Jeudi 14 Septembre, 8h00 :
Le réveil était toujours autant difficile. Pourtant, j'avais eu l'impression de m'habituer à me lever tôt en fin de semaine dernière. Ou bien était-ce seulement l'impression d'enfin bien dormir la nuit qui me faisait penser cela ? Quoiqu'il en soit, j'avais pris le plis de me lever bien avant Hermione pour bénéficier de la salle de bain. Certes, j'avais eu des mécontentements au début, mais elle avait du s'y faire, arrêtant de râler pour un rien. De toute façon, je ne lui avais pas laissé le choix, elle dormait à chaque fois que j'y étais.
La salle d'entraînement dans laquelle nous évoluions cette semaine semblait bien plus spacieuse que la précédente. En fait, elle était carrément plus grande et bien mieux agencée ! Nous n'avions plus besoin de courir sur des tapis. La salle avait été pensée pour contenir en son centre les terrains de combat et autour, situé en hauteur, un espace pour courir, encerclé de vitre.
— Bonjour à tous. Par groupe de cinq, je vous veux sur des barres de tractions, au sol à faire des abdos ou autour de la salle entrain de courir. Ce sera juste l'échauffement.
Fallsbeck avait surgit de nulle part, son sourire carnassier sur les lèvres. En notre compagnie, il ne souriait pas beaucoup et le peu de temps où il le faisait, on connaissait le fond de sa pensée : nous faire souffrir jusqu'à ce que mort s'en suive, ou plutôt qu'on fonde au sol, incapable de bouger. Il prenait un malin plaisir à se sustenter de notre souffrance, tel un démon des Enfers.
Je me dirigeai sur les barres de tractions. Plus vite je m'en débarrassais, mieux je me portais. Je n'aimais pas cette exercice. Pas assez physique, trop dans la tête. Une fois en place, j'attendis le coup de départ pour commencer.
— Franchement, Treegof. Tu es vraiment obligé de te mettre à côté de moi pour savoir si je te bats ou pas sur tel ou tel exercice ?
— Tu n'arriveras jamais à mon niveau, affirma-t-il sûr de lui.
— Oui, et moi je ne deviendrais jamais agent externe.
Je ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel. Cette guerre entre nous deux m'épuisait et me bouffer bien plus d'énergie qu'une simple concentration sur l'exercice. Je me soulevai à la force de mes bras et entamai une course contre Treegof. Oui. La guerre m'épuisait mais mon égo était bien plus fort que mon mental. Je ne pouvais pas tomber avant lui. J'avais un honneur à sauvegarder. Ce foutu égo était d'ailleurs bien souvent la cause de mes courbatures du lendemain.
J'enchaînai avec les abdos où je devais avoir l'aide de quelqu'un pour me tenir les pieds. Ordre de Fallsbeck pour pouvoir réaliser les plus de remontées possible. Je cherchai du regard une personne disponible qui se trouva être ma charmante camarade de chambre Hermione qui ne put accompagner mes mouvements de ses remarques.
— C'est une blague ? Je dois souiller mes mains pour te tenir au niveau des cheville ?
— Déstresse Miss Monde, t'abimeras pas ton vernis à ongle avec moi !
Les riches... J'avais l'impression d'être en compagnie d'enfant ! Entre l'un qui veut toujours écraser l'autre et le deuxième qui ne peut s'empêcher de râler. J'avais tiré le pompon sans le vouloir dans mon groupe, car Hermione n'allait pas sans Clayton.
Lorsque je partis pour courir, je me sentais enfin soulagée de n'entendre ni l'un ni l'autre. Franchement, ça faisait un bien fou. Je retrouvais même Ayden et Jace qui avaient choisis de commencer par des abdos pour ensuite faire des tractions.
— Alors ? Ton groupe ?
— Un enfer, soufflai-je. Être avec un pauvre ou orphelin est tellement plus calme et relaxant.
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Human
Science FictionDu haut de ses dix-neuf ans, Raven Greydale a toujours grandi dans L'Abri, nom du bunker des anciens habitants de New-York. Cette société a dû s'enfouir dans le sol de la Terre pour survivre face à des Alfaeliens, des extraterrestres venus d'une con...