Chapitre 3: Amy

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Ce matin, je ne m'étais pas réveillée en pleine forme. Je me sentais terriblement faible. Pour tout dire, j'avais été malade toute la nuit. Je n'avais pas vraiment fermé l'œil. J'avais préféré rester sur mon canapé à regarder la télévision.

Quand j'avais entendu mon téléphone sonner pour m'annoncer qu'il était six heures trente, je n'étais pas emballé pour aller en cours.

Je pris une douche froide qui, j'espérais, me réveillerait. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Je me mis du fond de teint et du correcteur pour cacher mes cernes et mon visage anormalement pâle. J'essayai de me mettre de l'eye-liner, une bonne vingtaine de fois sans succès. Au bout d'un moment, je baissai les bras. Je me démaquillai complètement et je partis à l'arrêt de bus chargé de mes deux sacs de cours. Je n'avais pas pris de petit-déjeuné, car je n'avais vraiment pas faim.

***

Arrivé devant le lycée, je partis à l'arrière d'un bâtiment, un endroit où aucun élève ne venait. Je ne voulais voir personne, ce matin. Je savais très bien que quand je ne dormais pas de la nuit, je m'énervais pour rien et j'allais trop loin dans mes paroles. Il valait mieux que je reste seul, le temps que les cours commencent.

Je m'assis donc contre un mur et gardai mon Ipod dans les oreilles. La musique avait l'incroyable don de m'apaiser pour tout et n'importe quoi. Je faillis m'endormir, d'ailleurs. Le car m'avait déjà bien bercé et la présence de musiques douces, me forçait à tomber dans les bras de Morphée.

Quand la cloche retentit, je ne pus retenir un soupir. Et c'était ainsi, que je me levai et me dirigeai vers ma classe. Je fus la première à m'installer à ma place. Je m'avachis sur la table. Quand Rory et Thomas virent ma tête, ils comprirent qu'il ne valait mieux pas m'embêter.

C'était parti pour les cours.

J'avais deux heures de Français. La professeur, Mme DAGOUIN, nous rendit nos exposés sur les vanités. J'étais plutôt confiante de ma note, car j'avais travaillé dessus comme un forcené et j'y avais passé des heures à le réaliser. Je fus dépité quand je la vis. J'avais récolté un quatorze. C'était plutôt bien, mais j'espérais sincèrement avoir plus. Je regardai les commentaires. Ils étaient plutôt saillants. Cette femme ne m'aimait vraiment pas.

Je rangeai mon devoir dans mon classeur et elle nous demanda de sortir un texte qu'elle nous avait distribué en début d'année. Elle commença par faire l'analyse de ce dernier. Je prenais des notes et buvais ses paroles. J'adorais le français et encore plus, étudier des textes. Mais c'était difficile vu que j'étais extrêmement fatigué. Elle nous parlait de figure de style, de l'auteur, du contexte... des choses vraiment intéressantes.

En plein milieu de son explication, elle demanda :

-Qui a compris le texte ?

Toute la classe leva la main sauf moi, j'étais trop faible pour ça. Elle me regarda et dit :

-Cela ne m'étonne pas de toi ! Inculte et stupide.

Pardon ?! Je ne compris pas tout de suite ce qu'elle venait de dire. J'ouvris la bouche pour lui répondre quand elle me coupa :

-Peux-tu me dire, AU MOINS, ce qu'est un Levantin ?

Je me rassis sur ma chaise et me tins plus droite, pour faire meilleure impression. J'allais commencer quand elle parla :

-Pourquoi je te demande ? Tu as un QI inférieur à la moyenne.

Rory me regarda avec de grands yeux. J'étais complètement abasourdi. Comment un professeur peut-il parler ainsi à une élève ? Je ne comprenais pas pourquoi elle m'agressait de cette manière. Avais-je tenu des propos vexants ? Je ne crois pas.

Et si c'était lui ? (relation prof/élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant