Chapitre 17

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Le soleil avait illuminé la pièce à travers la fenêtre. J'avais dû oublié de fermer les volets hier. Mes yeux, à peine ouverts, se mirent à parcourir la pièce. Les draps, les meubles, le parquet, les rideaux. Rien autour de moi ne me semblait familier et je dû faire un effort considérable pour me rendre compte que j'avais passé la nuit chez Ludo. En me retournant dans le lit je me réalisais que j'étais seule et que mon portable avait été mis à charger. Je le consultais et remarqua que mis à part quelques mails à lire plus tard pour le boulot, il n'y avait rien d'important. L'heure indiquait tout de même 9h12 ce qui me poussa à me lever. Cela faisait des années que je m'étais habitué à me levé tôt, ce n'étais plus vraiment dans mes habitudes de me lever après 8h. 

A ma grande surprise, je n'avais pas mal à la tête. Pourtant mes souvenirs de la veille me rapportait beaucoup de verres descendu pour accompagner les nombreuses histoires que nous nous étions racontés. Je ne saurais même plus dire à quelle heure nous avions décider d'aller nous coucher. 

Je sortis de la chambre, je portais sur mon dos un des tee-shirt de Ludo. Même si le barman était fin, il était plutôt grand et moi plutôt petite ce qui faisait qu'il m'arrivait facilement à mi-cuisse. N'ayant pas emporter de pyjama, il avait fait parfaitement l'affaire. 

En arrivant dans la cuisine, je trouvais celle-ci vide. Sur le canapé, on trouvait encore une couverture correctement replier et un coussin posé au-dessus. Sur le comptoir il y avait tout pour un petit déjeuner. Je devinais que la tasse restante était pour moi puisqu'une deuxième se trouvait dans l'évier. 

Je me servais du café mais remarquais que celui-ci avait déjà commencé à refroidir. J'attrapais un truc ou deux à grignoter et attendis tranquillement que les glucides et la caféine me réveillent correctement. La porte s'ouvrit sur le barman plutôt en forme. 

- Salut toi, bien dormis ? demanda-t-il d'un ton enjoué 
- Assez bien, merci. 
Il se mit à détailler mon visage avec attention ce qui était plutôt inhabituel.
- Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai des miettes ou .... 

Sans même terminer ma phrase, je me mis à passer mes mains sur mon visage pour enlever ce qui pourrait s'être coller autour de mes lèvres voir même sur mes joues. Mais le petit rire de Ludo me fit comprendre que ce n'était tout simplement pas ça. 
- Non, non. C'est rien. J'ai juste pas l'habitude de te voir sans maquillage. Tu fais tellement plus jeune. 
- Je sais, j'ai la même tête depuis le lycée. Je suis obliger de mettre un masque de maquillage si je veux être un temps soit peu prise au sérieux. 
- Non Zoé, c'était pas .... Je .. je croyais que les femmes faisaient leur maximum pour avoir l'air jeune. Bref, je crois que c'était censée être un compliment, tenta-t-il de s'expliquer maladroitement 

Ce fut à mon tour de rire. 
- T'en fais pas. Si à 25 ans j'en paraît 20, à 30 j'en paraîtrais 25. Même si j'en profite pas vraiment maintenant, le fun sera pour plus tard, ajoutais-je avec un clin d'œil 
Avec un petit sourire en coin, Ludo fit le tour du comptoir et récupéra la tasse dans l'évier et la remplit à nouveau avec le café restant. 
- Mais assez parlé de moi. Comment ça se fait que tu sois debout si tôt après tout les verres qu'on s'est enfilé hier soir ? 
Prenant appui contre le rebord de l'évier de sa main gauche, il sirotait son café de la main droite avant de l'abaisser et de me répondre : 
- Un livreur devait passé à 8h. 
L'expression sur mon visage aurait été la même s'il m'avait annoncé qu'il venait de marcher sur un clou. 

Il répondit par un simple sourire et ajouta : 
- C'est rien, j'ai l'habitude. 
Avant même que j'ai le temps de lui répliquer que c'était une triste habitude pour un samedi, mon téléphone sonna. Je le pris un main et vis l'alarme portant le sous-titre "shopping mariage". 
- Eh merde. 
- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda le barman la main toujours agrippé à sa précieuse dose de caféine
Je tournais le téléphone pour qu'il puisse lire à son tour pendant que la musique continuait de résonner. 
- Tu te met des alarmes pour aller faire du shopping ? se moqua-t-il doucement
Je coupais enfin la musique et répondis d'un ton un peu blasé :
- Seulement depuis que je n'ai quasiment plus de temps pour moi. 
- Et tu peux pas juste mettre une des centaine de robe que tu as probablement dans ton placard ? 

Si sûre d'elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant