Chapitre 22

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Là, je suis vraiment, mais alors vraiment dans de beaux draps.

(t/p) : '' Vous êtes sûr ? Nous pouvons discuter ici aussi. ''

Aloïs : '' Non il y a trop de monde. ''

Il changea presque instantanément de ton, comme s'il arrêtait de jouer à celui qu'il n'est pas.

Aloïs : '' Arrête de me prendre pour un idiot et suis-moi sans faire d'histoires. J'ai cru comprendre que vous vouliez être discrets avec Ciel. N'est-ce pas ? C'est donc dans votre intérêt. ''

Sans me laisser le temps de répondre, je sens ses mains se resserrer sur moi, presque à m'en faire mal.
Il me conduit silencieusement jusque dans une chambre à l'étage, comme la dernière fois.
Il se dépêche de fermer la porte à clef, ainsi que la fenêtre.

Aloïs : '' Oui je ferme aussi la fenêtre, après tout, admets que ce soit étrange que tu sois sortie indemne de ta chute. Je ne pensais pas forcément que tu allais en mourir, même si ce n'est pas impossible d'ailleurs, mais j'aurais espéré que tu ais au moins quelques blessures. ''

Ces mots me glacent toujours autant le sang. Comment une telle personne peut-elle exister ?

(t/p) : '' Vous êtes répugnant. ''

Aloïs : '' Ne joue pas à ce petit jeu avec moi (t/n), tu n'est pas prête de l'emporter. Je suis d'autant plus motivé quand on résiste. ''

(t/p) : '' Et à quoi suis-je censée resister exactement ? ''

Aloïs : '' Tu veux vraiment le savoir ? ''

Je commence à croire que j'aurai mieux fait de me taire.

Aloïs : '' Tu sais bien que mon but est d'atteindre Ciel. Et à mon grand bonheur, j'ai l'impression que vous vous êtes grandement rapprochés tout le deux. Qui plus est, j'ai l'impression qu'il n'éprouve plus le même intérêt que la dernière fois. ''

(t/p) : '' Où veux-tu en venir ? ''

Aloïs : '' J'ai l'impression que la nature de son intérêt pour toi a changé. Avant il semblait s'intéresser à toi pour ce que tu pouvait détenir, et maintenant il s'intéresse à toi, pour toi, ou pour ta personne si tu préfères. ''

(t/p) : '' Comment peux-tu en être si sûr ? ''

Aloïs : '' Gardes tes amis près de toi, et tes ennemis encore plus près. Tu connais le dicton ? J'ai appris à analyser ce cher Phantomhive. Du coup je pense savoir quoi faire pour l'énerver. ''

Toujours sans me laisser le temps de répondre, il s'approche de moi et me plaque sur le lit dernière nous, en tenant mes poignets pour que je ne puisse pas bouger.

Il amène alors dangeureusement ses lèvres près de mon cou. Il ne va quand-même pas faire ça ?
Si. Le contact de ses lèvres sur la peau de mon cou me dégoûte jusqu'à m'en procurer des frissons. Il refuse de me lâcher.

Prise de panique, je tente de me débarrasser de son emprise, en vain, me laissant là, tremblante et à sa merci.
Une larme, puis deux en viennent à couler le long de mes joues. Il finit par laisser en paix mon cou, pour venir lécher mes quelques larmes.

Aloïs : '' Elles sont si sucrées. C'est délicieux. ''

Le ton joueur et cynique de sa voix ainsi que le faible ricanement qui l'accompagnait me font l'effet d'un coup de couteau en plein ventre.
Ce type est vraiment malade.

C'est alors que je me rappelle que je ne suis pas faible, en tout cas, que je ne le suis plus.
Malgré la forte prise qu'Aloïs a sur mes mains, j'arrive à générer une bourrasque qu'il prend de plein fouet. Alors qu'il lâche mes poignets et qu'il titube, je parviens à me relever, encore tremblante malgré tout.
Qui sais ce qu'il aurait fait par la suite si je ne m'étais pas défendue. Mieux vaut ne pas y réfléchir.

Le Trancy se redresse à son tour, totalement perdu face à ce qu'il vient de se passer.

Aloïs : '' C'était quoi ça ? Répond ! ''

Tandis que je reprenais lentement mes esprits, lui semblait les perdre. Après tout, il avait fermé la porte ainsi que la fenêtre, alors je comprends totalement le fait qu'il ne sache pas d'où cette bourrasque puisse venir. Le voir si perdu me procure alors un profond sentiment de satisfaction.

Mais des bruits de pas très préssés se firent entendre de l'autre côté de la porte, et la voix de la personne que j'avais le plus envie de voir actuellement se fit entendre également.

Ciel : '' (t/p) ! Est-ce que tout vas bien !? ''

(t/p) : '' Ciel ! Écartes-toi ! Je vais débloquer la porte ! ''

La seconde d'après, je lance d'une main un violent coup de vent sur la porte, ce qui l'ouvrit en grand fracas. De l'autre côté, se trouvaient Ciel ainsi que Sebastian. Le bruit à sûrement dû les alerter.
Ils s'empressèrent de rentrer dans la chambre et de venir à notre rencontre.

L'anomalie [Ciel X Reader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant