The young empath

Chapitre 8 : Rok

Je m'essuyais les mains avec une serviette en sortant du sous-sol. Je ne comprenais pas pourquoi certains gars essayaient, encore, de nous la foutre à l'envers. J'étais pourtant réputé pour me montrer sans pitié envers mes ennemis. Dante me rejoignit avec son éternel sourire sadique.

— Une bonne chose de faite. J'adore cet aspect-là de notre boulot, riait-il, le visage souiller de sang frais.

— Il y aura toujours des mecs se croyant plus coriaces que les autres pour tenter l'impossible, mon frère, alors tu seras toujours servi sur ce plan-là, ricanais-je.

— Ce n'est pas merveilleux ?!

Il était incorrigible. Dante aimait verser le sang. Cela avait tendance à l'exciter. Je lui tapais sur l'épaule avant m'éloigner. Contrairement à moi, il allait se rendre au bar pour chopper une meuf, sans même prendre le temps de se laver. Il faisait peur à voir mais il s'en foutait.

Couvert du sang, je me rendis à mon appartement, dans le quartier des familles, afin de me nettoyer et retourner dans mon bureau. Nous avions du boulot par-dessus la tête depuis une semaine. Des livraisons à faire partir, des commandes à traiter, des nouveaux à former, des réunions à accomplir, des menaces faites qui fallait mettre en action, nous avions eu, également, deux naissances à fêter dignement. Après tout, ces deux petits gars étaient l'avenir du club. Aussi, je me serais, pour ma part, bien passé de faire la peau à ce petit con de Red Skill.

Cet abruti avait tenté de pénétrer sur nos terres.

Avant de retourner bosser, j'allais faire un petit tour au bar. J'avais besoin d'un verre de toute urgence.

Lorsque j'entrais dans le bar, Amy m'arrêta pour me foutre la main au paquet. Elle commençait réellement à m'énerver à s'accrocher.

— Tu veux que je m'occupe de toi, Rok, minauda-t-elle.

— Enlève ta main, immédiatement si tu ne veux pas que je la brise, Amy, menaçais-je plus sérieux que jamais.

Elle ne perdit pas de temps et se reculait.

— Tu as besoin de te détendre, Rok. Laisses-moi m'occuper de toi.

Son air sérieux me fit presque rire. Depuis quand elle se prenait pour ma régulière celle-là. Je m'approchais à un centimètre de son visage.

— Tu vas aller voir ailleurs. Si j'ai besoin de me détendre, ça ne sera pas avec toi, c'est clair ?

Elle eut une moue coquine.

— Je sais y faire, Rok. Tu l'as bien vu, l'autre jour, dans ton bureau.

Là, j'éclatais franchement de rire. Un rire moqueur. J'allais me faire un plaisir de lui rabattre son caquet, et cela devant tout le monde. Cela lui ferait passer l'envie de se mettre en travers de mon chemin, une nouvelle fois. J'étais venu me détendre et elle me gonflait.

— Tu crois vraiment que c'est toi qui m'as mis dans cet état ? dis-je avant de reprendre mon calme, le regard sombre des pensées qui se dirigeait dangereusement vers la jeune nymphe. Pendant que je te baisais, je pensais à une autre, Amy, une meuf qui m'avait excité comme un démon par un seul regard.

Elle me fusilla du regard avant de tourner les talons en fulminant, alors que les autres se marraient comme des baleines. J'allais récupérer une bouteille de Jacks. Je n'avais plus aucune envie de traîner ici.

Pas moyen d'avoir la paix !

Je me dirigeais vers le quartier des affaires, et m'enfermais dans mon bureau. La fille de la forêt ne mettait toujours pas sorti de l'esprit. J'avais pourtant tout tenté pour oublier sa douce voix légèrement rauque, son profond regard hanter, sa silhouette gracile. J'avais baisé plusieurs meufs mais cela revenait toujours au même. J'avais besoin d'elle dans mes pensées pour réussir à avoir la trique. Cela en devenait gênant.