𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟐

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第 𝟭𝟮 章

Dans un silence de plomb, Robby et moi arrivons sur une grande passerelle qui mène au centre du lac

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Dans un silence de plomb, Robby et moi arrivons sur une grande passerelle qui mène au centre du lac. Je déglutis par la beauté du lieu. Le ciel qui s'abaisse tout juste face à nous, la légère brise qui soulève nos cheveux. C'est juste sublime, j'ai l'impression de rêver.

Mon regard s'arrête sur une silhouette au bout du genre de ponton. Les mains jointes, une jambe relevée face au gigantesque lac. Je la ce un regard à Robby puis m'avance en direction de mon père. Il me suit.

À quelques mètres de lui, mon père cesse sa séance de méditation et nous regarde arriver vers lui.

- Robby ! C'est bien ça ? s'enthousiasme-t-il en lui tendant sa main.

- Oui, monsieur Lawrence, réplique le brun en serrant sa main.

- John, le reprend mon père.

Il acquiesce tandis que mon père me lance un sourire.

- Tu as pris du temps.

- Je sais mais je ne savais pas comment te trouver. Heureusement que je l'ai trouvé lui, dis-je en parlant de Robby qui se tient sur ma gauche.

Le sourire de mon père s'intensifie.

- Tu a pensé à l'utilité de cet exercice ?

- Oui et je n'en ai trouvé aucune.

Mon père regarde le sol puis se tourne dos à nous, ses mains sont noués dans son dos alors que le soleil couchant éclaire notre peau sur les tons orangés. Il ne dit rien.

Le bruit des vaguelettes causées par le vent me vient aux oreilles, le chant des oiseaux puis les respirations des deux hommes qui m'accompagnent. Je me retrouve à fermer les yeux et à apprécier ce moment. J'aime le silence, mais celui-ci est revigorant.

- Tu as compris ? intervient mon père.

J'ouvre les yeux et suis surprise de le voir face à moi.

- Le silence et le calme. C'est ce dont tu as besoin pour la méditation. Trouve-toi un moyen de te sentir bien et dans ton monde. Tu dois être à l'affût du moindre bruit, du moindre souffle. Ferme les yeux maintenant, toi aussi Robby.

Sans broncher, ayant une confiance aveugle en mon paternel. Je m'exécute. Je joins mes mains en écartant légèrement les jambes, mon corps est raide comme un piquet.

- Écoutez le bruit qui vous entoure... murmure la voix de mon père.

C'est comme si mon père se déplaçait autour de nous. Sa voix me semble à la fois, si loin et si proche, c'est ce qui la fait si envoûtante.

Le chant des oiseaux environnants se fait plus puissant. Il résonne plus fort dans ma tête. Comme pour la voix de mon père, je ne sais où le localiser.

- Concentrez-vous...

C'est ce que je fais. Je me concentre afin de parvenir à trouver un secteur afin de localiser les chants.

- Sentez le vent dans vos cheveux...

Comme si mon père contrôlait la météo, une plus forte brise vient faire voler mes cheveux et je suppose, ceux de Robby par la même occasion. 

- D'où provient-il ?

- D'Ouest, répondons-nous en même temps.

Je suis surprise. Robby semble s'en sortir encore mieux que moi à l'entente de sa voix. La méditation, je l'ai réclamé pendant des années au près de mon père et il ne m'a jamais jugé prête alors que Robby n'a jamais fait de réel Karaté et y a droit. C'est injuste.

- Ouvrez les yeux.

Mes yeux s'ouvrent lentement et j'ai un mouvement de recul en voyant que je suis face à Robby. Nous étions côte à côte, je ne me suis pas rendue compte que j'ai bougé. Nous sommes comme un miroir, sa jambe gauche est relevée et moi, c'est la droite. C'est assez étrange comme situation mais tout aussi fascinant.

- Bien. Rentrons à présent, déclare mon père en souriant comme s'il était fier de lui.

Je hoche la tête en reprenant une position plus confortable.

- Tu veux qu'on te ramène Robby ? propose mon père.

Le brun aux cheveux longs me lance un regard interrogateur, comme s'il me demande mon consentement, sauf que je n'ai pas mon mot à dire. Peu importe. Je hausse simplement les épaules.

- Je... Je veux bien. Rentrer par les bois la nuit, c'est pas super cool.

- Tu as raison, rit mon père en frappant son épaule.

Les deux se retournent et commencent à rejoindre la forêt. Je ne peux réprimer un sourire avant d'accourir vers eux.

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