𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟓

737 36 0
                                    

第 𝟭𝟱 章

Le lundi

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Le lundi. Une journée qui peut tout bouleverser dans une semaine. En général, en tant que grande invisible et confidente indirecte du lycée d'All Saint, j'apprends encore plus de secrets inavouables ou d'actes secrets qui se sont déroulés le week-end. Sauf qu'aujourd'hui, c'est moi qui pense avoir un secret. Je pense avoir compris le secret de Robby Duncan, et par le même biais, celui d'Edwin De Richmond.

Aujourd'hui doit se passer normalement. Je n'ai pas reparlé, ni revu Robby et c'est pour le mieux. Après notre course poursuite avec Edwin, j'étais assez retournée. Edwin a vraiment une vengeance à reprendre avec Robby, sa démarche, son ton et son regard le prouvaient. J'espère simplement que je n'y assisterais pas.

J'entre dans le lycée avec encore quelques regards noirs, mais les élèves semblent peu à peu oublier mon léger accrochage avec Tory Haskins. C'est le mieux de toute façon, qu'ils oublient.

Je m'approche de mon casier afin de récupérer mes livres pour la matinée. Je n'ai pas beaucoup de cours aujourd'hui, mon emploi du temps a été allégé.

La porte de mon casier manque de se claquer sur mes doigts, lorsque qu'un élève assez réduit au niveau de la quantité de neurones, la claque violemment. Je sursaute en reculant à temps d'un pas, les mains relevées.

- Karaté Queen ! sourit Robby.

Je lève les yeux au ciel et me retourne en tentant d'abandonner Robby. Cependant, il me suit ; le message est mal passé.

- Il faudrait qu'on parle, fait-il en tentant de suivre ma cadence. Je sais que tu es assez perspicace alors je voulais savoir si pour Ed...

Il ne faut pas être devin pour comprendre que Robby se soucie de son secret. Je crois qu'il n'a pas bien compris le but de mon existence pour ce lycée. Je garde tellement de secrets – dont la plupart le concerne – depuis deux ans. Son secret est bien gardé, et c'est assez blessant qu'il en doute.

D'un geste brusque, je me tourne vers lui en plein milieu du couloir bondé d'élèves anxieux ou bien au contraire, trop serein.

- Je ne dirais rien.

- Tu promets. Je veux garder ma répu...

Je grogne puis me retourne en tapant du pied. Robby ne peut-il pas juste dire : « D'accord, merci Grace. Bonne journée ! » ? C'est si compliqué que ça ?

- Dis juste merci et laisse-moi tranquille maintenant Robby. Va t'occuper de Tory ! clame-je en accélérant jusqu'aux toilettes féminins.

Comme souvent, il n'y a personne alors j'entre dans une cabine, je la verrouille et relève mes pieds. Je souffle afin de me sentir mieux. J'espère juste qu'après cette journée, ma vie de fille invisible reviendra. Je déteste que l'on me connaisse.

Soudainement, j'entends la porte des toilettes claquer, comme si quelqu'un venait d'entrer.

- Enfin tranquille ! clame une première fille.

- Ouais, répond une autre.

- Je me tenir prête. Tu vas vu le canon qui vient d'entrer dans le lycée ? déclare la première. Je dois lui plaire.

- Et Robby ?

- Robby n'est pas infidèle à mon plus grand malheur.

Quelle logique cette fille a-t-elle ? Si Robby était son petit-ami, elle voudrait qu'il le soit. La logique féminine me dépasse par fois.

- Fidèle ? Tu trouves Robby Duncan fidèle ? pouffe la seconde.

Une seconde de blanc entre-coupe leur conversation. Je me demande pourquoi la discussion m'intéresse vraiment à ce point.

- Tu veux savoir un scoop ? Je l'ai vu avec la petite garce de Grace. Son prénom la définit bien je pense, juste deux lettres à inverser, proclame la même fille. Enfin bref, il était au centre commercial entrain de manger en tête à tête. Tu aurais vu comment il la déshabillait du regard, tu aurais vu quel genre de fidèle est Robby Duncan. Tu n'es juste pas son type visiblement.

Je suis choquée, déstabilisée, outrée, déboussolée. Elle pense que je lui la maîtresse de Robby ? Cette fille rêve. J'ai envie de lui faire bouffer sa langue.

Enragée, je sors en trombe du toilette. Les deux filles, moins artificielles que je le pensais, me regardent complètement désabusées. D'un air de psychopathe, je m'approche d'elle.

- Je n'ai pas l'habitude de me préoccuper des ragots de ce lycée de fous, mais là, vous m'attaquez personnellement sur des faits sortis de leurs contextes.

Les deux me regardent avec des yeux ronds. Elles empestent la peur.

- Je ne compte pas vous faire de mal. Pas comme je l'ai gentiment fait avec Tory mais croyez-moi que si ce mensonge sort d'ici, je vous fais pire. Compris ?

- Tu crois qu'on a peur ? réplique celle qui a lancé ce mensonge.

- En tout cas, elle oui, déclare-je à quelques centimètres de son visage.

Je vois son regard trembler devant moi. Elle aussi, elle a peur. Je sais qu'elle ne dira rien. Autant les laisser flipper entre elles. Je récupère mon sac que j'ai lamentablement laissé s'écrouler sur le carrelage et puis sors. Mais malencontreusement, je percute un corps. Je relève les yeux en croyant rêver.

- Maladroite en plus d'avoir une voix aussi belle qu'elle.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? bégaye-je.

- J'ai été transféré. Tu ne me souhaites pas la bienvenue mon chou ?

Apprends-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant