Dimanche 1 octobre, 16h16 :
Ayden cala sa tête sur mes cuisses. Sa chaleur m'envahit, créant une source de bien-être en moi. La salle commune était à moitié remplie. Nous étions dimanche et les riches avaient pour une fois la possibilité de voir leur famille. Voir était un bien grand mot puisque personne ne poserait un seul pied dans notre zone, mais un flux énergétique avait été placé dans nos chambres pour que chacun puisse discuter tranquillement. Je fixai mon regard sur l'écran de ma tablette. Je n'avais pas rouvert le dossier de Clayton depuis ma dernière cuite et clairement, je ne voulais plus le faire. Je naviguai simplement sur les nouvelles du jour. Un article mentionnant la famille Treegof m'intrigua. Je me redressai légèrement, prête à lire avec attention chaque mot écrit.
— Ce gars t'obsède Rav, lança Ayden sur le ton de la plaisanterie.
— Tout autant que Jace pour toi.
Ses yeux brillants de malice se mirent à miroiter, d'une manière très limpide, une gêne certaine. Le rouge monta aux joues d'Ayden en un éclair. Sur le coup, il ne sût plus où se mettre. Son regard volait de gauche à droite, ne se fixant jamais bien longtemps dans le mien.
— Ayd' ça se voit que tu lui plais, qu'il te plaît. Pourquoi tu ne fonces pas ?
— Crois moi ça se voit aussi pour toi. Il a quoi de si spécial, Mr "Vous êtes tous inférieur à moi" ?
— Ne répond pas à mes questions par des questions... J'étais prems' !
J'avais peut-être crié un peu fort lorsque la moitié de la salle se tourna vers moi. J'esquissai un sourire d'excuse et un bref geste pour signaler que j'étais désolée.
— Suis moi. On va dans un endroit où on sera tranquille.
Ayden se releva et je fis de même avec plus d'excitation. Pour une fois que Jace n'était pas avec nous, je voulais savoir ce que pensait ma petite étoile de son 'camarade de chambre'. J'étais presque sûre qu'il y avait plus que ce qu'il me disait. Je me mis alors en quête d'une salle de libre. Dans ma chambre, il y avait Hermione, dans celle d'Ayden, demeurait Jace. Mes sorties nocturnes serviraient enfin à quelque chose. Les couloirs et les portes se succédaient tandis que les marches se faisaient sentir sous nos pieds. Nous arrivâmes enfin à la salle 4-B-73, une petite salle lumineuse et rétro.
Les canapés au tissu de velours pourpre nous appelèrent par leur confort et leur forme courbée. Ils dénotaient de l'ambiance rectiligne des salles de la zone quatre. La structure en métal doré ajoutait également du cachet et de l'élégance à la pièce qui se trouvait éclairée par des couleurs chaudes et rassurantes. Cassant les codes de la décoration moderniste, cette salle m'apaisait grandement.
Un flux énergétique s'activa face à nous et afficha les nouvelles du jour, la courbe des chiffres et les lois passées dans la nuit. Ayden s'empressa d'éteindre l'écran pour éviter qu'on s'attarde dessus. Je ne perdis pas le nord et lui fis signe de venir s'asseoir à mes côtés. J'avais envie d'en savoir plus. Je devais en savoir plus. Ce n'était pas une question de vie ou de mort, mais presque.
— Okay... commença-t-il en me rejoignant. On est juste amis.
Je fis la moue. Je n'étais pas totalement d'accord avec lui. En fait, sa réponse me déplaisait totalement. Lui qui était si ouvert et aimait parler, se refermait et refusait catégoriquement de me parler de ses sentiments.
— Pas de ça avec moi. Ayd' je croyais qu'on se disait tout...
— Justement.
J'écarquillai les yeux. Depuis quand employait-il un ton aussi froid ? La chaleur qui régnait dans la pièce chuta alors de quelques degrés. Je ne parlai plus. Je laissai le silence régner en maître alors que mon meilleur ami regardait ses pieds.
— Je... Désolé...
— Ayden Harper Jodfull. Tu veux réellement me faire croire que Jace et toi êtes seulement amis ?
Il acquiesça lentement de la tête.
— Il y a des signes qui ne trompent pas Ayd'. J'ai mis du temps à m'en rendre compte, mais la façon dont vous vous regarder en dit long sur ce que vous ressentez.
Il ne put s'empêcher de faire les gros yeux. S'il croyait que j'allais m'arrêter là dans mon discours. Je voulais lui prouver que ce qu'il ressentait allait bien au-delà de la simple amitié.
— Tu ne l'as peut-être pas remarqué mais quand vous êtes près l'un de l'autre, vous rougissez. Oui Ayd', tes joues se teintent d'une couleur rosée tout comme les siennes. Et quand vous plantez vos yeux dans ceux de l'autre, vos pupilles se dilatent. Vous ne pouvez pas non plus vous éloigner trop longtemps. Vous finissez toujours par vous retrouver.
Je déballai tout ce que j'avais sur le coeur depuis quelques jours, quand j'avais compris que je ne pouvais rien faire contre ce qui se tramait entre les deux loustics. Ils avaient besoin l'un de l'autre.
— Je sais que tu aimes Jace. Je sais aussi que tu aimes les hommes. Je l'ai toujours su.
Je sentis la respiration d'Ayden s'accélérer et se saccader. Deux solutions s'offraient à moi. Soit il acceptait ce que je lui disais, soit il rejetait tout sentiment et m'en voulait.
— Assez parlé de moi. A ton tour.
Son ton était glacial. Je ne protestai pas. Je n'étais pas suicidaire au point de vouloir me lancer dans un débat mais sa réaction me troubla. Jamais il ne m'aurait parlé de la sorte. J'enchaînai pour ne pas lui dévoiler mes émotions.
— Clayton est... bizarre.
— Merci Sherlock, mais ça je le savais déjà.
Je levai les yeux au ciel. Ce qu'il pouvait être pénible parfois...
— Clayton est compliqué, prétentieux et fort.
— Ouais, murmura Ayden, je vois pas ce qu'il y a de bizarre là dedans. Il est juste normal pour son rang.
Je broyai du noir silencieusement. Pouvait-on arrêter de penser uniquement par le rang ?
— Mais la seconde d'après il est sensible, apeuré et vulnérable. Je ne comprends pas ce qui ne tourne pas rond chez lui.
Je ne veux pas comprendre, serait plus juste. J'avais pourtant toutes les cartes en main. J'avais vu sa peur d'être maintenu au sol, sa peur d'être sous-estimé, sa peur de ne pas être aimé. J'avais vu sa façon d'être traité par son père, et je ne voulais même pas connaitre sa manière d'être traité par sa famille au complet.
— Et s'il n'était pas celui qu'il prétendait être ? soufflai-je à Ayden.
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Hello hello ^^
Comment allez-vous ?
Mercredi matin, c'est dur 6h mais on fait avec. 8h je poste. 10h c'est la pause.
Une vie bien rythmée, mais c'est un plaisir de vous retrouver et de lire vos commentaires ^^ On enchaine ici avec une petite scène entre Ayden et Raven (ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas été que tous les deux).
Ici pour les avis sur le chapitre et vos théories :
Dites moi ce que vous en pensez et n'oubliez pas que les petites étoiles valent tout l'or du monde dans l'esprit d'un auteur, quelque soit son genre.
Xoxo <3
Ptitgibilin ✧
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Human
Science FictionDu haut de ses dix-neuf ans, Raven Greydale a toujours grandi dans L'Abri, nom du bunker des anciens habitants de New-York. Cette société a dû s'enfouir dans le sol de la Terre pour survivre face à des Alfaeliens, des extraterrestres venus d'une con...