Et si c'était lui ? (relation prof/élève)

Chapitre 13: Amy

Je me réveillai avec un mal de tête. Je n'ai pas bu hier soir. Je ne voulais absolument pas sortir de dessous la couette. J'étais bien au chaud, confortablement installé et prête à retourner dans le monde des songes. Malheureusement, il y avait le lycée. Alors je m'assis dans mon lit et m'étirai. J'observai mon réveil et je fus hyper surprise de voir qu'il affichait seize heures. Eh bien, j'ai raté les cours. Je me dépêchai de faire mes devoirs. J'étais tellement fatiguée que je les bâclais.

Je me dirigeai vers la cuisine et ne mangeai que des bêtises. Je n'avais pas envie de cuisinier. Puis je me recouchai. Ce fut une journée passive et courte.

***

Quand je réveillai ce jeudi matin, je regardai mon portable comme à mon habitude. Je vérifiai mes SMS et mon compte Facebook. J'étais étonnée de voir trente-deux notifications. Ça ne m'était jamais arrivé. Elles venaient toutes de James, il avait aimé toutes mes photos sans exception. Je n'étais pas le genre de fille qui publiait sa vie sur un réseau social et encore moins qui mettait des photos toutes les deux secondes. En quatre ans de vie virtuelle, je n'avais accumulé qu'une trentaine d'images.

Comme à mon habitude, je me lavai, maquillai, déjeunai et attendis mon bus. Ça faisait dix minutes que je me mouillais à l'attendre quand ce dernier arriva à 7h24. Il était moins à l'heure que James.

Arrivé au lycée, je rejoignis Rory près des casiers. Nous étions détrempés, il pleuvait fort, ce jour-là. J'aperçus monsieur Brav attendre la CPE. Il me fit un signe de la main. Il n'était qu'à deux pas de moi, mais au lieu d'aller lui parler, je lui fis un signe de la tête. Il avait l'air blessé. Rory me demanda rapidement :

-C'est qui James Wilde ?

James devint rouge et tendit l'oreille. Je pouvais le voir car il fixait le sol et se concentrait sur notre conversation. Pas de bêtises Amy.

-Pourquoi ?

-Il a aimé toutes tes photos !

-Et alors ? -Dis-je de façon désintéressée-

-Tu as une touche !! -me dit-elle enjouée-

-Toi aussi, tu aimes mes photos.

Je commençais à m'énerver, je ne voulais pas qu'elle découvre qui était le magnifique homme qui se cachait derrière ce pseudonyme et encore moins qu'elle sache que je l'aimais. Je venais de l'admettre, j'avais un faible pour mon professeur d'anglais. Et malheureusement, ça me faisait souffrir car je savais que la relation, que j'attendais, était impossible.

-Oui mais moi je ne suis pas un gars.

-Tu n'es pas un gars vieux et qui en plus a un humour foireux.

-Ah...

Elle avait l'air déçu. Thomas nous rejoignit et me prit dans ses bras. Nous remontions en classe tous les trois. Le début de journée passa rapidement mais pas la fin. Le temps me démoralisait. Les dernières heures avaient été hypers longues. En plus, il avait eu un changement exceptionnellement pour ce jour-là. J'avais donc eu espagnol, anglais (à la place de vie scolaire), histoire et maths (qui avaient remplacé l'anglais).

La professeur de maths me garda un peu de temps à la fin du cours. Quand je sortis de la classe et que j'allumai mon téléphone, j'avais vu qu'il affichait 17h15. Si je me dépêchai un peu, je ne raterais pas mon car. A l'arrêt aucune trace des personnes qui prenaient habituellement mon bus. Louper son bus pour la deuxième fois, c'est moi tout craché. Tant pis. Il y avait personne à la maison. C'était parti pour quarante minutes à pied. Au bout de quelques mètres, je m'enfonçai dans une flaque d'eau. «Super» pensais-je. J'avais déjà mes Bensimon de noyé et voilà que maintenant ma jambe droite aussi. Je sentais les gouttes ruisselaient le long de mes cheveux pour se déposer sur ma veste. J'étais trempée jusqu'aux os.

Cela faisait environ dix minutes que je marchais quand j'entendis klaxonner derrière moi. Je n'y prêtai guère attention. Une voiture se mit à ma hauteur et je vis la vitre passagère descendre. J'allais prendre mes jambes à mon coup, quand je vis ... James BRAV.

-Aller viens Amy.

-Je ne veux pas vous déranger.

-Arrête tes conneries et monte dans la voiture.

Il m'ouvrit la portière et je m'engouffrai à l'intérieure de son véhicule. Il me jeta quelques coups d'œil inquiets.

-Tu es détrempé !!

-Je sais. Je suis désolé pour les fauteuils de votre voiture qui vont être trempés...

-De un, tutoie-moi et de deux arrête de t'excuser.

Je me sentis rougir et il vit mes joues s'empourprer, mais il croyait que c'était à cause du froid

-Tiens prend ma veste.

-Merci. Je suis frigorifié.

-Attends, enlève ta veste et ton pull pour que tu n'attrapes pas froid.

Je marmonnai un « il veut que je me déshabille ou quoi? »

-En gros, oui.-Il me lança un sourire -

Merde ! Il m'avait entendu. La prochaine fois, je privilégierais ma tête que la voix basse.

Je commençai par enlever ma veste, mon pull et un premier tee-shirt qui ressemblaient à des torchons. Je sentis alors son regard chauffé sur mon corps. Je détournai les yeux vers lui, qui replaça immédiatement les siens sur la route.

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Note de l'auteur:

Salut ! Je sais que ce chapitre est du vue et du revue dans la plupart des fictions. "le moment sous la pluie" comme je l'appelle. C'est un chapitre essentiel à mon histoire, car ... (je finirais ma phrase dans le prochain NDA ^^)