La porte de la chambre se referme derrière moi.
Comment allais-je faire ?
Mes remords allaient me tuer. Mais ai-je le choix ? Si je ne le fais pas c'est ma mère que je tue.- À la semaine prochaine maman. Je t'aime. Dis-je en fermant la porte derrière moi.
Parfois je rêve qu'elle me réponde. Rien qu'un petit mot. Je rêve d'entendre sa voix, rien qu'une dernière fois.
Tête baissée, je laisse doucement échapper une larme puis deux.
Quand soudainement, une personne aux bottes noires me tendit un mouchoir.
Je relève la tête. Et fut surprise de découvrir un policier devant moi, un doux sourire sur son visage. Un sourire compatissant.
Prise de panique, je sursaute.- Tenez. Prenez ce mouchoir pour essuyer vos larmes.
Je le prends, toujours sans décrocher un mot. Cette situation me met très mal à l'aise.
- Ne soyez pas méfiante, je ne vais pas vous interroger. Rigole-t-il.
Je fronce les sourcils.
Il se trouve drôle ? Ou est-ce juste un "humour de policier" ?- Excusez-moi, ce ne doit pas être un jour formidable pour vous. Et je vous rassure pour moi non plus... Dit-il dans un long soupir.
- Comment ça ? Demandais-je curieuse.
Mais qu'est-ce que je fais ? Suis-je devenue
folle ? Je parle à un policier. À un ennemi, une personne que je devrais fuir et éviter le plus possible.- Les nuits sont longues en ce moment vous savez ? Ce Robin des bois ne nous rend pas la tâche facile.
Je déglutis.
- Vous êtes sur l'affaire ?
- Évidemment ! Vous ne m'avez jamais vu à la télévision ? Demande-t-il en levant un sourcil.
- Non. Veuillez m'excuser lieutenant... hum-
- Jeon. Me coupe-t-il.
Je me penche par respect puis part sans me retourner.
Ce si bel homme me traque lui aussi ? Et puis que faisait-il ici ? Avait-il une visite à faire ? Ou juste une piste à concrétiser ?
Jeon, lieutenant Jeon.
Vous m'intriguez.[...]
De retour chez moi, Freekie vient comme à son habitude se frotter contre moi. Je souris tendrement puis le prend dans mes bras.
J'avance par la suite jusqu'à ma petite chambre. Mon regard se pose sur le "sac à crime" comme j'aime l'appeler.
Freekie se pose calmement sur le lit alors que moi je me saisis du fameux sac, prenant soin de tirer les rideaux.
Et comme par habitude moi aussi, je vide le contenu sur mon lit et me mets à compter.13470275.12 wons.
J'ai volé 13470275.12 wons...
(NDA: Correspond à 10 000 euros).Cet argent devra être doublé voire tripler. Comment vais-je bien faire ?
Avoir cette somme me met déjà dans de beaux draps. La police me colle aux fesses et je sens qu'un jour je pourrais bien me faire attraper.
Il ne faut pas croire que tout est simple, qu'il ne suffit que de voler puis de fuir. Non.
C'est toute une organisation, une stratégie élaborée, une angoisse constante que tout ne se passe pas comme prévu. Imaginez le pire, éviter le pire.Depuis maintenant 2 ans, j'arrive à échapper à la police. Ce n'est pas facile non plus.
Les sommes que j'ose prendre sont les plus simples. Plus la somme augmente plus le risque et grand.Je souffle fortement.
Je verrais bien. Je trouverais un moyen d'affronter ce problème.Maintenant, je dois m'occuper de mes arrières.
Avoir une telle somme en liquide chez soi, c'est loin d'être très sécuritaire.- Demain matin. Dis-je alors.
[...]
Mon réveil sonne exactement à 3h du matin.
L'obscurité est toujours là, Freekie dormant paisiblement à mes côtés et moi qui me lève en poussant un long soupir.La chaleur de l'eau s'abat sur ma peau, glissant, ruissellent, tombant.
Je passe une main dans mes cheveux, puis l'appuie contre la vitre froide devant mes yeux.
Quelle vie de merde; me disais-je pour la millième fois.Par la suite, j'enfile un long manteau accompagné d'un sweat noir à capuche ainsi qu'un jean lui aussi noir.
Je saisis mon "sac à crime", prends mes chaussures et me voilà partie.La fraicheur de la ville encore endormie frappe mon visage.
Ce n'est pas bien loin; me disais-je. Encore quelques kilomètres.Mes pas résonnent sur le sol humide, mon corps tremble de froid.
Je n'aime pas cet endroit.
Je resserre mon sac contre moi et continue d'avancer dans ces ruelles aussi effrayantes que celles dignes d'un film d'horreur.
Je n'ai jamais aimé cet endroit et ça depuis petite.Mon père venait ici.
Il passait ses journées et toutes ces nuits ici.
Il voulait réinventer le monde, il voulait créer des choses que ma mère et moi n'en comprenions jamais l'utilité.
Cet endroit l'a rendu fou. Et je pense que je deviendrais un jour aussi folle que lui.J'insère ma petite clé dans cette serrure rouillée par le temps.
La porte s'ouvre sur un long grincement, je pénètre dans cette sombre salle puis ferme derrière moi.La lumière grésille.
La pièce peut sembler à première vue vide, mais il ne faut pas se fier aux apparences. Ici, se cachent bien au chaud plus d'un milliard de wons.
Mais où me direz-vous ?Mon père était un futuriste, il croyait en tout et n'importe quoi.
Il pensait qu'un jour des êtres venus d'ailleurs attaqueraient la planète et qu'ils réduiraient la race humaine en cendres. Alors pour nous protéger il créa pendant plusieurs années une sorte de Bunker difficile d'accès.
J'ai pris 1 ans à comprendre comment y accéder.
C'est fou n'est-ce pas ? Oui ça l'est.
Mon père était fou à lier, que voulez-vous.J'ouvre ce fameux bunker puis y dépose la somme tirée de mon butin.
C'est comme une grosse tirelire. J'y mets des sommes dites : " de secours " en cas de pénurie, ou d'ennuis quelconque.Qui penserait à venir ici ?
Personne ne connaît l'existence de cet endroit, hormis ma mère et moi. Comme quoi avoir un père qui sombre dans la folie peut aussi avoir des points positifs.Maintenant que je me suis occupée de ça, il me faut résoudre le problème principal.
Comment vais-je pouvoir échapper à la police, alors que je dois dorénavant voler des sommes
impensables ?
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J.JK | Même les monstres rêvent d'amour
FanfictionSi l'héroïne de notre histoire était de l'autre côté. Que se passerait-il ? Publiée le "17 Janvier 2023" Terminée le "23 Février 2023"