Chapitre 20

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Les deux amoureux retournaient main dans la main vers la maison où ils pensaient retrouver leurs amis. Ils ne pouvaient s'empêcher de sourire, heureux de vivre leur histoire. Sarah regardaient souvent Nicolas en se demandant comment elle avait pu trouver cet homme qui semblait n'avoir peur de rien, si ce n'était de la perdre. En un mois, il avait su changer sa vision du monde et des hommes, changer sa vie en le rendant meilleure. Et au fond d'elle-même, la jeune femme espérait sincèrement avoir le même effet sur lui. 

Toute à ses aspirations, Sarah ne s'aperçut pas tout de suite que Stéph accourait vers eux, l'air plus préoccupé que jamais. Une fois à leur hauteur, son amie reprit son souffle avant de parler.

- Sarah, c'est affreux ... 

La peur remplaça instantanément l'état de béatitude que ressentait la jeune fille en entendant ces mots. Que s'était-il passé ? Simon ? Savait-il où ils se trouvaient ? Pire, ses parents avaient-ils compris ? Non... Il ne fallait pas que ce Paradis s'effondre, elle n'en avait pas encore assez profité. 

- Le bal de Vendredi... C'est un bal costumé ! 

Sarah mit quelques instants avant de faire le lien entre les paroles de sa meilleure amie. Dès lors qu'elle comprit, elle laissa échapper un éclat de rire hystérique avant de tenter de se reprendre. 

- Qu'y a-t-il de si drôle ? se vexa Stéph.

- Je pensais que nos parents arrivaient, gloussa Sarah. Donc, fit-elle en reprenant son sérieux, c'est un bal costumé... quel thème ?

- Totalement libre d'après Rose. Elle a une théorie selon laquelle elle apprend à mieux connaître les personnes d'après leurs déguisements. Mais nous n'en avons aucun !  

- Et bien nous irons en ville demain, suggéra Nicolas. Je suis certain que nous trouverons un magasin vendant des costumes ou du moins quelques accessoires. 

- Rose n'a-t-elle pas un grenier ? Il paraît que l'on y trouve toujours des choses intéressantes.

- Il faut lui demander et regarder dès ce soir, répondit Stéph. Pour aller en ville dès demain si besoin. Le bal est dans trois jours ! 

- Ne t'en fais, la rassura Sarah. Allons lui demander. 

Nicolas expliqua qu'il préférait laisser les filles se charger de la recherche de costume tandis que lui prévenait Sam. Ils partirent donc chacun de leur côté et les filles rejoignirent Rose. Suite à leur requête, la vieille femme leur donna la clé du grenier mais voulut leur montrer quelque chose avant. 

Elle les mena jusqu'à sa chambre et ouvrit son armoire. Tandis que Stéph suivait chacun de ses mouvements, Sarah préféra observer sa chambre. La teinte de vieux rose allait parfaitement avec son occupante actuellement plongée au fin fond de son armoire. Les murs étaient recouverts de nombreux cadres, principalement occupés de photos anciennes. Les regardant les uns après les autres, Sarah tentait de retrouver Nicolas en chaque personne qu'elle pensait de la famille Hartmaan. Ils avaient pour la plupart son nez ou ses yeux, à la fois fins et pourtant bien marqués. Ce que n'avait pas Rose... Certains étaient reconnaissables à leur sourire, très différent encore une fois de la vieille femme. 

- Rose, je ne voudrais pas être indiscrète mais... commença Sarah.

- Ah la voilà !  

Se retourant, leur hôte sortit de l'armoire une robe. Manifestement des années 1940-1950, la robe d'un rouge écarlate était magnifique. Le bustier formait un coeur maintenu derrière la nuque et la jupe s'évasait à partir de la taille. Stéph laissa échapper un gloussement digne d'une préadolescente face à son idole avant de se reprendre. 

Une histoire de mémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant