Chapitre 25 : Nastya

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Je sentais tout d'abord les rayons du soleil chatouiller ma peau sensible, qui me réchauffer tout le côté droit du corps. Puis, j'entendis les gazouillements des oiseaux chantant non loin de ma fenêtre. Et enfin, l'odeur du café vint taquiner mes sens olfactifs.

Le lit était vide de toute présence masculine, signe que Tyler s'était déjà levé. Un sourire étira mes lèvres aux souvenirs de notre nuit.

J'avais complètement pété les plombs, dévorer de part en part par nos désirs réciproques. Cela avait été une étrange expérience. J'avais beau lutter pour me reprendre, cela avait été un échec. J'étais comme possédé par la chaleur qui m'avait lapé la peau jusqu'à me donner l'impression d'être en flamme et qu'il était le seul à pouvoir éteindre cet incendie.

Ce besoin, presque vital, qu'il pose ses mains sur moi était devenu douloureuse jusqu'à ce qu'il me délivre de ce mal.

Malgré mon état second, je me rappelais de chaque seconde passé entre ses bras. Le rouge me monta aux joues lorsque les souvenirs de mon comportement de la veille me revinrent. J'avais été si entreprenante et dénué de pudeur que j'en avais un peu honte. Les digues avaient vite lâcher. Il m'avait fallu un baiser engageant pour que je perde toute ma concentration et que les murs s'effondrent autour de moi.

Je venais de vivre l'expérience la plus intense de toute ma vie.

Les barrières s'étaient si vite effondré, si bien que je n'avais pu me préparer au déferlement violent de ce besoin pressant. Je n'avais plus été moi—même. J'étais un mélange de lui et de moi. Il ne s'était certainement pas attendu à faire face à une folle du sexe lorsqu'il avait entrepris de m'emmener dans la chambre.

Étant vierge, il avait voulu y aller doucement, et m'offrir une première fois des plus tendres. Je l'en remercierai jamais assez d'avoir été aussi prévenant, malgré mon comportement qui l'en avait empêché. Que pensait-il de mon comportement de cette nuit ?

Je roulais sur le ventre et cacher mon visage dans son oreiller, mortifier, mais pleinement satisfaite de m'être donnée à cet homme. J'hésitais, quand même, à me lever pour affronter son regard. Allait-il penser que j'étais une fille facile ?

Je repris ma position initiale et soufflais sur une mèche de mes cheveux, qui me barrait le visage. Celle-ci voltigea, un instant dans les airs avant de se déposer sur ma joue. Je la repoussais de ma main avant de m'étirer les jambes en grognant de soulagement. J'avais l'impression d'être faite en marshmallow. Il faut dire que nous n'y étions pas allé de mainmorte.

Je ne m'étais jamais senti aussi détendu qu'à cet instant.

Nous avions fini par tomber d'épuisement lorsque le soleil avait commencé son ascension. Mon corps était délicieusement courbaturé. J'étais comblée.

Je tendis l'oreille lorsque j'entendis ses pas aller et venir dans la cuisine. Me préparait-il un petit déjeuner ?

Ce n'était pas en restant planquée dans cette chambre que je le saurais. Il fallait que je me bouge.

Je fis taire ma soudaine timidité et me levais prestement. Un élancement dans mon entrejambe était le délicieux souvenir de cette nuit où j'avais décidé qu'il était celui que je choisissais. Tyler m'avait averti qu'il avait à faire en ville aujourd'hui. Il avait un travail, bien sûr, aussi il ne pouvait pas rester ici, avec moi. L'idée de l'attacher à mon lit et faire de lui mon prisonnier m'effleura l'esprit mais je ne suis pas sûr que la perspective le réjouisse.

Concernant son boulot, je n'en savais toujours rien. Je n'avais jamais osé lui demander de m'en parler.

Jusqu'à la veille, nous n'étions pas grand-chose l'un pour l'autre, tout au plus des connaissances. J'espérais que la nuit dernière m'offriraient plus de droits. J'aimerais le questionner à ce sujet. Je ne voyais pas Tyler travailler comme mon père, dans des bureaux. J'avais la certitude qu'il avait besoin de plus d'action. Militaire, peut-être. Il parlait, parfois, de ses hommes. Policiers ?

The young empathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant