Chapitre 66: James

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-Monsieur Brav est attendu dans le bureau de la directrice. -grésillèrent les hauts parleurs-


Tous mes collègues me regardèrent et je soufflais. Qu'est-ce qu'elle me voulait encore?


Je bus d'un trait mon café et jetai le petit gobelet dans la poubelle.


Malgré cette annonce, j'étais joyeux. Ce matin, je n'avais pas été suivis et je n'avais croisé aucun journaliste. J'allais enfin respirer et le meilleur, c'était que ça augurait le retour d'Amy à la maison.


Je ne pouvais pas être plus heureux.


Je pourrais la serrer dans mes bras, enfouir ma tête dans ses cheveux et m'imprégner de son odeur. Mes doigts se feront un plaisir de retrouver sa peau si douce et mes lèvres, sa bouche.

Rien que d'y penser, j'avais hâte d'être le soir.


Je voulais seulement un moment tous les deux, pas de gros câlin, juste une petite soirée tranquille où je lui ferais un bon petit plat et où on regarderait un film, blottit l'un contre l'autre.


Elle me manquait.



Je m'avançais vers la porte en bois et je toquais. Un « entrez » fort et ferme se fit entendre. Je tournai la poignée et j'entrai.


Elle m'attendait mains jointes sur le bureau. Pour une fois, elle me regarda droit dans les yeux, d'un regard froid.


-Asseyez-vous.


Cette phrase ne me permettait aucune discussion . Son ton était si sec et si tranchant que je me pliai à son exigence.


-Que me -commençais-je-

-Je sais tout pour Worth et vous.



Je fermais les yeux.


Nous y étions. Le moment que nous redoutions le plus était arrivé.


Je passais mes mains sur mon visage. Je ne pouvais pas nier ses dires, elle était au courant. Elle avait donc des preuves.


Qu'est-ce qu'elle allait décider ? Allait-elle me dénoncer ou me laisserait-elle la possibilité de le faire moi-même ?



Nous entendîmes deux petits coups retentir. La directrice m'observa comme si je savais qui allait apparaître.

-Oui. -cria-t-elle-


La porte s'ouvrit sur Amy. Mon cœur fit une embardée et battit très vite, cognant ma cage thoracique à chaque impulsion.


-C'est ma faute -débita-t-elle-. C'est moi qui l'ai forcé. Il n'a rien fait, il ne voulait pas. Je l'ai obligé.

Et si c'était lui ? (relation prof/élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant