Chapitre 32: James/Amy

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Chapitre James

Quand elle enfila ses talons, je ne pus m'empêcher de rire. Elle avait une dégaine peu commune. Elle portait encore mon tee-shirt qui lui arrivait à mi-cuisse, en plus de ses chaussures très féminines. On aurait dit qu'elle revenait d'une fête bien alcoolisée.
-Tu es sublime comme ça -dis-je en me moquant-

Elle me lança un faux regard tueur avant de sourire de toutes ses dents. Je m'approchai d'elle et déposai un baiser sur son front.
Elle enfila une veste et on sortit de l'appartement. Malgré sa tenue, elle restait ultra sexy.

***

Quand on arriva chez elle, un camion l'attendait. On se regarda sans comprendre la présence de ce véhicule. Elle sortit de la voiture et s'aventura jusqu'à sa maison. Je la suivis de près.
-C'est pourquoi ? -demanda t-elle-.
-C'est vous, Mademoiselle Worth ? -Questionna un homme-

Il avait la trentaine et était très bien bâti. C'était le stéréotype de Ken. Bronzé avec des cheveux blonds. C'était un mannequin. Il était ... impressionnant. Si j'étais une fille, je dirais qu'il était magnifique !
-Oui. -répondit-elle en me sortant de la contemplation de cet Apollon-
-J'ai bien fait d'attendre. -répondit le mari de Barbie avec un sourire charmeur-

Il reluqua Amy. Elle ne portait presque rien sur elle, a part mon haut et une courte veste qui laissait entrevoir un décolleté vertigineux. Je me raclai alors la gorge. Mais il ne remarqua même pas ma présence.
-Vous n'avez pas froid ?
-Si, justement. Est-ce qu'on pourrait se dépêcher ?
-Je pourrais prendre mon temps pour te réchauffer.

J'allais lui foutre mon poing dans sa face quand elle me prit la main.
-Excusez-moi mais il est déjà là pour me réchauffer. Et je peux vous dire qu'avec lui, c'est l'extase assurée, sept orgasmes, des doigts extraordinaires, tout le désir et la passion qu'il faut. En gros, il baise comme un Dieu. Quand on a goûté au meilleur, on ne peut pas se satisfaire d'un simple mortel et -elle regarda son entre-jambe- d'un petit paquet.

Je ria intérieurement pour ne pas me décrédibiliser. Je gardai une expression neutre. Ça faisait plus mal qu'un coup de poing. Il en avait pris pour sa virilité. Sincèrement, je n'aurais pas aimé qu'elle me dise ça.
Je la remerciai mentalement d'avoir stoppé le manège de monsieur-le-beau-gosse. Elle me montrait à chaque fois que je pouvais avoir confiance en notre amour. C'est étrange de dire cela : « notre amour ». J'avais l'impression d'être dans un film à l'eau de rose, mais j'en étais très heureux. Je me serai même noyé dans ce liquide. Je lui serrai la main pour lui montrer que j'étais là, que je la soutenais et que je la remerciai.

Il ne me jeta même pas un regard et ouvrit son camion. Il en sortit trois bonbonnes d'oxygène qu'il mit à l'intérieur de la maison, avec l'accord d'Amy. Aussitôt livré, il repartit.
Elle monta à l'étage et je la suivis. Elle se changeait entièrement dans sa chambre, je restai derrière la porte.
-Alors comme ça je suis le dieu de la baise ? -Dis-je amusé-
-Je ne le sais pas encore, mon cœur. Tu peux entrer, tu sais.

Elle était habillée d'un jean brut et d'un pull bordeaux/violet. Elle avait laissé ses cheveux détachés, je crois d'ailleurs qu'elle n'avait pas le choix. Elle était en train de se maquiller, un maquillage « nude » comme elle l'appelle.
-Tu es magnifique.

Elle se retourna et rougit. Elle se dirigea vers moi et m'embrassa tendrement. Puis elle me regarda tendrement.
-J'adore tes yeux, -me dit-elle-
-Ils sont communs.
-C'est ce que j'adore chez toi.
-Le fait que je sois commun ?, -dis-je incrédule.-
-Mais non ! -Elle me prit dans ses bras.- Le fait que tu crois être une personne commune, alors que tu extraordinaire et que je t'aime de tout mon cœur.

Je la serrai plus fort. Elle se détacha de moi et me dit que je la distrayais trop, qu'elle allait être en retard.

Elle enfila des converses et nous sortîmes dehors. Elle se mit sur son scooter et avant que je ne la laisse filer, je lui demandai si elle voulait revenir à la maison. Elle accepta mais me dit qu'elle ne savait pas à quelle heure, elle viendrait. Je la rassurai en disant que ma maison était toujours ouverte pour elle. Je l'embrassai sur la joue et elle partit dans le froid d'octobre.

Chapitre Amy

Cette journée était magnifique. Le ciel était bleu et le soleil brillait. Je pouvais sentir sa chaleur à travers mes vêtements. En revanche l'air était frai ou plutôt glacial. Mais le meilleur, c'était que j'avais dormi et j'avais passé ma matinée avec James. Qu'est-ce que je ferais sans lui ?

J'avançai vers les portes du centre commercial. Je vis une tête reconnaissable. Rory m'attendait.
-Me dit pas que tu faisais une partie de jambes en l'air avec ton Apollon !

Je me mis à rire puis dis le plus sérieusement du monde :
- Quoi ? Ça se voit ? J'ai des suçons ?

Elle se mit à rire et on partit faire les boutiques. J'essayai des dizaines de robes, je voulais être stimulante pour James ce soir. Rory, qui m'aidait, m'amena des robes ... extravagantes.  Par exemple  : elle m'en passa une noire qui était ouverte au niveau de ma poitrine en une sorte de griffure. Elle était du genre « je suis une chaudasse, je suis en manque » .

Enfin, je trouvai la robe parfaite après trois heures de dur labeur. Bien sûr, nous avions acheté des choses entre temps. Par la suite, elle m'entraîna dans un magasin de sous-vêtements pour « émoustiller » mon copain.
-Quelle couleur, il aime ?
-Le bleu nuit !
-D'où la couleur de ta robe.

J'acquiesçai et rougis.Après avoir fait un tour dans le magasin, je trouvai l'ensemble parfait.
Je ne comprenais pas. J'avais déjà eu des petits copains mais je n'avais jamais eu de telles envies. À chaque fois que je voyais James, j'avais envie de l'embrasser et le sentir contre ma peau.
Mais, il y avait quelque chose qui risquait de le repousser.


***
Rory était dans le canapé à manger des biscuits. J'en profitai pour appeler docteur Schirch pour régler un problème.
-Allô, Amy ?
-Bonsoir docteur.
-Que me vaut l'honneur de cet appel.
-J'aimerais vous poser une question ?
-Je suis là pour ça.
-Maintenant que j'ai plus le traitement précédent, est-ce que je peux prendre la pilule ?
-Attends ?! Quoi ?! Tu es sérieuse ?!
-Oui, -dis-je d'une petite voix.-
-Tu risques un AVC mais ce n'est pas ce qui me désole le plus. Pourquoi tu ne veux pas rester pure jusqu'à ce que tu trouves le bon ?
-Je l'ai trouvé !
-C'est ce qu'on verra. En tout cas, pour la pilule c'est non.

Sur ce il raccrocha. Avait-il perdu la tête ? Je posais la question pour ne pas avoir un problème et ma vie ne regarde que moi.
J'envoyai un SMS à mon cœur comme quoi nous devrions parler. Je chassai gentiment ma meilleure amie de ma maison. Et parti à l'appartement de James.

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<3  Merci de me lire !!!

Et si c'était lui ? (relation prof/élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant