𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟏

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第 𝟭𝟭 章

- Alors qu'a dit ton père après mon départ ? me demande Robby alors que nous nous engageons sur l'un des sentiers

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- Alors qu'a dit ton père après mon départ ? me demande Robby alors que nous nous engageons sur l'un des sentiers.

Je hausse les épaules.

- Rien d'important. J'ai juste des corvées à faire et cet exercice doit faire parti d'une nouvelle punition.

Robby acquiesce puis se tait. Cette coïncidence est quand même étrange, comme si mon père savait que Robby habitait par ici. En réalité, ça ne m'étonnerais pas que mon père ait eu un simple pressentiment. Il est doué pour ça.

- Tu as une idée d'où ton père peut être ?

- Aucune. Je ne connais pas ces bois.

Il acquiesce une seconde fois, les mains dans les poches de son jean.

- Une idée ? lui demande-je à mon tour.

- Certainement les cascades ou alors le lac.

À mon tour d'acquiescer simplement. Robby me lance un léger regard que je fais mine de ne pas voir mais j'aperçois un léger sourire sur ses lèvres.

- Merci pour hier Karaté Queen, déclare le brun.

- Ne me remercie pas. Première et dernière fois.

- Tu es trash quand même. Pourquoi tu parles toujours en utilisant le moins de mots possibles ? Tu es étrange Karaté Queen.

Je soupire sans broncher sur ses paroles, mais lui, il continue pour en apprendre plus.

- Tu es arrivée quand ici déjà ?

Aïe... Je sais que je ne suis pas la plus visible à All Saint mais quand même. Robby n'a ps remarqué ma présence alors que ça fait deux ans que nous partageons les mêmes cours d'Anglais et d'Histoire.

- Deux ans, fais-je sèchement sans lui laisser un regard.

- J'aurais aimé te remarquer plus tôt.

Je déglutis en resserrant mes bras sur ma poitrine. Nous arrivons sur une nouvelle broche du chemin de terre. Comme s'il connaissait la localisation de mon père, Robby s'engage sur l'une des broches. Je le suis sans rien dire, il connaît toujours mieux cette forêt que moi.

- Tu étais où avant ici ? reprend-t-il.

- Portland.

- Dans l'Oregon n'est-ce pas ?

Je hoche la tête toujours sans le regarder.

- Ça te manque ?

- Parce qu'ici ça à l'air de me plaire ? crache-je subitement sur la défensive.

Robby s'étonne en me regardant comme si un truc de nouveau était apparu sur mon visage.

- Excuse-moi... minaude-je en baissant la tête sur mes pieds.

Mon pas s'accélère inconsciemment à tel point que Robby doit trottiner pour me rejoindre et attraper mon bras.

- Relax, je ne suis pas Tory. C'est compréhensible que ta ville natale te manque, j'ai déménagé ici à mes cinq ans.

Je hoche doucement la tête. Sans m'en rendre compte, je n'ai pas repoussé sa main sur mon bras. Je n'ai aucune idée de la raison mais la pression de sa paume ne me gêne pas – plus.

Robby m'indique d'un mouvement de tête que nous ferions mieux de reprendre notre marche. J'abdique et il retire sa main pour la renfoncer dans sa poche.

- Tu veux qu'on fasse quoi Samedi au centre commercial ?

C'est fou comme il n'aime pas le silence. Même s'il paraît toujours calme et relaxé, Robby m'a bien l'air stressé en ce moment. Il n'aime pas le silence, il a toujours besoin de parler. C'est assez compréhensible venant du populaire du lycée mais Robby n'a pas seulement ça pour raison. J'en doute fortement.

En guise de réponse, je hausse les épaules et il laisse un ricane étouffé d'un souffle lui échapper. Je tourne mon visage vers lui en l'interrogeant du regard.

- Parle ! Donne-moi ton avis Grace. Je ne te connais pas mais je sais que tu n'es pas une fan des magasins, ni des cinémas alors qu'est-ce que tu veux faire ? insiste-il avec un rire enjoué qui – j'admets – me fait sourire.

- Comme tu veux Robby, soupire-je avec un immense sourire qui barre mon visage.

Sans m'y attendre, Robby Duncan m'attrape par les genoux et me porte en sac à patate. Je m'accroche à son dos en hurlant de terreur tandis qu'il m'agite dans tous les sens possibles et imaginables.

- Dis-moi ce que tu aimes Karaté Queen ! rit-il.

- Robby reposes-moi ! crie-je avec un rire éclatant de joie malgré moi.

- Dis-moi !

- D'accord, d'accord... Une simple fast-food fera l'affaire ! ris-je.

Lorsque ma réponse lui vient aux oreilles, Robby me repose en douceur. Notre proximité me fait davantage sourire alors qu'il me regarde droit dans les yeux. Mes deux mains sont sur ses épaules tandis que les siennes tiennent fermement mes hanches. Je déglutis lorsque son regard s'abaisse vers ma bouche, il mordille sa lèvre inférieure comme si un dilemme digne d'Albert Einstein venait de lui pénétrer le cerveau.

- On devrait continuer de marcher, clame-je en comprenant facilement ce dilemme que je me décide de résoudre en reprenant mes distances.

Je m'éloigne simplement de lui et nous continuons de marcher dans, cette fois-ci, un silence assez pesant. J'espère que nous sommes bientôt arrivés.

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