𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟖

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第 𝟭𝟴 章

Mon casier se referme subitement pour me laisser voir le visage d'Edwin

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Mon casier se referme subitement pour me laisser voir le visage d'Edwin. Je soupire en voyant son visage, j'ai eu légèrement peur que ce soit Robby ou Tory.

- Alors comment s'est fini ta petite soirée mon chou ?

- En entraînement, et toi ?

Je me surprends moi-même. Edwin m'inspire étrangement confiance au point où je lui pose des questions sur lui, qui ne m'aident en rien.

- J'ai pensé à une super jolie fille de ce lycée, plaisante-t-il. Elle te ressemblait beaucoup.

Je laisse un rire m'échapper tandis qu'il me regarde en mordillant sa lèvre. La sonnerie retentit mais je n'ai pas cours, et Edwin non plus puisque c'est de l'histoire avec Monsieur Robertson.

Soudainement, des murmures se font entendre et comme chaque jour depuis que Tory Haskins et Robby Duncan sont populaires, les élèves se figent en laissant une allée sans encombre pour les deux rois d'All Saint.

- T'es sûr que c'était pas elle la bombasse de tes rêves ? fais-je en regardant le couple défiler.

Je sens deux mains se poser sur mes hanches et un souffle s'étaler sur mon cou. Je bloque étant choquée de ce peu d'espace vital qu'il me reste. Je déglutis en serrant les bretelles de mon sac à dos.

- Non, c'était toi mon chou.

Reprenant mes esprits, je me retourne face à Edwin qui sourit d'un air ravageur.

- Je vais à la cafétéria, on se voit plus tard ? Salut ! clame-je avant de couper l'allée vide pour rejoindre la cafétéria.

Je trouve une banquette libre où je m'installe rapidement. Je mets mes écouteurs et prends mon livre mais mes pensées viennent titiller ma lecture. Edwin est gentil, mais c'est étrange hormis un coup de foudre, je ne vois pas comment on peut être aussi cru et indécent ? Je crois que j'ai légèrement peur qu'il m'apprécie. On ne se connaît pas, pourquoi m'apprécierait-il ? Cette situation est idiote, je ferais mieux de me remettre à lire et de ne plus y penser.

Soudainement on arrache mes écouteurs. Je sursaute puis vois Tory, elle n'a pas cours celle-là ? Bordel, c'est vraiment pas mon jour.

- Il n'y a plus de places. Dégage, crache-t-elle.

- Pourquoi ? Tu ne veux pas me laisser en paix ? souffle-je en refermant mon bouquin.

- Elle t'a demandé de bouger, surgit un mec que je ne connais pas.

En parlant de ce mec, où est passé Merida ? La meilleure amie et aussi toutou de Tory. Ne me dîtes pas qu'elle a été envoyée à Free Saint... Cette fille était de loin la plus gentille, grâce à sa débilité profonde, de ce groupe de pimbêches.

- Tu es de Free...

Sans m'y attendre le mec, assez violent je dire, me prend par le bras et tente de me tirer de la banquette. Je finis par céder à cause de mes muscles qui ne signifient rien contrairement à lui, et m'écroule sur le carrelage comme la semaine précédente. Sauf qu'aujourd'hui, je n'ai pas la force de me défendre, je commence à en avoir marre de ça.

- Hé ! s'exclame une voix masculine qui me rappelle celle du seul que j'apprécie depuis hier, Edwin.

Il s'approche de moi et m'aide à me relever.

- Tu vas bien mon chou ?

- Oh mais regardez qui voilà ! s'enthousiasme l'inconnu, Edwin De Richmond. Tu es tombé bien bas entre Free Saint et ici.

Edwin se tourne vers lui. Il le dévisage alors que je reste muette et complètement impuissante.

- Et toi tu te surestimes légèrement Johnny, raille-t-il. À quoi tu joues ? Tu frappes les femmes maintenant ?!

Edwin le pousse violemment en arrière jusqu'à ce qu'il heurte une table.

- Tu veux jouer à ça Ed ? le menace le prénommé Johnny.

Edwin lâche un rire noir. Il regarde tout autour de nous lorsque sans que personne ne s'y attende, il décoche un coup dans la mâchoire de Johnny. Ce dernier est sonné mais il se rapproche d'Edwin et tente plusieurs coups qu'il loupe grâce aux esquives d'Edwin. Quand à lui, il le mène en bateau, ça se voit qu'il a du talent et qu'il aime le karaté. Dans certains mouvements de Johnny, je retrouve du karaté mais c'est mêlé à un genre de combat de rue sans nom, tandis qu'Edwin n'utilise que des prises. Johnny tente un coup main plate mais Edwin attrape sa main et lui fait un clé de bras.

- Tu veux encore jouer où j'en fini ? se moque Edwin devant la grimace de son adversaire.

En deux mouvements, Edwin envoie Johnny dans le décor sous toutes les acclamations des élèves – que je n'avais pas reçu – et sous le regard effaré de Tory. Quant à moi, je regarde Edwin avec un sourire jusqu'aux oreilles parce que je suis contente qu'il m'ait défendu, peu d'entre eux l'aurait fait. Comme Robby, que j'aperçois finalement à l'embrasure de la cafétéria. Il n'a pas bougé du petit doigt pour remettre sa copine en place ou m'aider.

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