Chapitre 55: Amy

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Je frissonnais... Je sentais que ma couverture était sur ma taille et que mes bras dénudés étaient en proie au vent.


Un petit air glacial parcourait ma chambre, caressant ma peau dans un tendre frisson.


J'avais froid ... Mais où était mon radiateur humain ?


Je fis lentement glisser mon bras sur le matelas de peur de réveiller James. Quand il fut étendu de tout son long et que ma main toucha le bord du lit, je compris qu'il n'était pas avec moi.


J'ouvris les yeux tout doucement mais la lumière vint agresser ma rétine. Je refermai automatiquement les paupières.


Pourquoi le soleil éclairait-il ma chambre ? J'avais pourtant fermé les volets, hier soir.


Essayant de m'habituer à la lumière matinale, je balayai la pièce du regard. Ma fenêtre était ouverte laissant la douce brise rentrer dans la pièce comme un invité... Elle était discrète mais présente.


Or, il était bien absent.


Serait-il parti comme un voleur en réalisant qu'il faisait une terrible erreur ?


Je me rappelai que nous étions mardi et qu'il y avait normalement cours. Je frottai mes yeux avec paresse et je pris mon téléphone pour regarder l'heure. 5H36.


Monsieur n'était pas un lève tôt... Il était donc parti.


Je sentis une immense vague de tristesse me submerger.


Mais pouvais-je le blâmer de partir après ces mois difficiles ?


Il serait trop égoïste de ma part de répondre oui, et pourtant c'était la seule réponse que je pouvais offrir pour cette interrogation...


Je me levai de mon lit et passai une main dans mes cheveux en soupirant. Que fallait-il que je fasse ?Que je me batte ? Que je le harcèle ? Ou que j'attende qu'il revienne ?


Peut-être ne reviendrait-il jamais.


J'allais fermer ma fenêtre quand je m'arrêtai, profitant de la vue du champ de blé qui s'offrait à moi.


Le soleil conférait aux épis, une spectaculaire couleur or qui fondait sous l'assaut du vent.


L'astre pointait seulement le bout de ses rayons, mais faisait ressortir les perles transparentes de la rosée.


Cette matinée avait tout pour être magnifique et pourtant ... Il n'était pas présent à mes côtés.


Je refermai la vitre, dans un souffle désespéré. J'allais retourner sous les couettes, remparts contre le malheur, quand j'entendis du bruit au rez-de-chaussée.

Et si c'était lui ? (relation prof/élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant