Harry avait anticipé un coucher compliqué, mais la réalité allait bien au-delà de ce qu'il avait imaginé. Non seulement Louis ne voulait pas dormir, mais il refusait tout simplement de s'allonger. Debout dans un coin du salon, son plaid serré contre lui et traînant par terre, il se balançait d'un pied à l'autre depuis une bonne demie heure en se rongeant les ongles. Les traces de larmes encore humides sur ses joues témoignaient de sa crise de larmes incontrôlable. Harry s'était senti impuissant, et Liam avait tout essayé.
"Tu peux venir t'asseoir avec moi. Ok ? Juste t'asseoir."
Assis sur le canapé, Harry incita Louis à l'approcher, de lui-même. Il voulait le câliner pour le calmer, mais Louis se mettait dans un état second dès qu'Harry s'approchait de lui. Et c'était difficile pour le bouclé de savoir que son protégé se sentait aussi mal, sans pouvoir rien faire.
Il remarqua alors que Louis lançait des regards anxieux vers la porte d'entrée. Harry fronça les sourcils. Il en venait à se demander si Louis n'avait tout simplement pas peur de la nuit, peur de s'endormir ou bien peur d'être seul.
"Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ?" Demanda Harry, plus pour lui-même que pour Louis.
Le petit garçon était épuisé, et ça se lisait sur son visage. Il avait les traits tirés par la fatigue et l'angoisse, ses tics nerveux étaient plus virulents que jamais et il ne cessait de pleurer, sans interruption. Des pleurs sans sanglots. Des pleurs silencieux.
En le voyant ainsi, reclus dans un coin du salon, courroucé par ses pleurs, silencieux et minuscule, Harry eût la désagréable impression d'être totalement impuissant, et peut-être même menaçant pour le petit garçon. Il avait demandé à Liam d'aller se coucher. Il devait se lever tôt le lendemain et dormait presque debout. Mais Harry aurait volontiers accepté quelques mots rassurants, à cet instant.
"Tu veux bien m'écouter ? Mh ? Louis ?" - il parla calmement, à voix basse, cherchant le regard du petit châtain.
Louis mit un petit moment avant de fixer son regard dans le sien. Harry lui sourit.
"Je voudrais que tu respire fort. Comme moi."
Harry respira profondément pour guider Louis. Si il ne s'endormait pas tout de suite, il voulait au moins calmer ses pleurs et sa nervosité apparente. Louis n'avait pas cessé une seule seconde de se balancer d'un pied à l'autre.
Louis le regarda faire un instant, puis il essaya de le suivre. Ça leur prit tout les deux une dizaine de minutes, avant que Louis ne se calme et paraisse un peu plus détendu.
"Tu viens t'asseoir ? - redemanda Harry, mais Louis secoua brusquement la tête et son visage se crispa. - D'accord, c'est pas grave."
Puis Harry réalisa soudainement. Il se leva du canapé et s'installa dans le fauteuil d'en face en pensant avoir trouvé la cause du refus de Louis.
"Voilà, je te laisse le canapé. Tu veux bien t'asseoir, maintenant ?"
Louis le regarda, incrédule, et secoua à nouveau la tête. Harry soupira discrètement. Il pensait vraiment que c'était ça.
"Est-ce que tu veux bien t'asseoir par terre ? Je veux juste que tu sois à l'aise. Tu n'as pas mal aux jambes, à force de te balancer ?"
Louis lança un autre regard vers la porte. Harry suivit son regard, se tournant lui aussi dans la même direction, avant de se retourner vers Louis.
"La porte est fermée à clé. Tu veux aller vérifier ?"
Le mècheux hocha vigoureusement la tête. Harry lui fit signe d'aller vérifier, mais Louis vint d'abord lui prendre la main. Harry se leva et accompagna Louis dans l'entrée. Ils appuyèrent chacun leur tour sur la poignée. Louis hocha la tête à nouveau.
Ils retournèrent vers le canapé, où Louis accepta enfin de s'asseoir. Harry l'observa, inquiet. Qu'est-ce que Louis cherchait à éviter, qui l'empêchait de dormir et le forçait à vérifier deux fois que la porte d'entrée était fermée ?
Le mècheux avait la tête basse, tripotait nerveusement son doudou. Il avait fait une sieste d'à peine trente minutes, ça ne pouvait pas être ça. Il avait mangé, pris sa douche, était passé aux toilettes, avait même regardé un dessin animé, et il avait son doudou dans les bras. Harry ne voyait rien d'autre qui pourrait empêcher le châtain de s'endormir.
"Je peux venir à côté de toi ?" - demanda doucement Harry.
Louis acquiesça. Harry s'exécuta rapidement dans l'espoir de pouvoir rassurer le petit châtain pour enfin l'endormir.
"On s'allonge, chaton ?"
Louis secoua vivement la tête. Il était déjà presque deux heures du matin. Harry lui-même tombait de fatigue, mais il refusait d'aller se coucher si Louis ne dormait pas.
"Il faut dormir, Lou. Il est très tard."
Le petit garçon leva vers Harry de grands yeux effrayés, avant de monter sa main à sa bouche pour se ronger les ongles. Patient, Harry la lui retira.
"Qu'est-ce qui te fait peur ?"
Louis haussa seulement les épaules et pinça les lèvres. Il se passa quelques minutes, puis Harry glissa une main dans les cheveux de Louis. Il lui caressa doucement le crâne et le regarda, avec soulagement, se détendre. Il pût finalement l'allonger sur le canapé.
Mais quand il retira sa main pour attraper la couverture, Louis se redressa immédiatement pour se rasseoir, tendu.
"Allonge toi, Lou, je suis là."
Harry le borda dans la couverture et reprit ses caresses dans ses cheveux, et le haut de son dos. Louis lutta longuement contre le sommeil, détendu par les câlins. Allongé sur le ventre, son doudou serré contre lui, il se caressait lui-même le visage avec un bout de celui-ci, les paupières papillonnant.
"Fais dodo, joli cœur..." - souffla Harry.
Louis ferma les yeux avec un minuscule couinement qui fit sourire le bouclé.
Harry continua ses caresses quelques minutes puis, certain que Louis dormait, retira sa main et se leva du canapé, prêt à aller se coucher à son tour.
Mais il eût à peine le temps de faire deux pas en direction de sa chambre qu'il entendit Louis se réveiller derrière lui. Il revint sur ses pas alors que le petit garçon chouinait légèrement. Il avait vraiment l'air d'un enfant bien plus jeune que ce qu'il était en réalité.
Harry reprit place au bord du canapé.
"Shhh, rendors toi." - il reposa sa main dans le dos de Louis.
Ce petit manège recommença une fois, puis deux, avant qu'Harry ne se rende à l'évidence. Louis ne dormirait pas si il ne gardait pas sa main, en mouvement, sur son dos et dans ses cheveux. Le bouclé soupira, exténué. Il allait devoir rapidement trouver un moyen d'endormir Louis autre que celui-ci. Il ne pouvait pas passer ses nuits au chevet du petit garçon.
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1115 motsHello!
L'angoisse nocturne de Louis ?
La manière de le calmer ?
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20210306
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「 Omerta 」- Baby!Louis
De Todo《 Harry est chargé d'accueillir Louis, le fils de sa cousine, quand celle-ci se fait attraper par la police après des années d'illégalité. Quelle ne fût pas sa surprise... Louis, petit garçon forcé de se taire à propos de l'illégalité des activités...