Partie 1/ Chapitre 1:

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Liliana ouvrit doucement les yeux, mais les referma bien vite, éblouie par la clarté du soleil qui illuminait la pièce. Elle resta quelque instant immobile, fixant le toit de pierre blanche, à se demander où est ce qu'elle pouvait bien être. Elle n'avait que de très vague souvenir de tout ce qui s'était passé après son enlèvement à Vertbois-le-Grand.
Elle finit enfin par se redresser, restant assis sur le rebord du lit sans bouger. Cependant, d'un regard circulaire, elle inspecta chaque endroit de la pièce. En face d'elle se trouvait une porte d'un bois légèrement foncé, sûrement du pin, qui devait mener sur un couloir. En face du lit se trouvait une grande armoire, fait avec le même matériau que la porte ainsi qu'un fauteuil, petit, mais à l'air confortable, brodé d'une tapisserie rembourrée d'un bleu tirant vers le vert. Derrière elle se trouvait un mur troué de plusieurs arches qui menait directement dehors, sur un grand balcon.

Essayant de se redresser sur ses jambes tremblantes, elle finit par réussir à se trainer jusqu'au garde-corps de la petite avancée. De là, elle eut une vue magnifique sur tout ce qui l'entourait. De hautes falaises entouraient cette grande bâtisse de bois ouverte ou ciel. Des cascades blanches dégringolaient un peu partout pour, finalement, retourner s'échouer dans une grande cuvette à quelques deux mille pieds de la maison (600mètres). De grand ponts chevauchaient les rivières, et l'immense bâtisse, faite principalement de bois clair ou de pierre blanche, s'élevait, magnifique, sous un soleil radieux d'un début d'automne. La chaleur vint réchauffer le visage de la louve qui inspira longuement l'air pur en souriant, enfin elle pouvait sentir le vent sur sa peau, elle était heureuse d'avoir quitté ces grottes dans lesquelles on l'avait si longtemps retenu, et, même si elle ignorait où elle était, elle espérait réellement pouvoir y rester. Cet endroit avait tout l'air d'un paradis sur terre.

Elle se trouvait donc sur un des nombreux balcons de la maisonnée et surplombait donc le jardin qu'elle contemplait sans se lasser. Mais, dans ces derniers, se promenaient trois jeunes elfes, amis d'enfance, le premier, blond aux yeux bleus, n'a même plus besoin de se présenter mais les deux autres, les cheveux d'un noir de jais et les iris aussi grises que les ciels d'orage, frère de sang et malgré leur flagrante ressemblance, né avec un ou deux ans d'écart, même si certains les accusent d'être jumeau. Ils étaient en réalité les fils du maître de ces lieux, résonnant au nom d'Elrohir et d'Elladan, ils étaient réputés pour leur maniement expert de l'épée ainsi que leur grand talent en tant que traqueur. Cependant, Liliana ignorait tout de ces deux jeunes hommes, jusqu'à l'identité de leur père, pourtant connu dans toute la Terre du Milieu pour ses conseils avisés et sa sagesse. En réalité, fixant les petits oiseaux qui chantaient dans les arbres et voletaient dans le ciel, elle ne les avait même pas vus. Mais eux, et plus précisément le prince de Vertbois-le-Grand, avait vite remarqué la jeune femme aux attributs lupin posté sur son balcon et sans une once d'hésitation, il avait planté ses deux amis pour courir la rejoindre.

Il toqua à la porte pour s'annoncer mais n'attendit aucune réponse avant de s'engouffrer dans la chambre.

- Lili... souffla-t-il en souriant, marquant une légère pause pour la regarder avant d'aller la serrer dans ses bras.

Surprise par cette marque d'affection, elle coucha d'abord les oreilles en arrière inquiète, attendant un coup qui ne vint jamais, les bras ballant avant de doucement refermer ses bras sur le dos de son ami. Posant son front sur son épaule, elle en profita pour doucement humer son parfum qui, dorénavant, lui était si familier qu'il l'apaisait.

- Vous m'avez fait si peur ! soupira-t-il en se décollant doucement.

- J'en suis désolée. dit-elle en baissant légèrement la tête, les joues rougies, essayant de cacher son trouble.

Un silence s'installa entre les deux jeunes elfes, bientôt rompu par Elrond qui, prévenu par ses fils, venait voir comment sa patiente se sentait. Aussitôt qu'il eut franchi la porte, ils s'écartèrent l'un de l'autre gêné. N'y prêtant pas attention, le Seigneur de Fondcombe s'approcha de la louve avec un sourire rassurant.

Enfant de la Lune [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant