Anae
- Au fait, c'est toi, la jeune fille qui bossait pour des vilains ? demande le blond sans prévenir.
Nous allions tous partir chacun de notre côté, puisque la plupart d'entre eux doivent aller à UA pour la fameuse compétitions entre les différentes écoles. Je ne sais pas qui il est, mais...
- Ne dis pas ça comme ça, tu vas lui faire peur, soupire Inferno en s'attachant les cheveux. Il ne mort pas, t'inquiète, me dit-elle ensuite. Je pars en premier, je dois les faire manger.
Elle fait craquer sa nuque et claque la langue avant d'ouvrir la porte.
- C'est quoi, son truc avec sa langue ? demande le blond l'air encore plus énervé qu'avant.
- Et toi ? C'est quoi ton truc avec ta bouche ? réplique Shoto narquois.
- Tch. Laisse tomber. Bon, alors ? me demande-t-il en revenant à moi.
- Euh... oui ?
- Tu connais une certaine Chronos ?
Je me fige.
Chronos ? Il en a après elle ?
- Tu bosse sur son dossier, toi, maintenant, s'étonne No en haussant les sourcils.
Maintenant que j'y pense, elle est vraiment belle, elle aussi, sans son masque.
- Ouais.
- Depuis quand ? demande Deku juste à côté.
Nous sommes entassés dans l'entrée, où ils préfèrent parler que de sortir, et je me demande comment m'échapper de cette situation au plus vite.
- Je ne voudrais pas louper trop de cours... Il faudrait que je retourne à la fac...
- Tu la connais ou pas ? s'énerve-t-il.
- Oui, je réponds tout de suite en sursautant. Mais vite-fait. Et... elle ne m'a rien fait, alors... je ne vais pas trop cafter, hein... Je ne sais pas où elle habite, ni où elle fait ses courses, et personne n'a de photo d'elle, alors... Je sais juste qu'elle est vraiment intelligente.
- Intelligente ? répète-t-il. Plus de la moitié des filles de cette foutue planète le sont.
- Oui, mais elles n'ont pas toutes fait de grandes études ! je rétorque contrariée.
J'écarquille les yeux.
- Ah...
J'espère qu'il le savait... ou pas, vu son air ahuri.
- Des études ?
- Je ne sais pas en quoi, je précise. Mais elle m'a aidée à me remettre à niveau pour la fac, et pour pas mal de devoirs alors... j'en ai déduis qu'elle était très intelligente.
Si je veux creuser ma tombe, je devrais continuer.
- Hum... T'aurais pas son numéro de téléphone, par hasard ? demande-t-il finalement.
Je sors machinalement mon téléphone avant de sursauter :
- Non ! Et puis même si je l'avais, je ne vous le donnerais pas !
- Ah, elle préfère envoyer des mails, hein ? fait-il déçu.
Je ne sais pas quoi répondre à ça. Si il a son adresse mail, il peut bien communiquer avec elle ou la trouver, pourquoi vouloir le numéro de téléphone.
- De toute façon, elle est du genre à changer de téléphone quand elle pense qu'elle est suivie, alors...
Il hoche la tête.
- Je sais. C'est tout ce que tu sais ?
-Elle aime le cappuccino ? je hasarde. Et c'est tout, oui.
- Le cappuccino... répète-t-il en fronçant les sourcils. Merci, j'y vais, je dois encore repasser par l'hôtel pour mon costume.
- Pas de soucis, on se retrouve à UA, sourit No. Et toi ? Tu restes dans le coin ?
- Je serais là ce soir, si c'est ta question.
Je les regarde sans vraiment comprendre avant de remarquer les airs amoureux qu'ils se lancent. Eux deux ?! Sans rire ! C'est du suicide émotionnel ! Est-ce que les autres sont au courant ? Et est-ce que...
- On y va. Tu as tout pris ?
Je me tourne vers elle.
C'est moi où elle a recommencé à me parler doucement ? C'est ce qu'elle a fait hier déjà, et j'avais trouvé ça perturbant. Comme si elle s'inquiétait pour moi.
- J'ai rien de plus qu'hier, je dis. Alors oui.
- Tu vas pouvoir rentrer chez toi. Je t'appellerais si j'ai de nouveau besoin de tes services. N'hésite pas à m'appeler si tu as besoin de quelque chose. C'est le moins que je puisse faire, puisque tu as loupé un mois d'école. D'ailleurs, ton boulot, ça va aller ?
J'en ai la chaire de poule, on dirait une maman avec sa fille.
Tendue, j'acquiesce.
- Oui, ça va aller, merci. Au revoir.
J'ouvre la porte et sors en trombe de l'appartement, sous leurs regards effarés.
Je m'attendais à être suivie, mais au contraire, la porte se referme doucement pendant que je dévale les escaliers.
Tant mieux.
Je n'ai que mon téléphone avec moi. Mes affaires sont dans un hôtel à l'autre bout de la ville, et je ne dois pas avoir un rond sur mon téléphone. Je commence donc à traverser les rues, ma capuche sur la tête.
Je voulais oublier mon ancienne vie de "complice" pour avoir une vie normale. Je voulais aider la personne qui m'a le plus aidée dans la période la plus difficile de toute ma vie. Et finalement, je fais copine-copine avec des héros. Y a un truc qui ne va pas, chez moi ! C'est blanc ou noir, il faut vraiment chercher l'entre-deux pour le trouver !
Je cesse de pester dans ma barbe quand je commence à frissonner, et mon ventre à gargouiller.
Pas parce que j'ai encore plus froid et faim qu'avant alors que je marche depuis plus d'une heure et demie, mais parce que je viens de recevoir une notification.
"Je viens de me rendre compte que tu n'as pas de mode de paiement avec toi, désolée.", suivie d'un virement suffisant pour prendre un taxi. Ou pour manger.
Le taxi, ç'aurait été pratique avant de n'être qu'à vingt minutes de l'hôtel miteux dans lequel je me suis encore enterrée, mais je préfère aller chercher à manger.
Je rentre dans le premier petit restaurent qui propose le télépaiement, et me prend un bon bol de nouilles sautées. Le nom du menu ?
Héroïque.
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Une Plume d'Oignon
FanfictionCycle II, Livre II C'est l'histoire d'un masque, d'un mensonge, et d'un trombone. Non. C'est l'histoire d'une héroïne, d'une prof de maths, et d'une criminelle. Parce qu'après tout, plus on est de fous... plus on rit ? NDA : Je me suis arrêtée à la...