Samedi 21 octobre, 22h15 :
J'avais enfin réussi à me débarrasser de Raven et l'heure du repas était arrivée trop rapidement pour que je puisse retourner dans la salle avec Jace. J'étais revenu tellement désolé que nous avions décidé de reporter la fin de notre séance à ce soir. Une délicate attention de sa part, après ce n'était pas comme si nous avions des choses de prévu... Une soirée tranquille rien que nous deux, Raven étant partie nager avec Clayton. Nager... ça me faisait bien rire. Elle détestait nager.
Jace se tenait une fois de plus face à moi dans cette salle et cela faisait déjà une bonne heure que je me retenais de ne pas lui sauter dessus. Une heure, c'était long. J'avais envie de passer le pas. Nous venions tout juste d'abandonner nos bâtons pour débuter un combat au corps à corps.
Ses mouvements étaient si fluides qu'ils me berçaient presque dans une tendre chorégraphie. Je faisais tout pour ne pas avoir à contre-attaquer. Je me défendais avec ce que j'espérais être de la grâce, jusqu'à ce qu'il me plaque au sol, son regard plongeant dans le mien. Rougissant autant que moi, il arrêta tout mouvement, laissant l'air en suspension autour de nous.
Ses lèvres étaient là, à portée de main, nos soufflent se mêlant entre-eux. Mes yeux ne cessaient de faire des aller-retour entre sa bouche et ses ambres aux pupilles dilatées. Je me sentais attiré vers lui comme un aimant face à une surface magnétique. J'avais rêvé de ce contact, le silence régnant dans la pièce, ne faisant que ressortir davantage nos respirations profondes et rapprochées dans une écho léger.
Il me proposa sa main pour me relever, sans jamais rompre le contact visuel entre nous. J'avais accès à tous les détails de son visage. Tout était à portée de main, ou à portée de bouche. Je l'observais, passant délicatement mes doigts dans ses folles mèches brunes, douces et soyeuses. Il était tout ce dont je rêvais : protecteur, joyeux et il avait ce regard.
Ce regard, à la fois profond et sensible, en proie à la plus exquise des tendresses, me regardant avec gourmandise, dévorant aussi bien mes tentatrices lèvres rosées que mes yeux brûlants de désir. Ses longs cils magnifiaient ses ambres, aux pupilles envoutantes tant leur diamètre s'élargissait au fur et à mesure que la distance rapetissait. Son fin et gracile nez effleura doucement le mien, rendant plus que suave ce moment suspendu dans le temps.
Il plaça ses mains dans le creux de mon cou et les remonta lentement jusqu'à ce que son pouce caresse paisiblement ma joue, rougie par sa présence. Il en avait autant envie que moi, voire même plus. Il était prêt à passer le cap. Mon cœur se mit à tambouriner contre ma poitrine, battant à tout rompre pour que je me jette à l'eau.
Je fermai mes yeux et laissai les émotions faire le reste du travail. Elles explosèrent en moi lorsque nos lèvres se frôlèrent avant de se rencontrer dans une douceur incomparable. Je n'avais jamais connu pareil goût, pareille sensation. Tout était considérablement amplifié, alors que dans une danse passionnelle nos langues se caressaient. Toute la puissance qui avait grandit en moi à travers l'envie venait d'être libérée, envoyant valser mes doutes et mes peurs. Ma main droite vint jouer avec ses cheveux, mes doigts stimulant davantage le désir qui accompagnait mes gestes. La douceur de ses mèches, l'odeur qui s'en dégageait. Tout m'éveillait.
Jace trouva le moyen de me déstabiliser, me plaquant contre le mur avec impulsivité et désir. Nos visages s'éloignèrent un court instant avant de replonger l'un vers l'autre. J'avais eu juste le temps d'admirer une fois de plus ses beaux et tendres yeux d'ambre, d'où émanaient une douce chaleur espiègle. Sa main droite prit alors appui sur le mur, laissant la gauche parcourir mon torse et glisser sur mon tee-shirt qui n'allait pas rester longtemps sur mon corps.
— Notre chambre, dans quinze minutes, chuchota-t-il.
J'étais essoufflé juste en pensant à ce qui venait de se passer. Je venais de l'embrasser, si tout ceci n'était pas un rêve idiot qui repassait encore en boucle dans ma tête. Jace... Je sentais encore ma peau picoter aux endroits qu'il avait à peine frôler. Mon ventre me criait de courir le rejoindre, de le prendre dans mes bras et de le surprendre par derrière. Le trajet ne m'avait jamais paru aussi long entre une salle d'entrainement et notre cocon. Cinq minutes de marche mais dix minutes d'attente insoutenable, assis sur mon lit, me levant parfois pour faire quelques pas. Je n'arrivais pas à me calmer. Pourquoi avoir dit quinze minutes ? Les gens avaient pour quotidien de nous voir ensemble, rentrer ensemble était juste une habitude.
Enfin...
On n'aurait pas pu s'empêcher de sourire et de se toucher, s'en penser à nos regards qui auraient été plus que révélateur. Le rouge me monta aux joues. Qu'en aurait pensé Raven ? Il ne fallait pas qu'elle le sache. Elle agirait comme un agent interne, à poser des questions toutes les trente secondes, faire l'historique de Jace, lui faire passer un interrogatoire par la même occasion et j'en passais. Tout devait rester secret encore quelques semaines, même quelques jours serait bien, le temps de préparer Jace à la vague R.La porte s'ouvrit lentement, trop lentement à mon goût, et une silhouette fine, mais diablement bien musclée, se dessina dans l'encadrement. Le corps tout entier de Jace apparut, dans une forme olympienne, prêt à continuer le jeu dans lequel on s'était lancé. À peine était-il rentré que je m'étais précipité pour verrouiller la porte d'accès. Je ne voulais que lui. Dos à lui, il me surprit en m'encerclant de ses bras. Une douce chaleur m'habita quelques instants. Je me laissai faire, profitant de ce câlin, presque peau à peau avec Jace. Je ressentais le moindre de ses muscles, la moindre parcelle de son corps qui grésillait à mon contact, en demandant toujours plus.
Je me retournai, plaçant mes mains autour de son visage. Il était temps pour moi de reprendre le contrôle, bien que sa présence me déstabilisait autant qu'elle me plaisait. Je ne pouvais plus imaginer ma vie sans Jace. Il était mon tout et ma moitié à la fois. Nos pulls valsèrent dans la chambre avant de s'écraser contre le sol, et nos corps rejoignirent le lit.
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Hello hello ^^
Comment allez-vous ?
Je remonte progressivement à la surface, et c'est à ce moment que mon ordinateur commence à faire des siennes. Je ne sais pas encore quand il va être réparé et combien de temps dureront les réparations (j'espère qu'elles n'influeront pas sur les publications) mais je vais essayer de garder le rythme que j'ai en ce moment.
Ayden et Jayden. Enfin c'est clair entre eux deux ! Croyez moi, j'attendais ça depuis longtemps...
Ici pour les avis sur le chapitre et vos théories :
Dites moi ce que vous en pensez et n'oubliez pas que les petites étoiles valent tout l'or du monde dans l'esprit d'un auteur, quelque soit son genre.
Xoxo <3
Ptitgibilin ✧
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Human
خيال علميDu haut de ses dix-neuf ans, Raven Greydale a toujours grandi dans L'Abri, nom du bunker des anciens habitants de New-York. Cette société a dû s'enfouir dans le sol de la Terre pour survivre face à des Alfaeliens, des extraterrestres venus d'une con...