Chapitre 27

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- À croire que tu n'as pas perdu tout ce que je t'ai appris. Ricane doucement cette voix derrière moi.

Je me retourne et aperçois Nao, toujours avec ce même et éternel sourire sur ses lèvres gercées.

- Tu aurais préféré que je me fasse tabasser peut-être. Dis-je en croisant les bras sous ma poitrine.

Il lève un sourcil et secoue la tête.

- Bien que l'offre ne m'aurait pas déplu, j'ai encore besoin de toi. Me répond-il.

Je lève les yeux au ciel.

- Le contraire m'aurait étonnée.

Il ne répond rien et me fait un signe d'avancer.
Sans vraiment avoir le choix, j'emprunte ses pas.

Le sol grinçait sous nos pas. La bâtisse semblait vouloir s'écrouler sous nos poids.
Plus nous avancions, plus je redécouvrais l'horreur de vivre cette vie-là.
Des matelas sur le sol, de la drogue, du sexe, de la violence et des armes. Voilà le résumé de ce genre d'endroit et de mode de vie.

J'avançais parmi les personnes allongées ou assises sur ses matelas miteux. Ils avaient tous le visage tuméfié et en sang. Certains n'avait même pas la force de se lever.

Je ne pouvais m'empêcher de les comprendre et par la même occasion de replonger dans mon passé. Dans ce passé que j'aurais préféré oubliée ou n'avoir jamais connu.

- Grouille-toi. On n'a pas que ça à faire. Dit Nao, la voix plus grave et plus sévère.

Je souffle et presse le pas.

On finit par arriver dans une grande salle, une salle qui était la plus à l'écart de tout le reste.
Je pense sincèrement que c'est le quartier général de cet endroit.
Nao adore avoir son endroit à lui.

Des hommes se lèvent à notre arrivée.
Certains braques leur arme sur ma personne tandis que d'autres viennent me fouiller.

- Je me permets de garder ceci. Dit un des hommes en me montrant mon couteau.

Je ricane. Je le trouve si ridicule.

- Bon. Maintenant explique-moi ce que je fous ici et comment je peux vous aider pour en finir avec ça. Dis-je en remettant ma mèche de cheveux en place.

Nao ne répond rien et cherche quelque chose dans sa poche.

Il balance un téléphone ainsi qu'une carte SIM prépayée sur une table en bois devant nous.

- Demain soir c'est le moment. Me dit-il.

Je fais les gros yeux.

- Demain soir ? C'est trop précipité. Dis-je en croisant les bras sous ma poitrine.

Il abat son point violemment sur la table.
Je sursaute.

- Ici ce n'est pas toi qui décides. Commence-t-il d'un ton faux calme. C'est le moment où jamais.

Je rigole.

- Je savais que tu étais débile sur les bords. Mais tu n'as jamais été aussi pressé. Il y a quoi dans cette foutue maison ? Demandais-je sèchement.

Nao et les autres hommes rigolent à leur tour.

- Tu ne devrais pas t'avancer darling. Me répond-il en souriant.

Que veut-il dire pas là ?

- Maintenant, tient. Dit Nao en me tendant le téléphone ainsi que la carte SIM.

J.JK | Même les monstres rêvent d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant