Chapitre 2

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Comme habituellement, je me lève de bon matin. Et oui, même après une nuit plus que mouvementée, je me dois d'être matinal.
La vie continue de tourner.
Évidemment, comme tous les matins, Freekie pousse son meilleur miaulement afin de m'avertir qu'il attendait son repas.

Je souris puis lui donne ses croquettes, qu'il attendait tant.

- Je t'aime petite boule de poils. Dis-je doucement en le caressant.

C'est au tour de mon ventre de crier famine et malheureusement pour lui il ne reste quasiment rien dans le frigo.
Comme quoi, je brise les préjugés. Être une criminelle vivement recherchée, ne veut pas dire "être riche".
Tout l'argent que je gagne sert à payer en trotte mon loyer, l'hôpital et mes vivres.

- Aish... Je dois sérieusement aller faire les courses. Et mettre un peu d'argent sur mon compte. Dis-je en prenant le dernier yaourt qui restait.

Habituellement, je cache le gros paquet de liquide chez moi et dans un lieu secret un peu plus loin d'ici afin d'avoir une sorte de "roue de secours".
Je me permets également de me verser le minimum sur mon compte deux ou trois jours après le vol. J'essaye de prendre le moins de risque possible. Mais passons, je ne tarde pas plus à manger ce yaourt et file me préparer pour mon service.

[...]

J'arrive au café le cœur battant.
Je suis une fois de plus en retard et mon tyrannique patron ne va pas manquer de me le faire remarquer.

- Nayung Lee ! Vous ne pouvez pas arriver une seule fois à l'heure ?! Le service a commencé il y a déjà plus de 15 minutes ! M'hurle-t-ildessus.

J'étais là, la tête baissée, faisant semblant de me sentir honteuse afin de ne pas recevoir une correction.

- Je ne supporte pas le retard !

- Vous ne supportez rien de toute façon. Ai-je tenté de bafouiller dans ma barde.

- Pardon ?!

Sans plus attendre, mon patron me pousse violemment sur le mur derrière moi et pointe son doigt vers mon visage.

- Je supporte encore moins le foutage de gueule ! Et ce n'est pas une pauvre fille qui va me marcher dessus ! Crit-il rouge de colère. Donc maintenant prenez votre foutu tablier et ne faite aucune gaffe sinon je m'occuperais personnellement de votre cas. Croyez-moi !

Il me balance mon tablier comme à une malpropre puis part dans son bureau.

Si ça ne tenait qu'à moi, je lui ferais avaler ses menaces. Si seulement il savait qui j'étais.
Je ne pense pas qu'il agirait de la sorte.
Je ravale donc ma rage et colle un faux sourire sur mon visage puis assure mon service.

[...]

- Excusez-moi mademoiselle ! Pouvez-vous augmenter le volume de la télé ? Demande un gentil client au bar.

- Tout de suite. Fit ma collègue.

« Maintenant dans info spéciale.
Le Robin des bois a encore frappé dans une banque de Myeongdong. Voici, le témoignage des policiers qui couvrent l'affaire :
" Nous ne pouvons rien divulguer au public, pour le moment. Mais ne vous en faites pas on va le retrouver ce pilleur". »

- Si tu veux mon avis. Les policiers n'ont rien, même pas une piste plausible. Ça se lit sur leurs visages. Ricane ma collègue.

J'hausse les épaules et continue de nettoyer les verres.

Mes pauvres policiers, vous êtes déjà loin du compte. La personne que vous rechercher n'est pas un homme mais une femme. À partir de là, vous allez rester à la case départ mes amis.

« Robin des bois », je ne me lasserai jamais de ce surnom stupide.

Toutefois, je ne suis pas si sereine que je laisse paraître. Les policiers ont l'air déterminés à l'idée de découvrir qui est leur « Robin des bois ».

Dorénavant, je vais devoir redoubler de prudence.

J.JK | Même les monstres rêvent d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant