Les rives de l'Anduin

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_ "Nous allons faire une halte." S'exclama le roi.

Ils mirent pied à terre et déchargèrent les bagages et les selles de leurs destriers afin de les soulager. Ils paraissaient éreintés. Thranduil posa les pieds au sol. Il plaça ses mains autour des hanches de la jeune humaine pour l'extirper du dos de Soln. Elle déposa délicatement ses mains sur ses épaules dans le but de sécuriser sa descente.
Le roi ne s'en offusqua pas le moins du monde. Il espérait secrètement qu'elle veuille le toucher.
Le contact physique ne faisait pas partie des mœurs elfiques. Ils vivaient avec retenue et déférence. La familiarité n'était pas permise.

_ "Père, avez-vous oublié? Elle ne peut pas marcher." Intervint Legolas.

_ "Ai-je l'air d'avoir oublié un tel détail ?"
Il était resté tout près d'Adénaïs.
Il passa son bras droit dans son dos et le gauche sous ses cuisses. Elle passa instinctivement le sien autour de son cou. Il la déposa sur un gros rocher près du cours d'eau.
Il retroussa sa robe au-dessus des genoux afin d'examiner sa cheville gauche, découvrant largement ses jambes.

_ "Vous vous êtes démis la cheville."

Il tritura sa cheville pendant de longues minutes. Il alla, jusqu'à la rivière, pour y mouiller des bandages. Il s'asseya près d'elle. Il déposa sa main droite à l'intérieur de sa cuisse et la gauche sous le mollet afin de ramener la jambe vers lui et de la déposer sur les siennes.
Surprise, elle poussa un petit cri. Il avait les mains gelées.
Il enroula la bande autour de sa cheville puis il y apposa ses mains et récita une incantation en langue sindar.

_ "Votre cheville est rétablie, ménagez-la!"

_ "Comment puis-je vous remercier..."
Elle fut interrompue par le jeune prince.

_ "Adénaïs! Comment va votre cheville?"

_ "Grâce aux dons de votre père, je ne ressens plus aucune douleur."

Une certaine fierté s'empara du roi.

Legolas lui avait apporté de quoi se restaurer et boire. Il avait pensé à ramener son bagage ainsi qu'une couverture chaude.

_ "Je vous remercie Legolas!

Le simple fait qu'elle n'employa pas l'étiquette désignant le rang de l'héritier fit tiqué le roi.

_ "Fils, tu peux te retirer. J'ai besoin de m'entretenir avec ta protégée."

_ "Très bien père." Et il s'éloigna.

_ "Quel lien avez-vous avec mon fils? Dit-il sur un ton froid.

Elle ne répondit pas à la question car elle ne savait pas où il voulait en venir.

_ "Vous n'avez pas l'air de comprendre. Je vais être plus clair! Quelle relation entretenez-vous avec mon fils?"

Comprenant ce que voulait dire le roi, elle rougit.

_ "Il ne se passe rien entre Legolas et moi. Il n'y a rien!" Se défenda-t-elle.
"Nous sommes amis, c'est tout! Je n'ai pas de sentiment pour lui, enfin pas le genre de sentiments auxquels vous faites allusion." Elle se leva pour affronter le roi.
"Il est certain qu'il n'est pas dénué de charme. Il a de qui tenir..." Ces derniers mots lui échappèrent.

_ "Il faut que cela en reste ainsi!" Dit-il avec un air hautain.

_ "Sachez votre Majesté..." ses mots flatèrent l'ego de sa seigneurie.
"...Je serai éternellement reconnaissante envers le prince et Gimli de m'avoir secourue. Ils ont trouvé en moi une amie fidèle et j'ai trouvé en eux des compagnons indéfectibles. Je vous suis, tout autant, redevable. Vous avez recueillit une étrangère dans votre palais et vous l'avez soignée. Vous avez, à tout jamais, trouvé une alliée."

PERDUE EN TERRE DU MILIEU Où les histoires vivent. Découvrez maintenant