Chapitre 24

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Anae

Je rentre à la faculté, le pas léger. Je suis assez contente de pouvoir retourner en cours.

J'ai pu retrouver mon travail, je reprends juste en début d'après-midi. Cette idée me rend heureuse, et je ne peux m'empêcher de sourire.

Je croise des camarades, qui me demandent où j'ai bien pu passer ces dernières semaines, et je leur répond en riant que mon grand frère a eu quelques problèmes et que j'ai dû me déplacer pour l'aider. Je sens leur inquiétude, mais les rassure en disant que tout va bien, maintenant, et que je suis contente de revenir.

Nous entrons dans l'amphithéâtre, et je retrouve tout ce que j'avais manqué : les places bruyantes du fond, la simplicité de ce professeur qui croit que la vie se résume aux livres qu'il donne à lire, et ces sièges rabattables qui se plient à chaque fois qu'on doit se lever pour laisser quelqu'un passer, coinçant les manteaux et les sacs d'une manière particulièrement diabolique.

Je m'installe, lumineuse.

- On dirait que les cours t'on manqué ! me sourit l'une de mes camarades.

Le professeur s'installe aussi, je ne pense pas que le cours commence tout de suite. Alors je penche en avant :

- Je n'ai pas eu une seconde pour me poser, je suis ravie d'être là ! En plus, avec un peu de chance, j'ai loupé trop peu de cours pour rater mon semestre.

Elle me sourit.

- Oui, tu as dû travailler dur pour être admise, non ?

- Oui ! Il avait fallut que je repasse une équivalence. Je n'avais pas eu mon diplôme de fin du lycée.

- Tu n'avais pas terminé le lycée, c'est vrai ! Il avait fallut que tu travaille, me dit-elle. Je m'en souviens, tu m'en avais parlé. C'est génial de te voir faire autant d'efforts. Tu as bien reçu les cours que je t'ai envoyé, hein ?

Oui, je les avais tous reçus. Mais je ne pouvais pas lui dire que je ne les avais pas encore lus.

- Oui, j'ai eu. Mais je n'ai pas eu le temps de tout rattraper. Merci encore.

- Y a pas de quoi, répond-elle en haussant les épaules. Tu m'avais bien donné les cours quand j'ai été malade le semestre dernier.

Nous ne sommes pas vraiment amies. Pas parce que nous ne nous entendons pas bien, mais parce que je ne peux pas trainer avec les filles de la fac après les cours. Quand je tombe sur une fille comme Hana, je suis au moins sûre d'avoir quelqu'un sur qui compter pour un complément de notes. C'est gentil de sa part de m'avoir donné toutes ses notes, même si, pour changer, je ne vais pas pouvoir les compléter avec les miennes.

Le cours commence.

J'en ai pour deux heures de littérature, et juste après, trois d'histoire.

J'écoute avec avidité tout ce qui est dit. Je sais que je ne retiendrais pas tout, mais j'aime apprendre. J'aimerais ça encore plus fort si jamais c'était chevalier Inferno, mais bon... tant pis.

Je sors de mon cours, légère. Plus encore qu'à l'arrivée.

Mon téléphone vibre dès que je le remets en marche. Je l'avais coupé pendant le cours.

J'ai reçu un message de No qui me souhaite une bonne rentrée, et Inferno qui m'a fait une liste des choses que je pourrais faire pour ne pas m'endormir en cours. Je suis surprise d'y trouver "faire la liste des gens que tu voudrais frapper".

Et un message arrive. Celui-là, on vient de me l'envoyer, et quand je vois que c'est Tomio l'envoyeur, je souris en cliquant dessus.

"Il faut que je te voies. Maintenant. Je suis désolé."

Une Plume d'OignonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant