Chapitre 18

251 12 5
                                    

Six heures de routes... 

Six heures à quatre, enfermés dans une voiture, en route vers ce qu'ils espéraient des vacances mémorables. Nicolas, Sam, Sarah et Stéph chantaient à s'en casser la voix les chansons qui avaient bercées leur enfance et dont ils avaient désormais presque honte. 

Enfin, Nicolas passa un lourd portail en fer forgé et suivit un chemin entouré d'arbres. Tous regardaient un peu partout, ne sachant où se trouvait cette maison, au beau milieu de ces hectars. Sarah eu un hoquet de surprise lorsque les arbres laissèrent la place à des champs à perte de vue jusqu'à la lisière d'une nouvelle forêt. 

Et entre les deux, au bout du chemin, se trouvait LA maison. Elle était comme Sarah l'avait imaginée. Une ancienne maison victorienne, dans les tons roses et briques. Plus haute que large, elle semblait sortie d'un conte d'autrefois et pourtant se mêlait parfaitement à la simplicité des champs qui l'entouraient. Se tournant vers ses amis, elle les vit avec le même sourire stupide au visage et les yeux écarquillés. 

Une vieille femme sortit de la maison, s'appuyant sur une canne, au moment où ils sortirent de la voiture. Jusqu'à ce qu'elle la voit, Sarah n'avait pu s'empêcher d'appréhender cette rencontre. Bien qu'elle n'ai pas l'intention de dévoiler son nom, cette femme était une Hartmann et cela lui faisait peur. Mais maintenant qu'elle se trouvait face à elle, elle ne put qu'aimer ce visage souriant, dont les yeux brillaient telles deux étoiles bleues parmis les ridules, preuves de son âge. 

- Mon petit Nicolas, je te vois enfin ! Tu n'imagines pas le bonheur de te serrer dans mes bras ! 

Après que Nicolas ai contacté sa grande tante, il avait appelé ses amis pour leur dire qu'ils pouvaient partir dès le lendemain, qu'ils seraient accueillit à bras ouverts. La joie de la femme ne faisait plus aucun doute, elle aimait ce petit de la famille et semblait sur le point de pleurer de bonheur.

- Présente-moi tes amis, ajouta-t-elle. 

- Rose, je te présente Sam, mon meilleur ami et Stéph une amie. Et enfin, Sarah...

- Sarah ? Et bien à la façon dont tu t'attardes sur son prénom, je suppose que cette adorable jeune fille n'est pas qu'une simple amie. 

- En effet, rit Nicolas. 

Tout le monde eu le droit à une étreinte digne de ce nom par leur hôte qui les fit rapidement entrer. 

- Vous avez fait beaucoup de route, vous devez être épuisés. Mais le soleil ne sera pas couché avant plusieurs heures, avez vous le courage de visiter ma maison ? 

- Oui, répondirent précipitemment les quatres amis, impatients de découvrir cette demeure. 

Rose sourit et prit la tête de la petite bande. Elle décida de commencer par le sous-sol et de remonter au fur et à mesure. Une fois tout en bas, elle ouvrit deux portes. L'une menait à une salle de projection. 

- J'aime regarder mes vieux films à l'ancienne, je n'utilise que très peu la télévision. Mais ne vous inquiétez pas, j'ai aussi un vrai projecteur de film, je n'utilise mon vieil ami que pour les souvenirs. 

L'autre salle était une salle de jeu, avec un billard, un flippeur et d'autres jeux en tout genre. La vieille femme ne fit aucun commentaire quant à cette pièce et referma la porte avant de remonter. Ils étaient de retour au rez-de-chaussé où elle leur présenta son grand salon, ainsi que la salle à manger en chêne massif. La cuisine était au contraire d'une modernité ahurissante pour les jeunes gens qui se pensaient entrés dans un film de science fiction. Et pourtant, comme pour l'extérieur, l'ancien s'associait au nouveau sans la moindre erreur, la moindre fausse note. 

Une histoire de mémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant