J.JK | Même les monstres rêvent d'amour

Chapitre 26

Il titubait, ne parlait pas logiquement.
Encore une personnalité que je découvrais chez cet homme.

- T-Tient t-TU reSSemBles à quElqu'Un que je-je connais... Dit subitement celui-ci en tanguant de droite à gauche.

- Je ne crois pas. Répondais-je.

Il secoue la tête plusieurs fois en tentant de faire sortir un son de sa bouche.

- Si si ! J'en s-Suis sûr..! Recommence-t-il.

Je lève la tête au ciel et souffle.

- Tu vas rentrer chez toi.

Il me regarde longuement dans les yeux.
Je fuis son regard.

- Tu es... la fille qu-que je vois sans c-cesse dans-dans mes rêves. Finit-il en tombant sur mon épaule, semi-conscient.

Je manque de m'écrouler avec lui.
Il respire le soju. Sa peau et son haleine sentent l'alcool.

- Mmh... Murmure-t-il. Tu sens si bon...

J'avale difficilement ma salive et souffle.
J'attrape du mieux que je puisse mon téléphone et appel un Uber.

Jungkook, dans quel état tu as bien pu te mettre..?

[...]

- Jungkook ! Un dernier effort ! Dis-je en le portant dans les escaliers.

Il ne fait que de me répondre par des onomatopées.

- J'aurais dû te laisser sur le bord du trottoir ! Criais-je pour le faire avancer.

On finit finalement par arriver devant son pallier.
Il tombe à moitié sur le mur.
Je souffle longuement et m'essuie le front.

- Bon. Où sont tes clés ? Demandais-je en le secouant.

- Argh... je... je ne sais pas. Par terre, dedans... ou dehors. Me répond-il.

Je le regarde bouche-bée.
Comment un garçon aussi intelligent pouvait me répondre aussi bêtement.

- Merci. C'est d'une aide phénoménale.

Je me craque le cou et commence à le fouiller.

- Tes mains sont chaudes... Dit-il soudainement.

Je ne réponds rien.
Après quelques minutes, je repère enfin ses clés dans sa poche arrière.

- Allez Jungkook, on est arrivés. Tu dois juste marcher jusqu'à ton lit.

Il ne répond rien et se remet droit, si on peut l'appeler ainsi. Je le soutiens, tout en tenant son bras.

Le contact entre sa peau et la mienne me fait frissonner. Sentir sa présence à mes côtés me fait chavirer. Il était si vulnérable.

Arrivé dans sa chambre, il se jette quasiment immédiatement sur son lit.
Je souris légèrement.

Je lui enlève ses chaussures ainsi que son pantalon et son tee-shirt, tous deux recouverts d'une matière dont je ne veux pas connaître l'origine.
J'essaye tant bien que mal de l'installer correctement puis le couvre doucement.

Avec les lumières de la chambre, je remarque que son visage est rempli de blessure.
Je ne les avais pas vu avec la noirceur de la nuit.

- Qu'est-ce que tu as bien pu faire dans cette boîte de nuit..? Dis-je doucement en jouant dans ses cheveux.

Je vais d'un pas décidé dans sa salle de bain et récupère tout ce dont j'ai besoin.
Je me réinstalle à côté de lui et soigne ses blessures. Il ne flanche même pas, ne réagit en aucun cas.