𝐄́𝐩𝐢𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞

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退職医

Je récupère ma veste sur le comptoir ainsi que mes clés de voiture

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Je récupère ma veste sur le comptoir ainsi que mes clés de voiture. Mes parents dorment encore alors je tente faire le moins de bruit possible. Soudainement, mon téléphone sonne. Je vois le nom de mon amie, Clélia. Je décroche.

- Tu es au courant ? s'exclame-t-elle.

- Non, dis-moi.

- Oli est sorti aujourd'hui.

La prison. J'avais oublié ce détail, j'avais oublié que des personnes importantes de ma vie y était. Je souris même si la sortie d'Oli me rappelle un autre.

- Qu'est-ce qu'on fait du coup ? lui demande-je.

- Tony est parti le chercher. Trois ans qu'on ne l'a pas vu, tu t'imagines ?

Je souris en sortant de chez moi. Je ferme la porte à clef.

- J'avoue que c'est un peu étrange. J'ai hâte de le revoir. Il ne sait pas que je suis revenue ?

- Non, ça lui fera la surprise.

- Oui, bon Clélia, je t'abandonne. On se retrouve où ce midi ?

- On va au pub ? Oli sera content.

- D'accord, bisous.

Nous raccrochons tandis qu'un corps percute le mien. Je relève les yeux en fronçant les sourcils. Qu'est-ce qu'elle fait ici ?

- Madame Duncan ?

Elle me sourit. Elle doit être venue voir ma mère, je pense mais ça me choque de la voir. Elle me regarde complètement joyeuse. Après deux ans sans l'avoir vu, elle comme son fils d'ailleurs.

- Tu n'as pas changé Grace, dit-elle.

- Vous non plus.

Je reste sous le choc.

- Que faites-vous ici ? Je ne vous ai pas revu depuis son...

- Oui, me coupe-t-elle, justement, je suis venue vous voir parce que je pensais que vous deviez savoir.

Une boule se forme au creux de mon estomac. Je me pose un tas de questions sur son état et sur sa liberté.

- Il a été libéré il y a deux semaines Grace.

Pourquoi n'est-il pas venu ? Peut-être parce que la dernière fois que nous nous sommes vus je l'ai quitté comme un mal propre.

- Où est-il ?

La femme me sourit.

- Il est là ? demande-je avec un espoir immense.

J'ai tellement envie de le revoir.

- Il arrive.

- Comment ça ?

- Il ne sait pas où il va mais une fois qu'il est sorti, il a directement demandé comment tu allais Grace.

Je souris.

- Quand est-ce qu'il sera là ?

- D'ici une heure.

- D'accord, je dois aller voir un ami, mais je reviens promis. Tenez les clefs, dis-je avec les yeux amplis de larmes.

Je contourne la femme avant que l'une d'entre elles coule. Je monte dans ma voiture et pars en pleurant doucement. Je ne sais si c'est de la joie ou alors de la tristesse car je l'ai abandonné avant cette épreuve.

J'arrive au lieu de rendez-vous avec Timmy, il me prend dans ses bras et nous nous asseyons. Les autres doivent nous rejoindre et Oli aussi. Je me demande ce que ça va lui faire de me revoir après quatre ans.

- Alors le boulot Tim ? lui demande-je.

- Les rondes de la centrales sont rarement actives donc comme toujours, et toi t'as bien révisé ?

Je frappe son épaule et nous nous mettons à rire.

- Excuse-moi monsieur d'être en étude sup.

Nous sommes interrompus par un rire féminin que nous connaissons bien. Ils sont là.

Je tourne ma tête vers l'entrée et les vois tous arriver. Quand mon regard se pose sur Oli, il n'y croit pas. Je saute presque par dessus la table pour me jeter à son cou.

- Grace ! Tu es vraiment revenue ?

- Depuis un an !

Nous ne nous lâchons plus, Oli s'assoit en me gardant contre lui ses bras autour de ma taille.

- Tu as tellement changé Grace !

- Toi hormis quelques tatouages tu es toujours le même.

Nous nous regardons avec un immense sourire alors que je le reprends dans mes bras. Mon téléphone vibre néanmoins. Je regarde et vois le numéro de ma mère.

- Oui ?

- Grace, tu devrais rentrer, il est en route. Il est bientôt ici.

J'acquiesce et me lève pour parler à tout le monde.

- Les amis, je vais vous laisser. Promis je reviens cette fois, il faut que j'aille voir quelqu'un.

- Qui ça ? demande Oliver.

- Un ami de Californie.

- Ton sourire en dit long G.

Je ne dis rien puis les salut avant de m'en aller en vitesse jusqu'à chez moi. Les questions prennent mon esprit en otage. Je me demande s'il a changé ou alors s'il est toujours le même. S'il m'aime encore.

Je m'approche de la porte d'entrée que je finis par pousser avec un stress énorme sur les épaules et au creux de mon ventre.

- Robby que veux-tu...

Le concerné tourne son regard vers moi. Ses cheveux sont plus court qu'avant, ses yeux les mêmes malgré tout il fait plus vieux.

- Grace, soupire-t-il.

Je souris alors qu'il se lève d'un geste maladroit. Je m'avance doucement tout comme lui. Les larmes me montent, j'ai l'impression de le redécouvrir. De le rencontrer une deuxième fois.

J'accélère un peu le pas puis saute dans ses bras en enroulant mes jambes autour de sa taille.

- Tu m'as manqué... déclare-t-il.

- Toi aussi Robby. Je ne pensais pas te revoir...

Nous nous serrons si fort que j'ai peur qu'on s'asphyxie. Je m'éloigne de façon à voir son visage. Il est beau, incroyablement beau même.

- Tu devais m'apprendre, tu te rappelles ? dis-je avec les joues complètement mouillées.

Le brun aux cheveux courts hoche vivement la tête.

- Tu as réussi parce que tu m'as appris à t'aimer toi, et moi.

- Je t'aime Grace.

Je souris davantage en tenant son visage entre mes mains.

- Maintenant, tu peux m'apprendre à revivre normalement.

Je ris devant son sarcasme puis l'embrasse pour conclure cette discussion inutile puisque nous le savons. Nous savons ce que nous nous sommes appris, je lui ai enseigné le véritable karaté et lui, le véritable amour.

Apprends-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant