— Vous pouvez ranger vos cahiers, les enfants. C'est l'heure de la récréation, clama la maîtresse en tapant des mains, dans un grand sourire joyeux.
Les têtes se levèrent des cahiers de classes dans des expressions de joie. Je me dépêchais de faire glisser mes livres dans mon casier et me levais rapidement. J'avais affreusement besoin d'aller aux toilettes. La maîtresse n'aimait pas être interrompue durant ses cours. Elle était toujours gentille mais il ne fallait pas douter de son autorité.
J'étais une petite fille timide, qui n'aimait pas attirer l'attention. Aussi, j'avais pris mon mal en patience. Je me précipitais dans les couloirs, sous les appels de mes deux amies qui me demandaient où j'allais, afin d'atteindre les toilettes avant que mes camarades ne s'y pressent. Je ne pouvais pas les attendre, ni leur expliquer. C'était urgent.
Lorsque ma vessie fut soulager, je me lavais les mains. Je pris le temps de vérifié que mon élastique maintenait toujours mes longs cheveux noirs.
Satisfaite, je souriais devant le miroir, où mes yeux vert émeraude pétillait de soulagement. Puis, je quittais les sanitaires pour rejoindre mes amies. Amy s'approcha de moi en courant, faisant sauter ses deux petites couettes rousses, qui lui donnait l'air toujours joyeux. Amy avait dix ans, comme moi, mais nous n'avions pas les mêmes centres d'intérêt. Elle parlait tout le temps des amoureux qu'elle avait. Maman ne cessait de me dire qu'elle ne serait pas contente si je m'intéressais autant aux garçons que mon amie. Je ne voyais pas pourquoi. Amy voulait seulement avoir un amoureux. Il n'y avait rien de mal à ça.
Il y eut des enfants qui coururent près de nous, ce qui nous surprit. Amy râla après eux. Cela me fit rire. Ils jouaient à trappe-trappe.
La cour était très grande. Nous disposions de beaucoup de zone de jeux, ainsi que des carrés d'herbe, qui encadrait la zone goudronner. Il y avait un potager au fond de la cour. Nous étions chargés, à tour de rôle et par groupe, d'en prendre soin. Ces fruits et légumes, nous étaient servis au restaurant scolaire, par la suite. La cour était propice à n'importe quelle activité. Habituellement, Amy, Tracy et moi nous rendions à l'espace vert afin de nous y asseoir pour discuter, lorsque nous ne jouions pas à la marelle, ou aux billes.
— Nastya, tu as entendu la nouvelle chanson de Bruno Mars ? s'émerveilla—t—elle.
Je levais les yeux au ciel, ce qui m'aurait valu une punition de la part de mon père, s'il avait été là. Amy était complètement amoureuse de ce chanteur. Elle me cassait les oreilles avec lui à longueur de temps. Lorsque nous faisions des soirées pyjamas, elle refusait de mettre les chansons des autres chanteurs. J'en avais assez de lui...
— Oui, Amy, soupirais-je.
Ignorant mon agacement, elle continua de décrire la fameuse chanson, passant de la mélodie jusqu'aux paroles. Une véritable obsession, désespérais—je. J'aimais bien le chanteur avant qu'elle ne s'en prenne de passion. Il me sortait par les yeux, à présent.
J'allais tenter de détourner le sujet quand je vis Tracy, mon autre meilleure amie, nous rejoindre, l'air butée.
— Non mais ils sont fous ces garçons, ragea-t-elle, les bras croisés.
Coupée dans son élan d'allégeance amoureuse, Amy fronça les sourcils. S'il y avait bien une chose qui pouvait stopper celle—ci, dans son délire concernant le chanteur, cela était les conversations sur les garçons. Elle fit virevolter ses deux couettes, ce qui faillit me fouetter le visage, en se tournant vers Tracy.
— Pourquoi tu dis ça ? lui demandait-elle, étonnée.
— Skyler a voulu m'embrasser, rougit-elle. Je lui ai mis une gifle. Ça lui apprendra, bougonna-t-elle.
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The young empath
RomanceNastya, jeune femme de vingt-deux ans, vit recluse, au cœur d'une forêt du Montana, avec sa mère. Quatorze ans plus tôt, ses parents ont pris la décision de l'éloigner de la population suite à un événement qui aurait pu lui coûter la vie. Seulement...