The young empath

Épilogue : Partie de Nastya

2 ans plus tard

J'étais en retard. La traite de mes nouvelles chèvres m'avait pris plus de temps que je l'avais pensé. Je déposais le lait dans le réfrigérateur que Rok m'avait acheté après avoir fait poser des panneaux solaires sur le toit du chalet. Il mangeait de la viande... mon sous-sol n'était pas adapté à la préservation de cet aliment. Cela était, donc, nécessaire. J'avais avancé l'idée d'arrêter d'en manger, tout simplement, pour m'éviter cette technologie mais il ne fallait pas ce faire d'illusions. Tyler avait toujours une pièce de viande dans ces assiettes.

Il avait voulu m'acheter, également, une cuisinière mais j'avais refusé. J'aimais ma vie telle qu'elle était. J'avais appris à vivre de cette manière et je ne voyais pas pourquoi je changerais. Par contre, je devais, finalement, avoué que le réfrigérateur était une bénédiction pour la conservation de mes aliments. Bien plus efficace que le sous-sol, je devais l'avouer. Les hivers étaient bien plus faciles à supporter également.

Il avait transformé, par la suite, le sous-sol pour en faire un bureau. Il avait pris cette décision lorsque j'étais tombée malade, il y avait de cela un an. Il refusait de retourner au club et avait eu besoin de travailler de la maison. Cela était inutile.

Je tombais rarement malade mais l'avoir, durant cinq jours, à la maison avait été le paradis. Il avait été aux petits soins pour moi.

C'était les seules choses à avoir changé ici.

Mon quotidien était plus rythmé. J'avais eu du mal à suivre le rythme, au début. Je n'avais pas l'habitude de côtoyer autant de gens. Il avait fallu m'habituer à ce nouvel aspect de ma vie. Je n'aurais jamais pensé qu'avoir des amis était aussi fatigant.

Je m'étais lié d'amitié avec certaines épouses des hommes du club et nous passions beaucoup de temps ensemble. Surtout quand nos hommes partaient en mission sur plusieurs jours. Nous nous soutenions. Leurs enfants aimaient passer la nuit à la maison pour assister au manège des cerfs, le matin. Mon foyer était toujours plein...

J'aimais beaucoup la présence des enfants. Ils apportaient au chalet, une candeur agréable. J'avais hâte d'avoir mes propres enfants. Cela était un espoir que je me refusais de penser, avant Tyler. À présent, cela était plus qu'envisageable. J'étais heureuse grâce à cet homme qui était apparu dans ma vie au moment le plus sombre de ma vie, ma vie était devenue idyllique.

Le club avait ouvert ses nouvelles portes, il y avait six mois et Tyler avait respecté ses engagements. Les structures étaient des plus écologiques. Comme, il me l'avait promis, il m'avait écouté dans toutes les démarches à entreprendre. Il avait fait en sorte que je contribue au projet, de bout en bout, pour que cela concorde avec mes exigences. J'en étais ravie.

Ainsi, les trois grands bâtiments se fondaient dans les bois et se trouvaient à trente—six kilomètres du chalet. Seul changement qui ne m'avait pas enthousiasmé était ce large mur, autour de ces trois bâtiments. Je comprenais qu'ils avaient besoin de sécuriser les lieux compte tenu de leurs activités mais cela dénotait grandement de la nature environnante. Tyler avait fini par me convaincre en attestant que cela serait, également, bénéfique pour les animaux. Ils n'auraient pas à traverser le complexe, au risque de se faire percuter par leurs motos. Aussi, même je n'aimais pas cette chose qui dégradait la beauté de la forêt, j'avais laissé faire. Il avait fait beaucoup d'efforts pour moi. Je pouvais lui concéder ce point-ci.

Certains bikers m'avaient demandé l'autorisation de construire leur maison sur mon terrain, pas très loin de chez moi et je leur avais accordé, toujours avec les mêmes conditions. Pas de maisons en briques, comme ils avaient pu avoir en ville. C'était ainsi que j'avais rencontré leurs femmes et enfants.