Jeudi 24 Août, 12h30 :
Une fois de plus, l'espace dans lequel nous entrions était immense. Cela contrastait avec les petites salles qui nous abritait le midi pour manger à la cantine commune. Les murs étaient métallisés et l'ambiance qui y régnait était froide. Pourtant, l'éclairage bleu illuminait les côtés, égayant de ce fait l'ensemble de la pièce.
Nos plateaux en main, nous nous dirigeâmes vers les chaises vides en bout de table. Les riches avaient déjà pris place et se tenaient proches des grands agents qui nous surveillaient. What a surprise !
Nos assiettes étaient bien plus garnies que lors de nos repas dans le bas de la société. Pleins de couleurs arboraient le plat et donnait envie à notre petit estomac bien impatient. Nous dégustâmes l'entrée avec appétit. Nous enchaînâmes avec le plat, simple mais délicieux. Je n'avais rien mangé d'aussi bon. Toutes les saveurs explosaient en bouche. Etait-ce cela que nous appelions épices ?
Les yeux d'Ayden respiraient d'extase. Lui aussi était sous le charme de la nourriture. Nous aurions pu faire n'importe quoi si manger de telles recettes se faisaient à chaque repas.
Alors que je ne m'y attendais pas. Mes oreilles captèrent une remarque de la part d'un riche. Pourrait-on vivre dans un monde sans critique ? Je tournai la tête dans la direction et vis bouger ses lèvres.
— Eh bien, je ne m'attendais pas à voir des orphelins manger à nos côtés.
Il tourna sa tête vers moi et continua son monologue.
— Vous mangez la même nourriture ? Ca doit changer de votre quotidien. Comment est la vie dans les bas-fonds de l'Abris ?
Je resserrai mon poing autour de la fourchette. J'avais rarement eu cette envie de tuer quelqu'un. Je n'y avais jamais vraiment pensé, en fait. Mais là, son mépris m'avait bien plus touché que d'habitude.
— Rappelle moi... J'ai du mal à me souvenir... Vous avalez quelle nourriture quand vous manger ? Non, parce que nous dans les quartiers riches, la nourriture est fraîche et pleine de saveurs. je doute que ce soit le cas dans les bas quartiers. Nous sommes déjà gentil de vous partager notre air.
Je me levai d'un coup de ma chaise, sous le regard interrogateur de mes voisins de table. Ayden avait baissé la tête. Il était honteux d'appartenir à la catégorie des orphelins, mais la couche qu'avait rajouté Treegof venait de le toucher au plus haut point.
— Nous sommes des humains, comme toi, nous partageons le même air, et ce n'est pas parce que tu es né au bon endroit, au bon moment que tu peux te permettre de dire ce que tu veux sur tout le monde.
Le gars en face d'Ayden se leva d'un coup. Interrompant toute discussion, il se greffa à nos paroles.
— Cessez donc ! Nous ne sommes pas ici pour savoir qui est différent de l'autre. Nous sommes ici pour savoir qui protègera au mieux la population face aux menaces de l'extérieur.
— Tu fais erreur. Nous sommes différents. Nous n'avons rien en commun avec les orphelins.
Sa phrase me fit sourire. Sa hargne s'entendait à des kilomètres à la ronde et je savais bien qu'il n'en démordrait pas de si tôt.
— Tu as raison, affirmai-je.
Il sourit à son tour, fier d'avoir eu le dernier mot. Pourtant, il me connaissait mal, voire pas du tout.
— Nous sommes différents. Nous avons beaucoup de chose que tu ne connais pas. Nous avons le respect, l'altruisme et nous ne mettons jamais les autres plus bas que terre, par supériorité.
VOUS LISEZ
Human
Science FictionDu haut de ses dix-neuf ans, Raven Greydale a toujours grandi dans L'Abri, nom du bunker des anciens habitants de New-York. Cette société a dû s'enfouir dans le sol de la Terre pour survivre face à des Alfaeliens, des extraterrestres venus d'une con...