'avais clairement pas l'air enchantée ! Là, Ben vient de te défoncer les bras et tout ce que tu penses c'est cette foutue compétition !

-C'est toi qui voulais que je fasse cette compétition à la base je te rappelle ! Et je ne comprends pas le rapport avec James ou le fait que je ne te parle soi-disant que de choses inutiles...

-Mais tu ne comprends rien ! Ce n'est pas ça le problème ! Le problème c'est que j'ai l'impression de plus rien contrôler avec toi. Je ne peux pas te protéger, je ne peux pas t'aider et maintenant je ne peux plus t'écouter ou être ton ami !

-Mais bien sûr que si ! Harley, tu es mon meilleur ami !

Il baisse la tête et repart. Des élèves qui avaient entendus notre dispute étaient dans le couloir, parmi eux, Amélia et sa meilleure amie.

-Harley ! Harley !

Amélia s'approche de moi quand j'essaie de partir à la suite d'Harley.

-Laisse le, il n'a rien contre toi. C'est le fait que Ben t'a blessé et qu'il n'a rien pu faire pour t'aider. Il s'en veut... Comprend le !

-Mais...

-Ça ne sert à rien ! Il faut juste lui laisser du temps. Ça ira mieux bientôt !

Amélia chasse les élèves dans le couloir et nous allons dans le dortoir. Là-bas je lui explique ce qu'il s'était passé mais elle savait déjà tout. Nous discutons encore un peu et finissons par aller manger. Dans le réfectoire, j'ai beau avoir cherché, Harley n'y était pas et je ne l'ai pas vu le reste de la journée non plus.

J'ai passé le reste de la journée avec Amélia et son amie, à un moment donnée Jacob nous a rejoint et nous avons discuté de la compétition mais pour moi, le cœur n'y était pas. La soirée arriva vite et dans le réfectoire pour manger, je vis Harley mais il ne m'adressa pas un regard et il alla s'asseoir à une table à l'opposé de la mienne. 

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Désolée, ce chapitre est un peu court mais j'espère qu'il vous plaît quand même ! 

Voilà, voilà !

À mercredi !😘

Napolitano Lucie

La compétitionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant