Chapitre 2 : Rok

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Droit devant, le portail en acier blanc du club me faisait de l'œil.

Cela faisait deux semaines que j'étais parti avec mon Road captain, Dante, pour affaire, en Floride. Cela avait pris plus de temps que je ne l'aurais voulu. Je n'aimais pas laisser le club aussi longtemps. Cependant, le marché avec les Floridiens était d'une importance capitale. Rallier des clubs moins importants que le nôtre faisait grossir la machine. J'avais des projets pour nous tous. Il serait bientôt impossible de traverser un État sans croiser un Hell's Bet. C'était avec cette excellente nouvelle que nous franchissions nos terres.

Le bar, qui jouxtait les deux autres bâtiments du complexe, était éclairé, alors que la nuit commençait doucement à s'épaissir. Quelqu'un de mes frères se fendait la poire, bouteille à la main, devant celui-ci.

Le complexe était divisé en trois bâtiments. La cour avant était goudronnée. Elle servait de parking pour la cinquantaine de moto que possédait les Hell's Bet. Les trois bâtiments formaient un U disloqué. Enfin, à l'arrière se trouvait un grand terrain où se passaient toutes les fêtes que nous organisions pour quelconque célébrations. Parfois, il n'y avait même pas besoin de raisons, seulement l'envie de se torcher autour de viandes grillées.

Le bâtiment de droite, était réservé aux frères et leurs familles. L'endroit était interdit à toute autre personne. Il était appelé le presbytère car il était le plus sain de nos bâtiments. Il avait un accès direct au terrain, où les enfants se retrouvaient pour jouer lorsqu'ils étaient de visite. Aucune chaudasses n'avaient accès à ce lieu. Les épouses et les chaudasses ne se mélangeaient jamais. Nos femmes méritaient un respect qui n'appartenait qu'à elles. Il ne payait pas de mine de l'extérieur, faisant penser à un immeuble administratif, mais l'intérieur était complètement fonctionnel et décorait par nos femmes. Il disposait d'une grande salle lorsque nous ne pouvions profiter des extérieurs, de trois salles de jeux, dont l'une était pour les adultes qui voulaient se retrouver autour d'un billard ou baby-foot, de deux cuisines, de plusieurs chambres et une multitude de salles de bain. Un bunker, au sous-sol, était utiliser lorsqu'il y avait des intrusions. Il servait à protéger nos femmes et nos enfants.

Cela était l'endroit où les familles pouvaient se retrouver, avec les enfants. Il n'était pas fait pour y vivre mais pour rassembler.

Le bar se trouvait devant le portail en acier coulissant, se présentant en premier lieu. Sa façade blanche contrastait avec ce qui se passait à l'intérieur. Notre emblème prônait au-dessus de la porte de celui-ci. Aux étages, de nombreuses chambres accueillaient chacun des frères qui souhaitaient passer quelques heures en compagnie des filles qui traînaient au bar. Des filles trier sur le volet. La sélection se faisait en accord avec tous. Si un frère voulait intégrer une nouvelle chaudasse au groupe déjà existant, nous enquêtions sur la fille, puis nous la rencontrions. Elle devait faire ses preuves. Nous devions, également, la mettre en garde. Ces filles—là espéraient l'impossible. Elles rêvaient de mettre le grappin sur l'un de nous, ce qui n'arrivait pratiquement jamais. Il était rare qu'un frère en tombe amoureux et la prenne pour régulière. Elles n'étaient là que pour nous divertir et étaient interchangeables. Elles devaient avoir cette réalité en tête.

Le dernier bâtiment se trouvait face aux quartiers des familles. Celui—ci servait aux affaires. Il était le moins engageant. Je n'avais pas cherché à le rendre plus agréable à la vue. Après tout, ce qui se passait à l'intérieur ne prêtait pas à la frivolité. Aucune femme n'y avait sa place. Il y avait salle de réunion, qui était la pièce principale. Il y avait, également, les salles d'armement. L'endroit disposait, en dernier lieu, d'un sous-sol à accès limité, qui abritait les salles « d'interrogatoire » et les cellules. Personne n'avait connaissance de cet endroit, excepté mes hommes. Ils avaient interdiction d'en parler avec leurs femmes. Les affaires appartenaient aux hommes, et nous en protégions nos femmes.

The young empathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant