Chapitre IX - Une petite veillée

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9 décembre

Vers 9 heures, Eve m'a accompagné à l'aéroport pour aller chercher Nick. Son avion doit atterrir à 10 heures. Pour fêter son arrivée, nous avons choisi d'aller prendre le petit déjeuner dans un café de la ville : je suis sûre que ça va lui plaire. Il adore les fêtes, petites ou grandes. Quand il sort de l'aéroport avec ses bagages, je sors de la voiture pour aller à sa rencontre.

Maria : Nick !

Nick : Maria ! Oh comme tu rayonnes, cet endroit à l'air de te faire du bien

Maria : Tu n'imagines pas à quel point.

Nick : Raconte moi ?

Maria : Allons dans la voiture où Eve, la gérante de l'hôtel, nous attend. Elle a accepté de venir te chercher avec moi.

Je l'aide avec ses bagages pour les mettre dans le coffre avant d'aller dans la chaleur de la voiture qui fait un bien fou. Je les présente l'un à l'autre avant qu'on se dirige vers la ville.

Nick : C'est bien que tu ne passes pas ton temps enfermée dans ta chambre

Maria : Eh bien, les habitants de cet endroit ne me laisserai pas faire je crois

Eve : Tout à fait ! Ce serait dommage qu'une si jolie fille reste enfermée sans voir personne.

Nick : Elle n'est pas seulement jolie. Elle en a dans la tête

Eve : Oh oui ! C'est grâce à elle que l'hôtel a pu gérer deux jours de suite un stand au marché de Noël

Maria : Je n'étais pas seule

Eve : Mais c'est vous qui avez eu l'idée !

Comme il n'y a pas de place devant le café, Nick et moi sortons de la voiture pour aller prendre une table alors que Eve va garer la voiture un peu plus loin.

Nick : Les personnes ici semblent être super sympa

Maria : Ils le sont presque tous

Nick : Laisse moi deviner, tu as un accrochage avec une fille qui fait une fixette sur le frère de Eva, William.

Maria : Si seulement, il en avait qu'un seul

Nick : C'est parce que t'es irrésistible que des mecs restent près de toi. Dis moi qu'il y a des beaux mecs

Maria : Il y en a.

Nick : Des gays ?

Maria : Oh ça je ne sais pas. Je leur ai pas demandé

Nick : Quel dommage

C'est en riant que j'ouvre la porte du café où, malheureusement, Peggy vient à notre rencontre.

Peggy : Bonjour. Il vous faut une table ?

Maria : Oui pour trois s'il vous plaît

Peggy : Suivez moi

Elle nous conduit à une table en se dandinant. Je vois Nick se retenir de rire et on s'installe l'un en face de l'autre et regardons la carte le temps que Eve nous rejoint.

Nick : Je crois savoir avec qui tu as eu des accrochages. Mais elle a pris la mauvaise pioche

Eve : Qui ça ?

Nick : Celle qui est venue nous accueillir.

Eve : Pourquoi ?

Nick : Parce qu'elle croit que je pourrais m'intéresser à elle, sauf que je m'intéresse seulement à ceux qui ont un service trois pièces comme moi

Eve : Je vois

Nick : Ça ne vous dérange pas au moins ?

Eve : Pas le moins du monde, jeune homme.

Pendant le petit déjeuner, Eve nous pose des questions pour connaitre un peu plus Nick et aussi la relation qui nous lie, lui et moi. Le reste de la matinée nous l'avons passé à l'hôtel devant nos ordinateurs pour finaliser les modèles qu'on va présenter lors du défilé.

Pour le déjeuner, Eve nous a ramené des sandwichs absolument délicieux, après m'avoir informé que William ne pourra pas venir avant ce soir comme il a beaucoup de travail. De ce fait, Nick et moi avons passé toute l'après-midi à visualiser ce qui pourra être fait pour la décoration du chalet où aura lieu le défilé et la réception. Ce qui sera servi à la réception ne sera vu qu'après que Julie nous ait rejoint, puisqu'il faudra goûter les mets que vont nous proposer les restaurants de Rovaniemi. Et il est hors de question pour elle, de rater ça.

Vers 19 heures, William nous a rejoint pour qu'on puisse aller manger ce que Eve et ses cuisiniers ont préparé pour ce 9 décembre, jour de la veillée annuelle.

Nick : En quoi consiste cette veillée ?

William : Nous démarrons de l'hôtel pour rejoindre le centre de la ville à la seule lumière de bougies.

Nick : On peut y assister ?

William : Bien sûr ! Tout le monde y est convié.

Nick : Super ! Elle commence à quelle heure ?

William : A 22 heures. Il voudra bien vous couvrir si vous ne voulez pas avoir froid.

Après le bon repas chaud composé d'une soupe au potiron, d'un gratin dauphinois et d'une mousse au trois chocolat, nous sommes allés nous poser quelque temps dans le salon avec un bon chocolat chaud.

Vers 21h30, Nick et moi sommes allés dans nos chambres respectives pour mettre quelque chose de plus chaud. De ce fait, j'ai mis un jean rouge avec une doublure, un tshirt noir et par dessus un pull en laine blanc avec des bottes doublés et mon manteau chaud.

A 22 heures, comme nous a dit William commence la veillée où de nombreuses personnes sont présentes. Le spectacle est magnifique. J'ignorais que la lumière de milliers de bougies pouvait aussi être captivante. Et c'est bien plus beau, que la lumière d'une lampe torche ou d'un téléphone. Je comprends pourquoi il adore faire une veillée, bien qu'il fasse si froid !

Je profite de cette ambiance féérique pour prendre quelques photos en essayant de rendre immortel cet instant parce que malheureusement, tout le monde n'a pas la possibilité de voir ça.

Une fois arrivée à la place, William me prend la main pour m'emmener sur un balcon accessible pour que je puisse prendre des photos de la veillée de plus haut.

Maria : Merci. C'est un bon endroit pour prendre des photos

William : Ca me fait plaisir

C'est à 23 heures que nous retournons à l'hôtel où William va séjourner pour cette nuit après avoir aidé sa mère avec des détails qu'ils doivent régler pour les activités des prochains jours.

Aux alentours de minuit, Nick est venu toquer à ma porte pour me dire qu'il y avait une drôle de fumée dehors qu'il voit depuis sa fenêtre. C'est pour cela que je me dirige, comme tous les résidents de l'hôtel, vers cette fumée noire qui monte dans le ciel. Je vois William et d'autres habitants essayer d'éteindre le feu à l'aide de lance à incendie.

Maria : William ?

William : N'approche pas !

Maria : Qu'est ce qui se passe ?

William : Tout brûle... Reste éloignée s'il te plait. Je ne voudrais pas que tu te blesses. On commence seulement à maîtriser l'incendie.

Le Noël de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant