Chapitre 6

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Chacun était ensuite parti se reposer dans sa chambre respective pendant que le Seigneur Thranduil préparait leur voyage. Il resta éveiller toute la nuit, supervisant les préparatifs. Ce fut aux aurores que le prince le rejoint à leur point de rendez-vous : les écuries. Liliana et son fils arrivèrent juste quelques minutes après.

- Bien, tout le monde est là, et à l'heure ! s'exclama le souverain d'une voix fatiguée. Lenwë, Legolas m'a dit que tu savais un minimum magner l'épée ?

- Oui Monseigneur.

- Je t'en offre une en espérant que vous n'ayez pas à vous en servir.

Le jeune elfe ne sut que dire face à ce présent et ne laissa échapper qu'un faible « merci » tout heureux.

- Liliana, vous par contre je ne sais que vous donnez comme arme.

Celle-ci sortie les griffes avec un sourire de coin.

- Je n'en ai pas besoin et puis, j'ai toujours un au cas ou sur moi ! dit-elle en révélant le manche d'un poignard caché sous sa tunique. Legolas le reconnut aussitôt grâce à la tête d'aigle gravé sur le manche. Elle semblait avoir été légèrement retravaillé mais aucun doute n'était possible, c'était celui qu'il avait trouvé ensemble dans la clairière il y a des années de cela.

- Bien. Alors si tout le monde est prêt, vous pouvez partir. Vos chevaux ont été préparé et vous trouverez dans vos bagages assez de nourriture pour tenir un bon mois de voyage si vous ne faites pas d'excès. Cependant, je tiens à rappeler qu'il est impossible de recueillir l'eau de cette forêt, il vous faudra la quitter avant de remplir vos gourdes. Soyez le plus discret possible, vous évitez ainsi les mauvaises rencontres.

Sur ces paroles, le trio élança leur monture pour s'éloigner rapidement du château. Au bout de deux bonnes heures, Lenwë brisa le silence serein qui régnait entre eux :

- Maman ? dit-il sans aucune discrétion.

- Tais-toi ! le gronda-t-elle en chuchotant.

Il voulut ouvrir la bouche pour répliquer mais sa mère le coupe d'un simple geste de main qui le réduit au silence. Le prince fut étonné de l'autorité de sa louve ainsi que de l'immense respect que semblait lui rendre son protégé. Néanmoins, il vint coller leur monture pour lui murmurer qu'il fallait désormais qu'il accélère le trot. Si les araignées les avaient entendus, elles ne tarderaient pas à arriver et ça en serait finit d'eux.

Malgré ce léger incident, ils sortirent de la forêt au coucher du soleil. Le vent frais qui descendait des montagnes transi la louve de froid si bien qu'elle se mit à grelotter. Legolas, le remarquant, voulut aller la réchauffer mais Lenwë fut plus rapide que lui et en pris rapidement place derrière sa mère pour venir la serrer contre son torse. Une bouffée de jalousie monta dans le cœur du prince. Il essaya tant bien que mal de se reprendre, c'était son fils, il ne devrait pas l'envier. Malgré tout, ce pincement au cœur dura jusqu'à la nuit tombée. Il annonça la pause de la nuit d'une voix froide et presque colérique. Liliana, descendant de cheval, s'approcha de lui.

- Que se passe-t-il ? demanda-t-elle, surprise du ton qu'il employait.

- Rien, répondit-il de la même manière, pourquoi voudrais-tu qu'il y ai quelque chose ?

- Je ne sais pas, tu sembles...tendu.

Il tenta de faire apparaître un sourire avant de sortir un mensonge crédible :

- Je m'inquiète pour la traverser des montagnes. J'ai peur que nous n'ayons pas le temps d'arriver avant que les premières neiges ne tombent, ce vent froid en est un signe annonciateur.

Enfant de la Lune [Tome 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant