La compétition

Chapitre 30

-Chers jeunes, rouges, jaunes, verts, bleus et... gris.

Le représentant rouge avait attardé son regard sur chaque couleur sauf les gris qu'il avait presque balayé du regard. Le mien, lui ne l'avais quitté qu'un instant pour regarder les visages de mes coéquipiers.

-Je suis là aujourd'hui pour vous annoncez une nouvelle des plus importante. Mon ami ici présent et moi-même sommes maintenant vos dirigeants.

Les gradins commencèrent à se mouvoir. Chacun parlait avec son voisin, les réactions étaient très différentes selon quelle partie des gradins on regardait. La plupart des jaune et rouges semblaient content et fières, les bleus sceptiques tandis que les verts étaient très partagés, les gris étaient les seuls à ne pas parler. L'homme sur l'estrade frappa dans ses mains pour ramener le silence qui ne se fit pas attendre.

-Certains d'entre vous nous connaissent mais je me permets de nous présenter pour ceux qui ne sauraient pas qui nous sommes. Mon nom est Harmon Tymur et lui s'appelle Keyn Eduard. Nous étions tous les deux chefs des représentants rouges et jaunes. Quelques-uns d'entre vous doivent se demander ce que deux représentants font maintenant en tant que chefs de notre monde, eh bien c'est simple. Nous avions besoin de dirigeants qui agissent, de dirigeants qui prennent les choses en main, qui mettent des choses en places pour changer notre société au lieu de la regarder se dégradée sans rien faire. Comme vous le savez certainement tous, des enfants, adolescents et adultes sans aucune capacité pullule nos villes, pensent pouvoir avoir les mêmes droits que nous qui sommes puissants. Ils aimeraient aux-aussi pouvoir diriger, il pense qu'ils sont plus aptes que nous, colorés, de pouvoir administrer notre monde.

Le directeur s'avança vers l'estrade furieux.

-Taisez-vous immédiatement, ce genre de discours n'a pas sa place dans mon école !

Harmon sourit et deux soldats s'approchèrent du directeur.

-Oh. Eh bien je vais régler ce problème ! Ce n'est maintenant plus votre école ! Vous êtes maintenant exempté de vos fonctions ainsi que tous les professeurs qui se mettront en travers de mon chemin !

Les gardes attrapèrent les bras du directeur et le sortirent de la salle, des cris d'indignations éclatèrent dans la salle et chez les professeurs. Un professeur de littérature gris s'avança parmi ses collègues et cracha aux pieds d'Harmon qui sourit. C'était un sourire carnassier de quelqu'un en soif de pouvoir. Un garde attrapa le professeur et l'emmena vers la sortie à son tour mais avant qu'il ne puisse passer la porte, Keyn qui n'avait jusque-là pas bougé, lança un éclair droit vers la tête de l'homme qui s'effondra sans vie. Le corps tomba à quelques pas de moi, je n'avais pas bougé, ni parlé mais mon regard ne pouvait quitter le corps à mes pieds. Keyn s'avança alors vers moi et le cadavre, il s'arrêta d'abord devant moi et j'aperçus James faire un pas dans ma direction dans ma vision périphérique mais Ben l'empêcha d'avancer plus. Il prit mon visage entre ses doigts et tourna mon regard vers lui. Il savait qui j'étais où du moins la fille de qui j'étais. Il scruta mon visage le tournant pour regarder mes profils.

-C'est dommage, un si joli visage...

Il ne termina pas sa phrase et continua son chemin. Quand il avait tué le professeur de littérature, quelques élèves avaient criés de surprises et de peur, d'autres avaient détournés les yeux ou avaient leurs mains sur leur bouche mais un silence lourd régnait maintenant dans le hall. Keyn derrière moi, je détournai le regard du mort à mes côtés pour les yeux de James. Ben le retenait toujours, une main sur son épaule et il regardait Keyn d'un mauvais œil. James me demanda si tout allait bien d'un simple regard et je répondis par l'affirmative. Personne n'avait pu entendre la réflexion du dirigeant jaune, il avait parlé trop bas et trop près de moi mais je ne pouvais me demander ce qu'il avait voulu dire. Il ne pouvait quand même pas tuer tous les gris.