Chapitre 22

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Un long silence s'était installé pendant que Sarah cherchait les mots adéquates pour expliquer son histoire... leur histoire ! Le front plissé, elle sentit Nicolas se rapprocher et passer sa main valide sur la sienne pour la presser, avant de prendre la parole.

- Rose, veux-tu tout savoir ? Ou simplement les grandes lignes ? Parce que nous aurions un mois entier de rebondissements en tous genres à t'expliquer... 

- Je suis désolée, mais je souhaiterais vraiment tout savoir. Histoire de comprendre... 

Nicolas sourit en soupirant puis se lança. Sous le regard attendrit de celle qu'il aimait, il parla du livre, de leur rencontre, des non-dits de leurs sentiments, sans oublier Simon. Il sembla parler pendant des heures, tentant d'abréger au maximum ce qu'il pensait sans importance, jusqu'à ce que Rose lui rappelle qu'elle voulait tout savoir. Néanmoins, il passa sous silence tout ce qu'ils avaient pu se dire lors de leurs déclarations, ainsi que leur nuit à la bibliothèque : ces moments n'appartenaient qu'à eux.

Tout au long de ce récit, Sarah apprit elle aussi de nouvelles choses. Pendant ses nombreuses conversations avec Stéph, elle avait imaginé Nicolas s'amusant avec tout ce qu'il pouvait lorsqu'elle avait refusé leur histoire. Elle fut donc stupéfaite d'apprendre qu'il n'en était rien et qu'il avait passé ce temps là entre la bibliothèque et sa chambre (ou plutôt ses appartements). Mais la révélation la plus grande fut son récit de son altercation avec Simon et ses "amis". 

- Je venais de passer une énième nuit à traîner à la bibliothèque et je rentrais chez moi. Je... sembla-t-il hésiter, refusant de croiser le regard de Sarah. 

- Vas-y, l'encouragea Sam, ça ne peut que faire du bien d'en parler. 

- Deux rues avant que je n'arrive, j'ai entendu des personnes qui parlaient et j'ai reconnu certaines voix. Je n'étais pas inquiets, c'étaient des connaissances et je m'entendais vraiment bien avec certains. C'est d'ailleurs moi qui suis allé à leur rencontre... Une fois face à eux, je me suis rendu compte qu'ils étaient beaucoup plus nombreux que je pensais et que ce n'était pas nécessairement ceux auxquels je pensais. Lorsque j'ai vu Simon, j'ai compris que j'allais passer un mauvais moment, grimaça Nicolas avec un demi sourire. Ce connard s'est avancé et m'a parlé de Sarah... Il m'a dit que je l'avais montée contre lui, que je n'aurais jamais Sarah et qu'il me ferait payer ses "souffrances". Haha, aujourd'hui j'en ris mais sur le moment j'ai vraiment vu rouge ! 

Nicolas se leva et se mit à faire les cent pas en parlant : 

- Je lui ai dis que je ne voyais plus Sarah et que j'étais le seul à souffrir de cette histoire. Quand j'ai vu le regard qu'il me lançait, j'ai compris que rien ne le ferais changer d'avis alors je n'ai pas pu m'empêcher de le provoquer en lui disant que je m'en foutais. A ce moment là, ils sont tous arrivés. Barres de fer, poings américains et je ne sais plus vraiment quoi d'autre. 

- Mon Dieu, murmura Sarah.

- Hey arrête ma chérie, ce n'est rien ! Ca aurait posé problème s'ils savaient ce qu'ils faisaient mais ce n'était pas le cas. Tout ce qu'ils avaient apporté n'a servit à rien étant donné qu'ils n'ont pas su s'en servir. Au début, je me suis simplement défendu, évitant les coups et mettant à terre ceux qui s'approchaient de trop sans pour autant en sortir moi-même indemne. Mais Simon a parlé et quelque chose en moi à cédé, comme un trop pleins d'énergie ou de douleur, je n'en sais rien. J'ai réussit à chopper une barre d'un mec qui tremblait de peur et je me suis défoulé. Je ne voyais ni qui je frappais, ni même si je touchais quelqu'un. J'entendais seulement des cris de douleurs et parfois un craquement, pendant que j'avançais vers Simon. Il ne restait que quelques personnes devant moi lorsque Jo s'est pointé. Disons que c'est l'un des plus hauts parmis ces mecs. Il s'est mis face à moi et j'ai très vite perdu la barre, alors on a continué à main nue. J'avais déjà eu les coups des autres ce qui m'a affaiblit. Je ne saurais jamais qui aurait gagné parce que la police est arrivée à ce moment là. J'ai vu du coin de l'oeil Sam et toute mon énergie m'a échappé. Je me suis réveillé à l'hôpital.

Une histoire de mémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant