Mes jambes frêles m'aidaient à me frayer un chemin dans cette forêt bien trop dense. J'avais réussi à échapper aux sorciers mais je pouvais entendre les brûlés dans la demi-obscurité, ils étaient tout prêt, étais-je capable de les retenir une énième fois ? Mon corps tombait littéralement en ruine, particule après particule.
C'est alors que je les entendis, tout proche, je me mis alors à courir le plus rapidement possible, du moins, autant que mon corps me le permettait, finissant par trébucher sur une pierre, m'entaillant le genou, c'était la fin. Le début de l'horreur. Alors que je me relevais, une voix grave se dit entendre.
- Arrêtez-vous !
Je me figeais, tétanisée à l'idée qu'un sorcier m'ait rattrapé ? Doucement, je me relevais pour faire face à un.. Soldat. Depuis combien de temps n'en avais-je pas vu ? Rapidement, cinq autres soldats m'encerclèrent. Je n'avais qu'une pensée en tête.
Farah.
J'allais enfin retrouver celle qui m'avait accueillie comme sa propre fille, 15 ans années durant avant que l'on ne m'enlève, par un après-midi d'été, m'enfermant dans une tour dont j'avais ignoré l'existence jusqu'à ma captivité.
- Ils arrivent, aidez-moi..
C'est alors que je sombrais dans l'obscurité. Tout devint rapidement très flou avant que le monde ne soit à l'envers, très vite, je perdis connaissance. Pour la première fois depuis une éternité, je m'échappais dans un autre monde sans avoir peur d'être réveillée par des brûlures ou des coups.
Ce n'est que quelques heures plus tard que je me réveilla dans ce qui semblait être un lit d'hôpital. Où est-ce que j'avais atterri ? Le premier réflexe qui me vint, c'était de retirer tous les fils qui reliaient mon corps à une machine. Une alarme retentit, le bruit était tellement fort que je bouchais mes oreilles aussitôt, la porte s'ouvrit alors sur un homme au crâne presque entièrement dégarni.. Je le reconnus aussitôt.
Harvey.
- Cassie, tu es réveillée..
Ses yeux étaient embués de larmes, c'est alors que je reconnu l'endroit comme l'infirmerie principale d'Alféa. C'était un espèce d'hôpital version miniature, qui avait été créé durant la guerre, pour soigner les spécialistes et les fées.
S'il y avait Harvey, Farah ne devait pas être très loin. Il s'approchait, tendant la main vers une des machines, le bruit s'arrêta aussitôt.
- Je suis si heureux de te revoir, nous t'avons cherché pendant des mois et des mois..
Je restais silencieuse, incapable d'articuler ne serait-ce qu'une syllabe. Harvey s'installa sur le rebord du lit, où était Terra, sa fille ? D'aussi loin que je me souvienne, la brune avait toujours été à Alféa, comme son père qui y avait élu domicile. De nombreux Noël nous avions passés ensemble, en compagnie de ma mère adoptive, Farah Dowling, directrice d'Alféa.
- Cassiopée, c'est moi Harvey, tu t'en souviens ?
Deux mouvements de tête.
Haut.
Bas.
- Fa-Farah, finis-je par articuler.
- Je suis désolé Cassie, Farah n'est plus parmi nous..
C'est alors que les larmes se mirent à rouler le long de mes joues. Cela ne pouvait pas être possible, j'étais revenue en grande partie pour elle, pour pouvoir la serrer à nouveau dans mes bras, pour sentir son odeur et voir ses traits tirés par le temps qui lui allait si bien.
- Tout va bien se passer Cassie, ça va aller..
L'homme s'approcha pour me prendre dans ses bras, cela faisait une éternité que je n'avais pas eu un contact aussi chaleureux. J'aurais seulement aimé que cela ne se fasse pas dans ces conditions là, pas en apprenant la mort de la personne à qui je tenais le plus dans ce monde.
- Je suis là désormais, je suis là..
Caressant mes cheveux, il me rassurait comme il pouvait. Une bonne dizaine de minutes passèrent avant que la porte ne s'ouvrit, précédée de trois coups secs. C'est alors qu'une femme blonde aux cheveux tirés en arrières entra, qui étais-ce ?
- Rosalind, ce n'est pas le bon moment, pas maintenant.
- Notre nouvelle élève s'est réveillée, à ce que je vois, dit-elle avec un sourire en se fichant bien des directives de l'homme qui essuyait mes dernières larmes.
Je me redressai, cette femme n'avait pas l'air commode, elle leur ressemblait, à eux.
- Je suis Rosalind, directrice d'Alféa. Je suis ravie de faire ta connaissance, Cassiopée. Tu as disparu pendant assez longtemps, trois années, au total.
Cela avait semblé durer une éternité, deux siècles au minimum.
- Je suis heureuse que tu sois de retour parmi nous, disons que tu arrives à temps pour la rentrée des classes.
Je regardai Harvey, un malaise régnait entre les deux et pourtant, ils y faisaient abstraction.
- Je ne suis pas sûr que parler rentrée soit très approprié, on ne sait même pas ce qu'il lui est arrivé.
- Je suis persuadée que Cassiopée Dowling nous parlera lorsqu'elle se sentira prête, pas vrai?
Je hochai la tête, j'avais la nette impression que je ne devais pas lui faire confiance et le regard de Harvey me le confirmait plus les secondes passaient.
- Je vais te laisser te reposer, quand tu te seras plus en forme, j'aimerais m'entretenir avec toi seule à seule.
Je hochais une énième fois la tête avant qu'elle ne quitte la pièce, Harvey m'intima de me taire de l'index, posé sur ses lèvres. Ce n'est que quelques longues minutes plus tard qu'il prit parole, tout bas.
- Tu ne dois sous aucun prétexte lui faire confiance, d'accord ?
Un nouvel hochement de tête. Il déposa un baiser sur mon front.
- Si tu savais comme elle aurait été heureuse de te retrouver.
Je compris aussitôt qu'il parlait de Farah. Du bout des doigts, il déposa son épiderme sur mes blessures qu'il camoufla aussitôt.
- De-depuis combien de temps suis-je là ?
- C'est ton quatrième jour.
J'ouvris grand les yeux, j'avais l'impression d'être tombée dans les pommes il ya de cela trois heures, pas 96.
- Ne te sens pas obligée de raconter quoi que ce soit, personne ne te presse, ne parles jamais si tu préfères garder tout pour toi, personne ne t'en tiendra rigueur. D'accord ?
C'était encore bien trop tôt pour mentionner toutes les horreurs que j'avais subies. En parler rendrait les choses plus réelles qu'elles ne l'étaient déjà. Je passais la journée avec Harvey, il m'avait ramené à manger, une pizza, mon plat favori. On la dégusta ensemble, en souvenir du bon vieux temps. L'homme m'avait proposé de convier Terra mais c'était encore trop tôt pour que je vois du monde, j'avais besoin de temps avant de retrouver le monde réel. Dans cette chambre, j'étais dans ma bulle. Près du monde mais pourtant si loin, Harvey comprenait.
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VOILA !
J'avais trop d'imagination pour m'arrêter à seulement une histoire donc me revoilà avec une autre ! Dites moi ce que vous en pensez en commentaires !

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Le Destin de Cassie - Tome 1 - TERMINEE
Fanfic1124 jours. 1 618 560 minutes. 97 113 600 secondes. Après avoir disparition depuis plus de trois ans, Cassiopée Dowling, connue sous le nom de Cassie, réapparaît, le jour de la mort de sa mère. Une question perle sur toutes les lèvres : Où était-el...