Lundi 28 Août, 14h37 :
Lorsque j'étais arrivée dans la cantine, j'avais immédiatement foncée sur Ayden qui me regardait bizarrement. Il s'était inquiété de ne pas me voir arriver aussi vite et s'était empressé de vérifier chaque parcelle de mon corps. C'était une habitude prise lorsque nous étions dans les zones inférieures. n'importe qui pouvait nous pousser, nous donner des coups sans que justice soit faite. Il avait arrêté son observation sur mon cou où des marques rosées avaient pris place. Je lui avais rapidement expliqué la situation sous l'oreille plus qu'attentive de Jace, qui n'avait pas perdu une miette de mon récit. Les deux avaient eu la même réaction et pour cause, Jace défendait aussi bien les riches que les pauvres et cette situation d'injustice était pour lui une infamie à éradiquer.
Quoiqu'il en soit, je savais que les deux heures qui suivaient m'apaiseraient. Nous allions enfin nous entrainer au combat rapproché. Taper sur les autres était un bon moyen d'extérioriser ses sentiments, même si techniquement, nous n'étions pas censés frapper les autres mais seulement les immobiliser au sol.
Nous formèrent deux lignes en face à face entre lesquelles notre formateur se plaça pour nous expliquer les exercices du jour. Nous allions former quatorze groupes de 3 et deux groupes de 2. Le but était de mettre en difficulté celui qui devait se défendre. Je me retrouvais accompagnée de deux gars, l'un brun et l'autre châtain dont le comportement assez timide dans la manière de vouloir attaquer ne démontrer qu'une chose. Ils n'étaient pas à l'aise à l'idée de devoir m'immobiliser.
Je me mis en garde, les jambes bien ancrée au sol, les bras relevés vers ma poitrine. J'alternai mon regard sur chaque mouvement des deux garçons qui n'osaient pas engager le combat. Je relâchai mon attention pour leur lancer :
— Bon, les gars... Je suis pas en sucre, alors on m'attaque ! C'est pas parce que je suis une fille que je ne sais pas me défendre. Donc on s'y met là !
Ils me regardèrent avec leurs yeux aussi grands que des soucoupes volantes ! Mon reproche les avait surpris mais pas assez secoué visiblement. Ils ne bougèrent pas plus, jusqu'à ce que je me décide à faire le premier pas. Je pestai silencieusement. J'avais des empotés face à moi ! J'avançai lentement jusqu'à eux tout en reprenant ma position de défense. Puis, rapidement, je les mis à terre en un coup de pied dans les genoux. Il ne me restait plus qu'à passer derrière et les pousser en avant pour qu'ils atterrissent sur le ventre.
Je mis une jambe sur chacun pour les maintenir au sol le temps que le formateur face le tour de chaque groupe. Lorsqu'il arriva face à moi, il comprit que je n'avais pas été mise avec les bonnes personnes. Il se tourna vers moi et lança à tout le groupe :
— On change !
Nos bracelets tintèrent, signalant une notification directe, c'est-à-dire qui vise à nous faire évoluer. Nos places venaient d'être modifiées et je me retrouvais désormais avec un groupe mixte. C'était les seules information que l'on m'avait donnée.
— Greydale, comme on se retrouve !
J'entendis la voix de Treegof dans mon dos et fermai instantanément les yeux. Aïe ! Pourquoi lui ? Et puis pourquoi tout le temps ? Je ne pouvais pas faire un mouvement sans qu'il ne se retrouve dans mes pattes.
— Treegof, je te croyais plus intelligent. Il est normal qu'on se retrouve, on est dans le même groupe. Et, oh magie ! On est les plus forts en combat !
J'accompagnai ma phrase de gestes indescriptibles. Ou peut-être bien que si. Je mimai l'exagération par des petits gestes vifs et fis semblant de m'offusquer sur la fin de ma phrase. Sérieusement, même moi je prenais à la rigolade le comportement qu'il avait.
VOUS LISEZ
Human
Science FictionDu haut de ses dix-neuf ans, Raven Greydale a toujours grandi dans L'Abri, nom du bunker des anciens habitants de New-York. Cette société a dû s'enfouir dans le sol de la Terre pour survivre face à des Alfaeliens, des extraterrestres venus d'une con...