𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐

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Je rejoins mon casier après une heure et demi de cour intensif d'histoire

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Je rejoins mon casier après une heure et demi de cour intensif d'histoire. J'ai mérité une petite pause. Le cour était long et j'ai mal au poignet à force d'écrire rapidement pour ne rien louper. J'ai beaucoup réfléchis à comment faire le paragraphe argumenté et je crois avoir trouvé un plan assez sympathique.

Je pose mon manuel dans mon casier et récupère celui de mathématique.

- Salut, m'interpelle une voix.

Je sursaute en me tournant vers cette personne. Je tombe nez à nez avec Robby Duncan, brun aux cheveux longs, regard de braise et dents parfaitement blanches et alignées. Un dieu vivant selon les filles de ce lycée pour moi, il ressemble juste à un de ces cons populaires qu'on adore dans les films d'ados.

- Je me demandais comment tu veux qu'on s'organise pour le devoir d'histoire ?

- Tu n'as rien à faire. Je m'en occupe, dis-je avant de m'en aller pour rejoindre la cafétéria.

Je crois que n'importe quelles filles d'All Saint me tuerait pour ce que je viens de faire. Je viens de laisser en plan Robby, celui qui fait chavirer les cœurs. C'est pathétique.

Je m'assois sur une des chaises au fond de la cafétéria puis sors mes écouteurs afin de pouvoir lire mon livre Milk and Honey, un livre de poèmes sur la vie par Rupi Kaur. Il parle de la féminité, des violences, des abus sexuelles et encore pleins d'autres sujet qui touchent notre société.

Soudainement, un de mes écouteurs se retirent comme par magie de mon oreille. Je me retourne et enfaite non, c'est juste Tory Haskins. Je remets mon écouteur comme si de rien mais cette garce l'enlève de nouveau.

- Vire de là ! crache-t-elle.

Je prends une grande inspiration en remettant mon écouteur, afin de calmer mes nerfs qui montent en moi. Visiblement, Tory m'a pris en grippe depuis ce matin. Je ne lui ai rien fait, je le jure mais si elle vient pousser le bouchon un peu trop loin. Je risque de la trucider.

Personne ne sait que je fais du karaté, c'est mieux comme ça. Surtout que selon mon père, il ne faut l'utiliser que pour se défendre et non pour attaquer. Et oui, mon père est du genre anti-violence malgré ses années de karaté et de combat.

Sans m'y attendre, Tory prend mon livre et le balance par terre. Sans broncher, je m'agenouille pour le récupérer mais elle me pousse avec son pied. Je tombe contre le sol en serrant les dents. Elle va me faire exploser maintenant ? Sérieusement ? Devant tout le monde je vais devoir m'énerver ? Elle tire sur les écouteurs pour me les retirer puis elle les lance plus loin avec mon téléphone qui suit.

- Tory arrête, laisse-la, intervient une voix masculine.

Je ne lève pas la tête. Je continue d'essayer de ne pas perdre le contrôle. Mes doigts s'écrasent contre le carrelage. Tous les regards sont braqués sur moi, je ferme les yeux et essayent de rester dans ma bulle malgré tout.

- Regardez-moi ça, la nerd s'énerve on dirait, ricane-t-elle.

Je ne l'écoute pas. Je ne la regarde pas. Elle va s'arrêter toute seule. Soudainement, je sens quelque chose tomber sur ma tête : de l'eau. Je réprime mes larmes, je n'ai pas envie d'être mal en public.

- Au moins tu peux t'énerver pour quelque chose comme ça la nerd.

Ma main vient récupérer mon livre, les pages sont humides. Je perds patience. Je me redresse subitement en envoyant mon livre contre son visage, suivi d'un coup de pied dans son ventre. Tory me regarde effarée, comme tous les élèves je crois. Prise de rage, elle se jette sur moi mais je l'esquive et la pousse vers l'avant. Elle glisse sur le sol tandis que son amie, Merida Keller, se rue sur moi. Comme pour Tory, j'envoie Milk and Honey dans son visage mais à la place du coup de pied, je lui mets un petit coup dans la gorge pour lui couper la respiration. Jacob Ryes s'ajoute sur le tableau mais je n'ai pas vraiment le temps de jouer avec lui, je lui envoie un Mawashi-geri, soit un coup de pied circulaire. Jacob tomber face contre terre. Je finis en position de combat puis reprends conscience.

Je regarde autour de moi, tous les regards choqués. Certains ont même la trouille, je peux le lire dans leurs yeux. Mon regard s'arrête sur Robby, il ne bouge pas d'un cil. Prise de panique, je récupère mon sac et mon téléphone et coure jusqu'à la sortie.

Apprends-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant