Chapitre 28

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J'avais passé une très bonne soirée. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point ça avait été rare depuis que j'avais emménagé ici. Je réalisais que j'avais passé tellement de temps focalisé sur devenir la meilleure au travail que je m'étais enfermée dans une bulle de solitude.

J'étais allé jusqu'à refuser de lier de nouvelles amitiés, laissant Nora dans une case de collègue et Ludo dans celle de barman alors qu'ils avaient été là l'un comme l'autre pour moi quand j'en ai eu besoin.

Je commençais à comprendre que ma peur de m'attacher à un homme n'était pas uniquement dû aux sentiments que j'éprouvais pour Sam. Après tout, je m'étais toujours vu comme une femme indépendante et je crois que je me suis mis à craindre toute relation qui pourrait mener à une forme de dépendance de ma part. Après tout, j'avais passé ces dernières années à me sentir brisée à l'intérieur et j'ai longtemps cru que je ne pouvais plus m'offrir le luxe de m'écrouler depuis le départ de Lisa.

Sans même m'en rendre compte, je m'étais mise à sourire. Ce n'était plus le cas désormais. Ce vide en moi avait disparu. Je n'avais plus à me montrer brave, forte et courageuse. Je l'étais à nouveau, je le sentais au plus profond de moi.

Mes pensées avaient également cessé de me torturer. Pour la première fois depuis longtemps je retrouvais mon esprit calme et ce alors que les dernières traces d'alcool dans mon système avaient été évacué pendant mon sommeil. J'étais enfin en paix avec moi-même. Je savais ce que je voulais et j'avais enfin réussi à trouver un équilibre. J'étais prête pour l'étape d'après.

Le sourire sur mon visage s'agrandit davantage tandis que je me levais. Je me sentais d'humeur à danser. Je mis de la musique et me laissais mouvoir au rythme de celle-ci sur le chemin de la cuisine. J'allumais la cafetière en chantant et continuais de tourner sur moi-même jusqu'à arriver face au placard contenant mes tasses.

Je me sentais libre, légère, heureuse et plus vivante que jamais. Je continuais de me laisser porter par la musique en préparant le reste de mon petit déjeuner. La musique me suivit encore lors de ma douche et pendant que je m'habillais et me maquillais.

Je surpris dans le miroir mon reflet que je semblais à peine reconnaître. L'expression de bonheur sur mon visage m'avait transformé. Je ne voulais jamais arrêter de me sentir ainsi.

« Tu peux passer ? »

Je reposais le portable après avoir envoyer le message et me remis à danser. Je jetais à nouveau un rapide coup d'œil quand le téléphone vibra pour m'indiquer que je venais de recevoir la réponse.

« J'arrive »

Mon sourire s'agrandit une fois de plus et je repartis sur le rythme.

J'avais toujours aimé danser. J'adorais ça. Mes leçons, petite, avaient fini par évoluer alors que je grandissais et avaient fini en collé-serré sur le dancefloor avant de quitter ma vie par manque de temps et d'opportunités. Je retrouvais enfin de plaisir pur de tournoyer encore et encore jusqu'à l'épuisement. Rien n'avait plus d'importance que le moment présent et le temps semblait s'être suspendu.

Jusqu'à ce que la sonnerie retentisse.

Je me retournais et, bien que déjà à bout de souffle, je me mis à courir vers la porte. Je pressais le bouton pour faire entrer l'invité et n'attendis pas qu'il monte pour moi-même dévaler les marches du couloir.

Sam n'avait même pas encore eu le temps de traversé le hall quand il m'aperçut en haut des escaliers. À travers son sourire paraissait sa surprise quand il se mit à murmurer :
- Zoé ? Mais qu'est-ce que tu... ?

Si sûre d'elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant