Chapitre VII - L'arrivée du marché de Noël

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7 décembre

Lors du petit déjeuner, Eve m'a dit que le marché de Noël est arrivé ce matin, très tôt. Elle m'a expliqué que le personnel de l'hôtel en général anime un stand qui change tous les jours. Mais à cause d'un personnel insuffisant, il n'y en aura pas. Je me suis proposée avec deux autres jeunes femmes de tenir le stand, surtout si on peut s'y restaurer. Après avoir hésité de longues minutes, elle a accepté et nous a donné la liste des stands qui ont été faits au fur et à mesure des années.

Après s'être concertées, nous avons choisi de faire un stand de crêpes salés-sucrées comme nous avions la possibilité et les capacités pour faire les deux types de pâtes différentes. Ayant le matériel pour, nous avons fait une affiche avec les crêpes que nous allons proposer avec les prix correspondant. Une fois tout le nécessaire rassemblés, nous sommes parties au stand qui a été réservé à l'hôtel.

Rapidement, la bonne odeur de crêpes fraîchement préparées a envahi les allées du marché de Noël. C'est fou de croire qu'il y ait autant de monde à 10 heures du matin.

... : Tiens, je pensais que Maman ne pouvait faire de stand cette année

Maria : Bonjour Nicolas. Nous nous sommes proposées pour le tenir à sa place comme malheureusement, il n'y avait pas assez de personnel.

Nicolas : C'est gentil de votre part, à toutes les trois

Maria : C'est un plaisir d'aider

Monsieur : Nicolas, mon garçon. Et si tu me présentais cette demoiselle que tu sembles connaître

Nicolas : Papa, je te présente Maria, la styliste qui a choisi notre petite ville pour son défilé. Maria, voici mon père. Il s'appelle Nicolas également

Nicolas-père : Ravi de vous rencontrer enfin. Ma femme parle beaucoup de vous

Maria : Ravie également. Je ne sais pas quoi dire, votre femme est exceptionnelle

Nicolas-père : c'est bien vrai ! Nous faisons le tour du marché et nous avons un peu faim avec toutes ces bonnes odeurs. Quelle crêpe vous nous proposez ?

Maria : Celle au chocolat et à la crème chantilly est une tuerie.

Nicolas-père : Alors on en prend deux !

Nicolas : Merci pour les crêpes ! Nous allons y aller maintenant. Nous avons encore beaucoup de travail

Nicolas-père : Eh oui. Le Père Noël ne chôme pas en cette période

Je leur souris avant qu'ils partent. Certes, il ressemble à la description qu'on fait du Père Noel, mais je ne pense pas que c'est vraiment le Père Noël. Puisqu'il ne peut pas exister. Enfin, celui dont on parle dans les contes.

Je pense que nous avons bien fait de choisir de faire un stand de crêpes. Premièrement, parce qu'il n'y en a pas d'autres et deuxièmement, parce que les personnes dans ce pays sont vraiment gourmandes. Plusieurs clients sont venus plusieurs fois depuis que nous avons ouvert.

Il est midi, les demandes de crêpes augmentent de plus en plus. Les enfants préfèrent les crêpes sucrées alors que les parents raffolent de crêpes salées. William est venu nous aider comme il a constaté que je ne pouvais pas aller manger avec lui. Et je dois avouer qu'avoir une autre paire de main n'est pas de refus avec toutes les commandes à préparer.

Vers 13 heures, nous mangeons tous les quatre à tour de rôle, pour qu'il y ait toujours trois personnes pour tenir le stand.

Maria : Merci beaucoup William d'être venu nous aider

William : Il n'y a pas de soucis. Ça me fait plaisir d'être en si bonne compagnie. Ca change des lutins

Maria : Des lutins hein ?

William : Un problème ?

Maria : Absolument aucun.

William : Tu n'y crois toujours pas

Maria : Exactement

William : Pourtant ça fait 7 jours que tu es ici. Tu ne vois pas à quel point cet endroit est magique ?

Maria : Cet endroit est magnifique et les personnes vivant ici, ont vraiment l'esprit de Noël mais je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit de magique. D'ailleurs, j'ai rencontré ton père. Il a sous-entendu que c'était le Père Noël.

William : C'est bien lui

Maria : Non, c'est un vieil homme qui se fait passer pour un Père Noël. Comme ceux qu'on trouve dans les grandes galeries marchandes.

William : Non, c'est le vrai Père Noël. Le seul et l'unique

Maria : On ne sera jamais d'accord sur ça

William : Eh bien, tant que tu continues de ne pas y croire oui.

Maria : C'est une tradition ici de donner à un de ses enfants, son prénom ?

William : Seulement dans ma famille. Le premier né s'appelle Nicolas. Puis après on a le choix des autres prénoms.

Maria : Oh je vois. Et c'est Eva, pour reprendre le prénom de ta mère Eve?

William : C'est bien ça.

Aux alentours de 19 heures, Eve est venue au stand pour qu'on le ferme afin de pouvoir profiter de faire un tour dans le marché de Noël. Car comme ce stand, certains sont éphémères et changent d'un jour à l'autre.

William : Maria, veux-tu te balader avec moi ?

Maria : Avec plaisir.

Je prends le bras qu'il me tend et nous nous promenons dans les différentes allées du marché, regardons les stands qui nous intéressent le plus. Quand William s'arrête pour la troisième fois devant un stand de nourriture, je lui propose de s'y restaurer. Il accepte avec un plaisir non dissimulé. Ce qui, je dois l'avouer, m'a bien fait rire.

Une fois l'estomac plein, nous continuons notre promenade éclairés par les guirlandes des différents stands. Je dois avouer que ça donne un aspect magique au marché, mais hors de question de lui dire.

Les stands sont tellement divers et variés que je finis par acheter pleins de choses : à la fois pour offrir aux personnes à qui je tiens mais également, pour me souvenir de cet endroit magnifique quand je serais rentrée chez moi.

Même si le prix était conséquent, je n'ai pas pu m'empêcher d'acheter de nouvelles décorations de Noël en verre : des boules de Noël avec de petits personnages au centre, des guirlandes dont les lumières sont des petits rennes dont le premier a le nez rouge, comme Rudolf.

William : Pour quelqu'un qui ne croit pas à Noël, tu achètes beaucoup de décorations.

Maria : Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours adoré les décorations. Que ce soit pour Noël, Pâques ou d'autres fêtes. Sans doute parce que mes parents adorent ça. Il y en a pour moi, que je vais garder en souvenir et d'autres pour eux et mon frère.

William : Tu ne décores pas ta maison ?

Maria : Plus depuis l'année dernière...

William : Pourquoi ?

Maria : Parce que ça me rappelle de mauvais souvenirs

William n'a pas insisté et m'a raccompagné dans ma chambre avant de me souhaiter une bonne nuit quand il a commencé à se faire tard.

Le Noël de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant