Chapitre 5 :

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Les deux jeunes gens s'étaient donc dirigés vers la bâtisse construite au fond de la combe. A peine était-il passé sous le porche qui gardait l'entrée qu'Anor se sentit oppresser. Là où sa sœur marchait sans hésitation, lui fouillait le paysage de son regard perçant, cherchant une quelconque menace autour de chaque colonne, derrière chaque fenêtre, sur chaque balcon. Il n'était pas à l'aise, il avait cette impression d'être observé et jugé quoi qu'il fasse, pourtant ce n'était pas le cas. Les gens d'Imladris passait leur chemin, ne se préoccupant pas outre mesure de ce nouveau duo. Cependant un homme vint bientôt à leur rencontre. Aussitôt le grand loup se mit sur la défensive, voyant un nouvel inconnu rentrer dans son champ de vision et se fixer sur lui. Alors qu'il s'arrêtait devant eux, Anor hésita à reprendre sa forme lupine mais sa sœur, sentant son malaise, lui attrapa la main et noua leurs doigts, le calmant de ce geste pourtant moindre.

- Heureux de vous revoir Mademoiselle. Legolas m'avait dit que vous avez rencontré une vielle connaissance à vous.

Liliana, commençant à prendre ses marques sur les règles de bienséance de la haute société, s'inclina légèrement mais surtout maladroitement devant le Seigneur d'Imladris ce qui l'amusa. Son frère, lui, resta de marbre devant ce petit bonhomme. Tout comme pour Legolas, il le dépassait d'une demi-tête et, ne connaissant rien à ces étranges règles, il ne voulait en aucun cas se ranger à un rang inférieur en fléchissant le genou devant lui. Il s'agissait d'un homme qui, à nous simple humain, aurait pu nous paraitre très grand. Ses longs cheveux bruns et lisses étaient retenus en arrière et s'arrêtant à son milieu. Un diadème doré couronnait son front, preuve de sa noblesse. Il était revêtu d'une grande tunique bleu attachée par des boutons d'argent tandis qu'une grande cape, à la teinte verte, était accrochée à ses épaules par des broches d'or finement ciselée. La sagesse marquait les traits de son visage, qui quoi que paraissant assez jeune, étaient marqués par les fléaux du temps et de la guerre. Cependant, la bienveillance brillait au fond de ses yeux gris.

L'elfe sourit en direction du jeune homme qui le détaillait avec une telle attention

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L'elfe sourit en direction du jeune homme qui le détaillait avec une telle attention.

- Comment vous appelez vous ? demanda-t-il quand enfin il eut détourné le regard.

- Anor.

Aucun autre mot ne sortit de sa bouche, il n'avait aucun désir d'établir une conversation mais Liliana ne lui laissa pas le choix quand elle reprit sa marche accompagnée du ce petit homme tandis que, lui, les suivait, plus en arrière.

- Alors, qui est-ce ?

- Anor, mon frère, je le pensais mort depuis des siècles.

- Je suis heureux pour vous.

- Merci.

- Il ne semble pas très loquace.

- Excusez-moi, mais que signifie « loquace » ? demanda la louve, honteuse de son manque flagrant de connaissance.

Enfant de la Lune [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant