PERDUE EN TERRE DU MILIEU

L'anniversaire (1ère partie)

J'étais prise de remords. Un sentiment de honte m'envahit. De quoi avais-je honte? De ne pas mettre laisser embrassée, d'avoir été torturée; je ne pouvais le dire.
Avais-je bien compris ce qu'il m'a dit? Qu'avait-il comme arrière pensée? Toutes ces questions me martelaient la tête.

Quelqu'un frappa à la porte. Thranduil ôta sa veste et me la passa sur les épaules. Il se retrouva en chemise et pantalon. Il mit une distance raisonnable entre nous. C'était Miriel, qui apportait le petit-déjeuner. Elle déposa le plateau sur la petite table ronde où s'était assis Thranduil. Elle voulut le servir mais très vite il la congédia.

_ "Je suis capable de nous servir. Laissez-nous et faites venir mon serviteur!" Dit-il avec beaucoup de sévérité.

_ "Votre Majesté, je me dois de vous rappeler que ce soir a lieu le bal organisé à l'intention des Altesses Elladan et Elrohir."

_ "Comment aurai-je pu l'oublier. Laissez nous, maintenant."

Quelques minutes plus tard, un elfe se présenta. Il s'activa devant la cheminée puis il quitta la pièce après l'avoir allumée. Pendant ce temps, je restais plantée là près du lit.

_ "Prenez une chaise et asseyez-vous!"

Je fit ce qu'il m'ordonna comme un bon petit soldat.
Il remplit une tasse et me la tendit.

_ "Buvez ce thé, il vous réchauffera!"

Je lui pris le récipient des mains. Nos doigts se frolèrent. Cette boisson me fit beaucoup de bien. Je ne le regarda pas une seule fois. Je gardais les yeux baissés comme si j'avais commis un crime.

_ "Ai-je eu tort?" Me dit-il de but en blanc.

_ "Oui... non!" Lui répondis-je troublée.

A ma réponse, il me parut contrarié.

_ "Je vous accorde le temps qu'il vous faudra pour assimiler ce qu'il s'est passé hier soir. Du temps...j'en ai plus qu'il n'en faut."

Mes yeux se perdirent dans le vide.

_ "Les elfes sont des êtres immortels." M'informa-t-il.

Je recracha mon thé.

_ "Vous ne pouvez pas mourir!"

_ "Nous pouvons mourir! Lorsque nous avons été grièvement blessés ou sous des coups mortels mais nous ne pouvons mourir de vieillesse."

_ "La vie doit vous paraître longue!"

_ "Elle peut le paraître..." Il ne finit pas sa phrase.

Il prit une pomme, l'éplucha, la coupa en quartier et me tendit l'assiette.

_ "Maintenant mangez cela!"

Je le regarda un petit moment et pris la petite assiette, avant de me faire disputer.

Je pris la parole.
_ "Avez-vous dormi, cette nuit?"

_ "Nous sommes très résistants à la fatigue mais nous ne refusons pas des temps de repos. Pour répondre à votre question, non je n'ai pas dormi.
Il suffit de parler de moi et de mes semblables! Votre nuit a été très agitée."

Je posa ma tasse. Il y eut comme un malaise.

_ "Oui, c'est exact!"

_ "Dites m'en plus."

_ "C'est bien trop floue encore."

_ "Dans ce cas, de quoi vous souvenez-vous?" Il commençait à s'impatienter.

Je refusais de lui répondre. C'est alors qu'il s'énerva.

_ "Puisque vous ne voulez me répondre."

Il quitta la table et se dirigea vers la salle de bain. Avant qu'il ne referma la porte, je lui dis: