𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟒

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第 𝟯𝟰 章

Je frappe sur le bâton de Robby pile lorsque mon père nous demande de nous arrêter

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Je frappe sur le bâton de Robby pile lorsque mon père nous demande de nous arrêter. Je regarde le brun sourire d'un air vaincu, je suis fière de moi.

- Bien, nous allons arrêter pour ce soir les enfants. Robby, tu veux manger ici ce soir ? lui propose mon père.

Il me regarde comme pour me demander mon accord, mais évidemment je le suis. Il accepte. Mon père sourit puis part en direction de la sortie, avant de se stopper et de nous faire face.

- Ranger le dojo et faites la poussière des étagères en essayant d'être synchronisé, déclare mon père.

Je fronce les sourcils et puis il s'en va. Robby me regarde légèrement étonné tandis que je soupire. Nous avons toujours des difficultés pour la technique en cercle, il veut qu'on y parvienne grâce à ses petits exercices.

- Commençons, proclame-je.

Je récupère le bâton des mains de Robby et le dépose près des autres. Je prends deux chiffons pour en lancer un à Robby, il le réceptionne puis s'approche de la première étagère. Je le suis et nous commençons.

Nous frottons en rythme, essayant de faire les mêmes mouvements avec la même vitesse. Nous nous synchronisons rapidement alors je change de mur. Autant augmenter la difficulté.

- Tu es prêt ? lui demande-je.

- Ouais.

Nous commençons, je ne sais pas si nous faisons les mêmes mouvements mais il faut que nous finissions en même temps.

- Fini ! déclare-je en levant mon chiffon.

- Putain... J'avais bientôt fini, râle le brun derrière moi.

Je soupire et passe sur l'étagère sur ma droite. Nous recommençons.

- Fini ! fait-il alors que j'ai à peine fait la moitié.

- Tu vas trop vite bon sang ! Va doucement Robby.

- J'essaye d'aller à ta vitesse, se défend-t-il.

Je me tourne vers lui et croise son regard. Je déglutis mais dis :

- Et moi à la tienne.

Le brun soupire en fermant les yeux d'un air agacé. Je laisse tomber mon chiffon par terre et m'approche de lui. Je relève son visage avec mon index afin de lui gratifier un sourire.

- On va y arriver, lui assure-je.

- Ton père veut que je fasse la compétition mais je n'y arriverais jamais. Je ne sais pas me battre Grace !

Mon prénom entre ses lèvres ne me laissent pas inerte. Robby ne le dit que rarement et à chaque fois, ça me donne des frissons. Je crois que j'apprécie l'entre dans sa bouche.

- Tu as beaucoup évolué Robby ! le rassure-je en prenant ses joues.

Je lui souris davantage en les caressant avec mes pouces. Je sens ses mains se poser sur ma taille, j'ai un genre de coup d'électricité qui me traverse le corps. Je ne saurais même pas dire ce que je ressens.

- Si mon père pense que tu peux aller en compétition, c'est que tu as les capacités pour y arriver.

- Et pour Edwin ? Il va bien falloir que je paye ce que je lui ai fait.

- Peu importe. Tu vas le réduire en cendre, proclame-je en passant mes bras autour de son cou.

Robby mordille sa lèvre en collant nos hanches avec un sourire malicieux.

- T'es sûre ? Tu ne dis pas ça juste parce que tu m'aimes ?

Je l'aime ? Je n'ai jamais aimé personne. En fait, personne ne me l'a appris. Au cours de ma vie, on m'a appris toutes sortes de choses mais jamais l'amour. Mes parents disaient toujours que ça viendrait après un tas de choses comme le Karaté ou la famille alors je n'ai jamais appris ce que c'était que l'amour.

- Je n'ai jamais aimé personne, et je crois que je n'ai jamais été aimé en retour, avoue-je avec le sourire qui s'affaisse.

Robby fronce les sourcils d'un air soudainement plus sérieux.

- Tu n'es jamais tombée amoureuse ?

Je secoue la tête légèrement honteuse. Il a sûrement dû aimer pleins de filles et moi, zéro. Je n'ai jamais flirté, jamais fait l'amour, jamais entretenu une relation. Je me suis focalisée sur le karaté, ma famille, mes études, les ragots et mes amis.

- Personne ne m'a jamais appris. Je ne sais pas ce que ça fait de l'être.

- Si je peux dire un truc pour commencer, c'est que ça ne s'apprend pas. Tu le sens quand tu es amoureuse ou non. Je n'ai aimé qu'une seule fois, mon premier amour, dit-il avec un sourire et un visage nostalgiques.

À l'évocation de son premier amour, je ressens un léger pincement au cœur. Un genre de petite jalousie.

- Qu'est-ce que tu as ressenti ?

- Quand je la voyais, je souriais. J'aimais l'avoir avec moi, je pensais qu'elle me portait chance. Pour moi, il n'y avait qu'elle. Elle était magnifique, et elle doit sûrement l'être encore aujourd'hui.

- Tu ne lui parles plus ?

Robby secoue la tête en me regardant droit dans les yeux.

- Elle a déménager trois mois après qu'on se soit mis ensemble. On a essayé à distance mais ça ne marchait pas. On était jeune puis cinq-cent kilomètres ce n'est pas rien.

- Comment s'appelait-elle ?

- Tiffany. On était en cinquième.

Je souris.

- Je ne sais pas si je t'aime mais sache que si c'est le cas. Tu seras mon premier amour Robby Duncan, conclus-je avant de l'embrasser longuement en souriant.

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