J.JK | Même les monstres rêvent d'amour

Chapitre 23

Après la très chère visite du lieutenant Jeon auprès de ma mère. J'ai énormément réfléchi.
Je me suis posée pendant 1h, prenant le soin de calmer mes ardeurs. J'ai pris le temps de poser le pour et le contre de ce que je m'apprêtais à faire.

C'est décidé.  Je vais la faire cette « chasse aux
informations ».
Pour ce fait, l'étape numéro une, ma première mission après de longs mois. C'est de rentrer par effraction chez Jungkook. Je dois trouver un moyen d'entrer dans son bureau.

Au moment où je vous parle, je suis devant la porte de son appartement.
Évidemment, c'est verrouillé.
Il faut chercher une autre entrée.

Je tourne la tête et souffle.
- Bon. J'espère ne pas avoir perdu la main en escalade après 7 mois d'abstinence. Sinon je suis morte.

Je m'étire légèrement, puis passe ma jambe par-dessus la barrière de sécurité.
Je jette un dernier coup d'œil, afin de vérifier que personne ne peut me voir et m'agrippe fermement à une fine bordure de mur.

J'avance prudemment et tremble légèrement.

- Concentres-toi. Dis-je tout bas.

Parfois je me demande comment j'ai bien pu en arriver là.
Qui aurait pu dire, qu'un jour je serais sur la pointe des pieds, sur un minuscule rebord de mur, à plus de 17 mètres de haut.
Il ne faut pas avoir le vertige, il ne faut pas regarder en bas, c'est le meilleur moyen de perdre l'équilibre.

- Il me faut une fenêtre... par pitié.

Comme si quelqu'un avait entendu mes prières, en voilà une.
Je souris et avance un peu plus rapidement vers celle-ci. Je ne vais plus tenir très longtemps...

Je passe une jambe après-l'autre et me voilà dans son appartement.
Mon cœur se serre dans ma poitrine. Cette odeur, ce parfum, son parfum...
J'avance à travers son appartement, toujours autant en bazar. Je passe devant sa chambre.
J'y entre, mes jambes trembles.

Je souris faiblement en me remémorant cet agréable souvenir de nous deux entrelacés, ce moment où on ne faisait plus qu'un.

- Ce n'est pas le moment de se la jouer romantique. Finissais-je par dire en secouant la tête.

Je continue ma route, je prends évidemment le soin d'attraper la clé soi-disant cachée et entre dans son bureau.
Rien n'a changé, tout est si rangé.
C'est réellement un contraste comparé au reste de son appartement.

Je farfouille dans les tiroirs, dans les armoires et dans les dossiers. Mais rien. Je ne semble même pas avoir existé.
L'avait-il caché ? Se douterait-il qu'un jour j'aurais pu revenir ici ?

Je n'arrive pas à croire qu'il n'a pas essayé de comprendre. Je ne peux pas croire que Jeon Jungkook n'a pas cherché à avoir des réponses à ses questions. C'est impossible. Cela ne lui ressemble pas du tout.

- Putain..! Criais-je de frustration.

Alors que j'abats mes mains sur le bureau en bois devant moi, un petit détail attire mon attention.
Une petite lettre, essayant tant bien que mal de se cacher entre les pages d'un livre.
Je la saisis et l'ouvre doucement.

C'était une lettre adressée directement à Jungkook. Ça n'avait pas l'air légal.
Ça n'avait pas l'air d'être un courrier officiel venant du poste.
Jungkook avait-il fait des recherches de son côté ? Avait-il caché des preuves à son équipe ? Et pourquoi ?
Je souffle fortement et passe ma main dans mes cheveux, toutes ses questions me font mal à la tête. Néanmoins, avec la plus grande appréhension du monde je continue à la lire.

Je n'y crois pas mes yeux.

Le jour fatidique, le jour du braquage, après que Jungkook m'ait tiré dessus.
Il a fait des analyses de mon sang.
Il l'a comparé avec l'ADN retrouvé sur le corps de cette pauvre femme retrouvée morte.
Et... non, c'est impossible.
Tout cela n'a vraiment aucun sens..!

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