𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟖

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第 𝟴 章

Je regarde Robby, nous essayons une seconde fois

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Je regarde Robby, nous essayons une seconde fois. Il doit m'écouter et doit faire ce que je lui dis.

- Baisse-toi !

Immédiatement, il s'abaisse et ma jambe passe sans encombre.

- Bloque à gauche !

- Com...

Il laisse sa phrase en suspend et esquive mon coup de poing d'un simple pas en arrière.

- Robby ! m'exclame-je agacée.

- Mais attends ! Comment j'suis censé bloquer ton bras ?

J'incline ma tête en prenant un air de dire :« sérieusement ? ». Robby souffle en croisant ses bras sur son torse.

- Envoie-moi un coup de poing.

Sans se faire prier, Robby élance son bras. À l'aide de l'avant du mien, j'entrechoque nos peaux en le repoussant.

- Compris ? Comme tu ne vois pas, tu ne peux pas être hyper précis, tu dois couvrir une plus grande zone. Protège toujours ton visage en priorité.

- Compris Karaté Queen, sourit-il.

- Arrête avec ce surnom, raille-je.

Il ricane sans répondre. Cependant, il prends sa place en fermant les yeux.

- Bloque à gauche !

Il arrête comme il le faut mon bras alors j'enchaine avec un coup de pied qu'il esquive simplement.

- Protège ta jambe droite !

Robby comprend automatiquement, il place son bras droit et bloque ma jambe pour éviter qu'elle ne heurte la sienne.

- Bloque à droite !

Il s'exécute.

- À gauche !

J'enchaine mes mouvements de plus en plus vite et j'avoue que Robby m'impressionne.

- Protège de face !

Il met ses bras en croix alors que je saute en tentant de lui mettre un coup de pied. Retombée sur mes jambes, je souris mais arrête vite malgré le fait que je sois fière de moi pour lui avoir appris à se défendre.

- Bravo Grace ! surgit une voix.

Robby et moi sursautons, nous nous tournons vers l'entrée du dojo où se trouve mon père. Il salut en montant sur le tatami comme le veut les règles d'un dojo, puis il s'approche de Robby. Mon père lui fait une poignée de mains alors que je vois Robby légèrement paniqué.

- Tu es sûrement un ami de ma fille, enchanté. Jonathan Lawrence.

- Robby Duncan, réplique-t-il.

Mon père se tourne ensuite vers moi. Je m'apprête à me recevoir une fois de plus, un reproche sur le fait que j'ai séché mon cour d'histoire et qu'au lieu de ça, je suis avec un "ami" entrain de faire du karaté.

- Tu lui as appris quoi ?

- La défense et l'anticipation.

Mon père se tourne vers Robby, et soudainement il envoie son poing droit sur son visage. J'ai un mouvement de recul mais Robby ne se démonte pas, il vire le poing de mon père avec son bras.

- Bien Robby, dit-il avec un sourire.

- Merci monsieur.

- Cependant, je suis désolé de te mettre à la porte ainsi mais j'ai une discussion à avoir avec ma fille.

Comme si c'était surprenant.

- Oh oui, oui. Bien sûr, je devais y aller ma copine m'attend de toute façon.

Robby sort précipitamment du tatami sans saluer, je vois mon père faire une grimace mais il ne dit rien. Il se tourne vers moi et subitement, il balaye mon corps. Je tombe sur la hanche en couinant.

- Pourquoi ?!

- Ton cour d'histoire Grace ! Ça fait deux fois que tu sèches, pour qu'en plus je te retrouve avec un garçon qui a une petite amie ?!

Je grogne en tentant de me relever mais mon superbe père appuie sur ma poitrine avec son pied pour me plaquer au sol.

- Je vais te rendre ton téléphone mais...

Il semble réfléchir. Mon père a toujours eu un genre de don pour avoir une intuition qui se réalise toujours. J'ai trouvé ça très étonnant depuis mon plus jeune âge mais je m'y suis fait. Mon père ne fait jamais rien par hasard, il y a toujours un but utile à ses demandes.

- Tu vas m'aider.

- À faire quoi ?

- Nettoyer le dojo des Lawrence.

Je marmonne des choses incompréhensibles et en guise de réprimande, il s'appuie sur ma poitrine.

- Grace Lawrence arrête de te plaindre. Tu n'as aucun choix à faire.

- Et maman ? Elle est d'accord pour ça ?

- Laisse ta mère en dehors de ça, dit-il avant de retirer son pied. Lève-toi maintenant !

J'écoute son ordre sans broncher. Je ne suis clairement pas en position de force.

- Ta punition commence à partir de demain. Tu verras, tu me remercieras plus tard.

Je lève les yeux au ciel d'un air désinvolte mais au fond, je sais pertinemment que mon père a raison. Il a toujours raison.

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