La délivrance

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Les monstres nous laissèrent tranquilles un certain temps, à croire qu'ils nous avaient oubliés. Je me trompais amèrement!
Nous discutions mon nouvel ami et moi, quand la porte s'ouvrit sur ces hideux personnages. Ils se dirigèrent vers moi. Ils m'entourèrent de part et d'autre.

_ "Non, lâchez-moi! Lâchez-moi! Je ne veux pas!
Ils m'obligèrent à les suivre. Ma fièvre n'avait toujours pas disparu.

_ "Bande de malotrus! Vous n'avez pas honte de vous en prendre aux plus faibles! Attaquez-vous à quelqu'un de votre taille ! Dit le nain.
Gimli s'opposa et reçût un violent coup à la clavicule. Ils me relachèrent pour s'en prendre à mon sauveur.
Je me leva et me traîna péniblement vers l'huru-kaï le plus proche. Je le frappa de toutes mes forces. Cette manœuvre n'avait pas pour but uniquement de lui faire du mal; cela dit en passant, cela eut comme l'effet d'une caresse; mais de détourner leur attention afin que le nain puisse assommer un geôlier à la fois.
La bête me fit valdinguer à l'autre bout de la pièce. Je heurtais violemment le mur pour m'écraser au sol. Mon ami était en prise non plus avec un mais deux monstres en même temps. Il se prit de nombreux coups de la part de l'ennemi pourtant il se battait vaillamment. Le chef qui était resté près de la porte, n'hésita pas à verrouiller la porte, condamnant ses deux camarades.
Je repris mes esprits rapidement. Je sentis au fond de moi cette rage incontrôlable monter. Elle était née dans mes entrailles. Plus elle remontait et plus elle enflait à la vue du nain qui se prenait une sacrée dérouillée.
Je ne supportais pas de voir ceux que j'aimais souffrir.

Je le connaissais depuis peu mais c'était quelqu'un d'attentionné, et de sincère. Il était prêt à tout pour aider ses amis ou les personnes en difficulté.
Gimli était doté d'un ego de nain c'est-à-dire un ego surdimensionné. Il n'aimait pas s'avouer vaincu alors il résista le plus longtemps possible.
Plus je le voyais se prendre des coups et plus je sentais cette haine incontrôlable prendre le dessus. Elle s'empara de mon esprit. Elle est montée aussi vite qu'une nausée et enveloppa mon corps telle une grosse bouffée de chaleur. Mes yeux s'assombrirent. Je n'arrivais plus gérer mes sentiments.

Le vent se leva et personne ne s'en rendit compte! Je me sentis possédée; Je lévitais.
Ils s'arrêtèrent de se battre quand ils entendirent l'orage approché. Cela eut pour effet de capter leurs attentions.

Pendant ce temps là, Legolas s'était posté à l'extérieur de la grotte, attendant le bon moment pour agir.
Il avait suivi les traces des huruk-haïs depuis son campement.
_ "Il va falloir attendre le lever du jour pour intervenir. Ils sont tous agglutinés à l'intérieur de la grotte. Si je veux avoir la moindre chance de m'en sortir et de libérer mon ami, il va falloir patienter." Se parlant à lui-même.

_ "Il va falloir qu'il me donne des explications dès qu'il sera délivré. Il n'y a qu'un nain pour se mettre dans ce genre de guêpier."

Il s'était dissimulé dans la cime d'un arbre, pour les épier.
Au petit jour, il surveillait leurs allers et venues afin de les compter.

"Je compte sept uruk-haïs, il doit y avoir au minimum deux autres gardes qui surveillent la cellule de mon ami, ainsi que deux autres qui gardent l'entrée de la caverne, se dit-il mentalement.

Trois en sortirent et s'enfoncèrent dans la forêt.
C'était le signal de départ de l'attaque. Il les suivirent pendant quelques minutes afin de ne pas alerter le reste de la bande par le bruit. Il en arriva facilement à bout.
Puis revint se poster sur le même arbre qu'il a quitté un peu plus tôt. De là haut, il avait une vue imprenable sur la grotte et ses occupants.

Quand le moment fût propice. Il sortit deux flèches de son carquois et les encocha simultanément, visa et tira.
Les flèches vinrent se loger dans le cou de chacun des deux guetteurs.
Se fut un tir net et précis.
Il s'approcha de la caverne, par l'Ouest, pour longer la haute falaise et ne pas être vu depuis l'intérieur.
Il entra discrètement.

Quand ma rage fut arrivée à sa apogée, je ne pus retenir un cri! Et un gros éclair s'abattit sur nos ennemis, ce qui laissa Gimli pantois. Il regarda nos ennemis, complètement grillés par la foudre, tels des saucisses.

_ "Vous m'aviez caché avoir de tels dons, jeune fille!" Dit-il ahuri.

Quand il se tourna vers moi; il me vit inconsciente, allongée au sol. Il se précipita à mes côtés afin de vérifier que je n'étais pas blessée.

Le chef avait été propulsé en arrière par l'impact de la foudre. Un bruit qui provenait de l'entrée, attira son attention et il se dépêcha d'aller voir ce qui se passait. Des bruits de bagarre se firent entendre depuis notre cellule.
Le visage de Gimli se fit grave. Il s'était levé et se mit en position de défense, prêt à sauter sur tout ce qui pouvait surgir à la porte de notre prison.
Il entendit des pas et s'apprêtait à attaquer quand une silhouette blonde et longiligne fit son apparition. Le visage du nain s'illumina.

_ "Ah mon vieil ami, vous voilà! Je suis content de vous voir! Vous en avez mis du temps pour me libérer! Qu'est-ce-qui vous a retenu ainsi!"

_ "Gimli, mon cher ami, je ne compte plus les fois où j'ai dû vous venir en aide! Quand allez-vous vous assagir un peu? Un jour viendra où je ne pourrait vous secourir!
Il jetta un coup d'œil sur les deux corps calcinés.
"Qui sont-ils? Interrogea Legolas; en indiquant les cadavres de son bras prolongé d'un sabre.

_ "Ha ça c'est une longue histoire mais trêve de bavardages! Ouvrez cette fichue porte que je vous serre dans mes bras!

Legolas positionna la clé dans la serrure et ouvrit la porte grillagée. Les deux amis s'enlacèrent l'un l'autre, se tapotant le dos.

_ "Déguerpissons, voulez-vous, avant que n'en viennent d'autres? Dit Legolas d'un air inquiet avec un bras posé sur l'épaule de son compagnon d'aventure, l'entraînant vers la sortie.

_ "Legolas, j'ai failli oublié. Je ne suis pas seul!"

Il fit demi-tour et se dirigea vers mon corps inanimé.

Legolas se retourna et questionna Gimli.

_ "Qui est cette personne, Gimli?"

_ "Cette jeune personne?! C'est grâce à elle que je suis toujours en vie! Elle n'aurait pas été là...." Il ne finit pas sa phrase, avec une voix pleine d'émotion.
"Elle a voulu faire un barbecue géant !" Ironisa-t-il.

_ "Puisqu'elle vous est venue en aide alors je me dois de la secourir à son tour". Legolas s'approcha doucement de moi et me souleva délicatement.
"Allons-nous en! Il est dangereux de s'attarder ici!"

Nous quittâmes, tous les trois, la lugubre caverne pour nous enfoncer rapidement dans la forêt.

PERDUE EN TERRE DU MILIEU Où les histoires vivent. Découvrez maintenant