Chapitre 12 : Rok

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Elle avait été trop proche de moi. Cela avait été trop tentant.

Son visage entre mes mains avait été un palier franchit qu'elle aurait dû me refuser, comme les autres fois. Voir ses beaux yeux se consumer, comme si elle en avait autant envie que moi, était le signe que j'attendais pour me lancer. Ses lèvres charnues entrouvertes qui m'appelaient depuis la veille. Cela était une invitation.

Je m'étais, alors, penché sur elle jusqu'à ce que ma bouche caresse la sienne comme une demande d'assentiment. Ses lèvres étaient aussi douces qu'elles n'en paraissaient. L'excitation m'imprégna de part en part. Si bien que je perdis le contrôle.

J'aurais aimé être aussi doux qu'elle l'était mais cela était impossible. J'avais envie d'elle comme je n'avais jamais désiré quiconque. L'excitation grandissante me poussait à approfondir cet échange que je n'espérais plus.

Elle s'était montré cordiale et aimable, depuis la veille au soir, mais sans jamais montrer de l'intérêt pour moi. Je m'étais fait une raison. Je pensais ne pas l'intéresser. J'avais même spéculé sur son orientation sexuelle, ne pouvant admettre qu'elle pouvait me rejeter. Aussi, avant de m'endormir, j'avais pris la décision de l'emmener faire ce fameux tour sur mon chopper avant de disparaître de sa vie avant de devenir fou.

Cependant, tout venait de changer. Ses signaux contraires de la veille, venaient d'être remis en question. Elle était aussi entreprenante que je l'étais. Ses mains fourrageaient sauvagement dans mes cheveux. Son corps se pressait contre le mien. Elle ne pouvait échapper au signe visible de mon désir pour elle. Cela ne semblait pas la déranger. Au contraire, elle en devenait de plus en plus sauvage. J'aurais pu la transporter dans la chambre. Sûr qu'elle n'en aurait pas été offusquer.

Je ne l'aurais jamais pensée aussi fougueuse. Cela était une bonne surprise. J'aimais beaucoup cet aspect—là de sa personnalité. Je me demandais si elle serait aussi bestiale dans un pieu. Je la plaquais contre le mur et relevais sa jambe pour pouvoir me frotter contre elle, dans l'espoir de me soulager, en relâchant ses lèvres. Seuls, nos respirations bruyantes se faisaient entendre dans la pièce. N'y tenant plus, je me jetais à nouveau sur ses lèvres et la dévorer comme j'en avais envie depuis des jours.

Elle sépara nos bouches pour plaquer ma tête dans son cou alors que sa respiration se fit plus sifflante. Je me contraignais à ce simple échange sans aller plus loin. Cependant, mes mains avaient leurs propres volontés et se posèrent sur sa poitrine. J'allais péter un plomb si cela continuait ainsi. Elle était trop réceptive.

Elle tira sur mes cheveux, sans douceur, pour retrouver, à nouveau, mes lèvres.

En ce sage échange, elle m'apportait plus de sensation que tout ce qu'avaient pu me donner les chaudasses du club, ces derniers temps. La baiser allait être incroyable.

Elle m'avait fait quelque chose. Je voulais prendre soin d'elle plus que de raison. Je n'appréciais pas ce qu'elle faisait de moi. J'étais le président d'un club de Biker, bordel. Le sentimentalisme ne faisait pas partie de mon quotidien. Le sang, la mort, mes frères et le business. Voilà, ce qui régentait ma vie. Pourtant, ce baiser, aussi inattendue que surprenant d'intensité, me faisait oublier tout ce qui n'était pas elle, à cet instant. Elle était dangereuse. Dangereusement délicieuse.

Néanmoins, elle méritait mieux que cela. Je ne voulais pas la prendre contre ce mur. Je ne voulais pas me contenter d'un coup à la va-vite. Je la voulais des heures durant.

Je me détachais de sa bouche. Mes mains, toujours, dans ses cheveux, je soufflais, au comble du désir.

— On y va, maintenant, bébé.

The young empathOù les histoires vivent. Découvrez maintenant