Chapitre 28

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Cette voix. Je pourrais la reconnaître parmi toute.
Je me relève automatiquement.
Ça m'a pratiquement dessoûlé.

Mon cœur bat la chamade. Il ne me demandait rien qu'une seule chose : Sortir de mon corps.
Aucune autre personne dans ce monde arrive à me mettre dans un tel état.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Demandais-je en reculant.

Il reste de marbre. Aussi droit qu'une planche. Son visage ne se permettait aucune expression, ses yeux se contentaient juste de me fixer longuement.

Je regarde autour de moi.
Personne. Nous étions comme seuls au monde.

- C'était toi. Dit-il toujours aussi froidement.

J'avale difficilement ma salive.
« C'était toi » de quoi ? J'ai malheureusement beaucoup de choses à répondre à cela. 

- Je ne sais pas de quoi tu parles.
Laisse-moi tranquille. Répondais-je en commençant à marcher dans la direction opposée.

Il m'attrape fermement le poignet.
Je sursaute, me retourne face à lui et me défait de son emprise.

- Ne me touche pas Jungkook.
Dis-je automatiquement en tremblant.

L'alcool et l'adrénaline se mélangeaient dans mon corps. J'étais prête à fuir, fuir très loin de cet homme.
Des flashs violents commençaient à remonter à la surface. Des souvenirs traumatisants que j'avais réussis à oublier.
Est-ce à cause de l'alcool qu'ils refont doucement surface ?

Jungkook place ses mains dans ses poches et soulève les sourcils.
Méfiante, je continue de reculer et le fixe à mon tour longuement.

- Je ne tirais pas. Je n'ai pas d'arme.
Dit-il alors en levant ses mains, en signe de paix.

- Je te répète une dernière fois.
Qu'est-ce que tu me veux ? Demandais-je toujours à distance raisonnable de lui.

- C'était toi n'est-ce pas ? C'est toi qui m'as raccompagné chez moi l'autre soir.

J'hésite. Ne sachant pas réellement quoi répondre à sa question.
Je finis finalement par secouer positivement la tête.

- J'en étais sûr. Continu celui-ci en baissant la tête.

- Bien. Maintenant que tu as ta réponse je vais y aller. Dis-je de nouveau en me retournant.

Alors que je commençais à m'éloigner de lui, toujours en étant sur mes gardes, il dit :

- Pourquoi est-ce que tu fais tout ça, Nayung ?

Je me stoppe.

- Parce que je n'ai pas d'autres choix.
Dis-je en le regardant du coin des yeux.

Avant qu'il ne puisse répondre quoi que ce soit, je prends une seconde fois mes jambes à mon cou.
Étrangement, il n'a même pas cherché à me rattraper, ni à me suivre.

Par pitié univers. Je ne comprends vraiment pas ce que tu essayes de me dire.

[...]

La nuit bat son plein. Il n'y avait pas un bruit.
À croire que la nature elle-même ne semblait pas vouloir assister à ça.
Savait-elle peut-être l'aboutissement de ce plan incompréhensible ?

Nao, vêtu de noir, avance sur la pointe des pieds à travers la noirceur de la nuit.
J'attendais son signal, étant cachée derrière un arbre à quelque mètre de cela.
Le signe que je craignais fit son apparition, c'est alors à mon tour de jouer.

J.JK | Même les monstres rêvent d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant